Giambattista Marino

également hors des frontières espagnoles. Mariapa Lamberti re- marque que, quel que soit le pays, les termes employés pour désigner cette manière d’écrire af- fichent toujours une connotation péjorative : le marinisme en Italie – en mémoire de Giambattista Marino, aussi appelé le grand corrupteur du goût –, la préciosité en France, l’euphuisme en Angle- terre ou encore le cultéranisme (ou cultisme) en Espagne39. Cette dernière appellation, cultéranisme, s’est construite en analogie avec le substantif

panthéisme. Il y a abondance de témoins de cette première Renaissance: le Cardinal Bessarion ( 1400-1472), Marsil Ficin(1433-1499), Pietro Pomponazzi (1462-1525), dont le Traité de l'Immortalité fut brûlé publiquement, Lorenzo della Valle (1407- 1459), Marino Nizolius(1498-1576), dont l'Antibarbarusfut réédité par Leibniz, Louis Vivès(1492-1540), Pierre de La Ramée ou Ramus (1515-1572).Sans être, comme aujourd'hui, mise en rapport avec la doctrine des droits fondamentaux, la dignité de l'homme fut proclamée

de vivre qui tend à policer les comportements des 43 courtisans et à s’imposer comme modèle. UNE COUR EN PERPETUEL MOUVEMENT « Mon ambassade dura quarante-cinq mois ; j’ai été presque toujours en voyage », note en 1535 l’ambassadeur de Venise, Marino Giustiniano. Tous les témoignages confirment cette extrême mobilité de la cour de François Ier. En fait, cette mobilité a ses rythmes propres : la cour voyage surtout en été et à l’automne, elle tend à se sédentariser en hiver et au printemps, quand