Glaïeul

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,Tranquille. Il a deux trous rouges au côté

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant commeSourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,Tranquille. Il a deux trous rouges au côté

qui se penche Sur nos fronts pâlis ! Son parfum suave Plus doux que le miel Raconte le ciel, Console l'esclave. Son luxe éclatant Dans la saison douce Pousse, pousse, pousse. Qui nous orne autant ? La rose est coquette ; Le glaïeul sanglant Mais le lys est blanc Pour la grande fête. Oh ! le temps des rois, Des grands capitaines, Des phrases hautaines Aux étrangers froids ! Le printemps s'apprête ; Les lys vont fleurir. Oh ! ne pas mourir Avant cette fête

rayons. Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pale dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid. Les parfums ne font plus frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille

avec les mots pale, lit, dort mais on le décrit avec la bouche ouverte et la nuque baignant qui décrit aussi un corps abandonné. Le premier ver du second tercet contient des allitérations en f et en r exprimant le frissonnement. Rimbaud parle de glaïeuls qui sont des fleurs de cimetière et de haillons qui sont des tissus en fin de vie, il nous met sur la voie d'un soldat mort. | | Au cabaret-vert Le titre nous fait penser à un établissement de spectacle alors que c'est un restaurant

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

de ronces, de fleurs, et garnie d'une langue de verdure. Au fond de cette coupe, peut-être l''ancien cratère d'un volcan, se trouvait un étang dont l'eau pure avait l'éclat du diamant. Autour de ce bassin profond, bordé de granit, de saulesn de glaïeuls, de frênes, et de mille plantes aromatiques alors en fleurs, régnait une prairie verte comme un bouligrin anglais; son herbe fine et jolie était arrosée par les infiltrations qui ruisselaient entre les fentes des rochers, et engraissée par les dépouilles

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

l’année annuel deus, dei le dieu déifier discipulus, discipuli l'élève le disciple dominus, domini le maître (de maison) dominant equus, equi le cheval l’équitation filius, filii le fils affilier gladius, gladii le glaive, l'épée le glaïeul Graecus, Graeci le Grec gréco-romain liber, libri le livre le libraire liberi, liberorum les enfants (des parents) ludus, ludi le jeu ludique magister, magistri le maître (d'école) magistral modus, modi le mode, la manière le modèle