Gorgias

entreprises humaines : « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel). Et pour le pire, car le désir loin de s’éteindre lorsqu’il atteint son objet, s’aiguise et se reporte sur un autre objet. C’est pourquoi Socrate compare dans le Gorgias l’homme aux Danaïdes, condamnées à remplir un tonneau percé jusqu’à la fin des temps. DÉSIR ET RECONNAISSANCE  Le désir peut être considéré comme l’essence de l’homme en tant que puissance d’affirmation et de création (Spinoza, Ethique, 3). Le désir

l’autre possède, et quand finalement il parvient à le posséder, un autre homme cherche à s’en emparer. Une hiérarchie s’instaurerait ainsi entre les forts d’un côté, dominant les faibles de l’autre. Le sophiste Calliclès, imaginé par Platon dans son Gorgias, considère qu’il existe un rapport de force naturel entre les hommes, et que ce rapport doit être respecté. Ainsi, instaurer des lois visant l’égalité en droits des hommes serait contre-nature, et l’inégalité serait parfaitement juste, car conforme

détient la vérité et que par un jeu de question, il va faire découvrir à l'autre (Supplément au voyage de Bougainville de Diderot) Dialogue dialectique : faire jaillir le vrai la confrontation des positions, dansun échange équilibré et interactif (Gorgias de Platon) Dialogue polémique : opposition de deux adversaire dans une joute verbale qui peut déboucher une victoire, mais jamais sur un accord. Il est marqué sur une forte subjectivité du discours, et une certaine violence dans les échanges. (interruptions

jeune, beau et amoureux de Pausanias. Son discours est un vrai éloge : il regorge d’expressions magnifiques qui dépeignent parfaitement tout ce que ressent l’amoureux. Il est tout à fait pertinent de penser que ce discours est une parodie du rhéteur Gorgias (c’est d’ailleurs ce qu’affirme Socrate en 198c). Agathon énumère toutes les conditions requises pour découvrir la nature d’Amour, et en énumérant ces conditions, il brosse le portait d’Amour lui-même. Il en ressort la le fait qu’Amour

enchantements, et aussi toutes nos lois qui sont contraires à la nature - si cet homme, qui était un esclave, se redressait et nous apparaissait comme un maître, alors, à ce moment-là, le droit de la nature brillerait de tout son éclat. », PLATON, Gorgias, 483b-484a, trad. Canto, Garnier-Flammarion, 1987, pp. 212-213.

découle de l’acte mauvais qu’il a commis forgera sa distinction du bien et du mal. De même pour Platon « nul n’est méchant volontairement », tout homme veut naturellement le bien et s’il fait le mal c’est qu’il ignore la valeur de ses actes. Ainsi dans Gorgias, durant un dialogue entre Polos et Socrate, ce dernier nous montre que le méchant est plus à plaindre qu’à blâmer car il ne vise pas correctement le bien mais d’une manière erronée et aliénée. Si l’homme avait connaissance des vraies valeurs, s’il

3 (résolution) Liberté ( 2 déterminations Liberté : 1. Satisfaction de tous les désirs / 2. Emancipation par rapport aux désirs. La résolution conceptuelle vient de la confrontation de deux échecs (que l’on doit donc assumer) Partie 1 : Dans le Gorgias de Platon, Calliclès se moque de Socrate (qui nous dit « la justice subie abime mon corps, celle que je fais abime mon âme »), pour lui la justice c’est la force, la satisfaction de tous nos désirs. Ceux qui voient le bonheur comme la moralité sont

termes topographiques, des paysages (baulièvres, rochers, forêt..) - les verbes de mouvement (devallai...) II. Un récit parodique : réalisme et fantaisie sont entremêlés - Le vocabulaire anatomique et biologique - Les noms grecs : Aspharage, Gorgias qui donnent une tonalité savante. - Les hyperboles, les superlatifs qui défont le réalisme apparent - Les métaphores et les comparaisons (La forêt, les dents/ rochers..) III. curiosité de l'auteur et leçon humaniste : - Sa curiosité apparaît

entreprises humaines : « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel). Et pour le pire, car le désir loin de s’éteindre lorsqu’il atteint son objet, s’aiguise et se reporte sur un autre objet. C’est pourquoi Socrate compare dans le Gorgias l’homme aux Danaïdes, condamnées à remplir un tonneau percé jusqu’à la fin des temps. Désir et reconnaissance Le désir peut être considéré comme l’essence de l’homme en tant que puissance d’affirmation et de création (Spinoza, Ethique, 3). Le désir

véritables réponses. La philosophie apparaît comme une sphère, un domaine totalement détaché du monde, en retrait. Elle semble être pure théorie sans application, sans contact avec la réalité. De plus, la philosophie, comme l'affirme Calliclès dans le Gorgias, ne mène à rien. Pourtant, la philosophie ne nous permet pas de penser par nous-même et de réfléchir profondément à nos actions? N'est-ce pas, en outre parce qu'elle est dégagée de tout souci utilitaire qu'elle peut avoir une vision et une aar exemple