Hannah Arendt Marx

subissent un effondrement : la tradition, la religion, le politique. (Lire Antigone, d’Eschyle, puis celle de Jean Anouilh). Le déclin de l’autorité paternelle (divine ou humaine) serait la matrice du déclin de toutes les autres formes d’autorité. Hanna Arendt y voit une « crise de la culture » 1.3 Contre l’ordre autoritaire des institutions, des lois, des règles, des valeurs communes, s’impose le règne de la volonté individuelle, du sans-limite, voire celui de la désobéissance à l’autorité : le « moi-je

Gentile, théoricien du régime et par Mussolini lui-même. Les nazis ont, quant à eux, parlé d’ « État total ». C’est au moment du pacte germano-soviétique que s’affirme vraiment le mot de « totalitarisme ». Ce concept a été développé ensuite par Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme 1951), puis par des politologues américains, qui ont dégagé des critères précis (idéologie globalisante, parti unique, police secrète faisant régner la terreur, monopole de l’information et des armes, économie dirigée)

Hannah Arendt La crise de la culture La culture de masse apparaît quand la société de masse se saisit des objets culturels, et son danger est que le processus vital de la société (qui comme tout processus biologique, attire insatiablement tout ce qui est accessible dans le cycle de son métabolisme ) consommera littéralement les objets culturels, les engloutira et les détruira. Je ne fais pas allusion, bien sûr, à la diffusion de masse. Quand livres ou reproductions sont jetés sur le marché à bas

leur être, leur forme, leur fonction s’épuisent dans ce que nous en faisons. Mais une cathédrale ? Mais un tableau ? Mais un grand morceau ? Leur beauté, leur sens, leur apparence sont toujours au-delà de ce que nous en saisissons. Comme le dit Hannah Arendt, aucun sentiment religieux n’explique entièrement la beauté d’un bâtiment – celle-ci l’excède encore. Oui, l’originalité et la grandeur de l’art, c’est sa transcendance, il est toujours plus grand que nous, irréductible et inabsorbable. L’art

(mardi 6 mars 2012) Le totalitarisme • Présentation et analyse des dissertations de la séance 4. • Lectures : - Hannah Arendt, « Idéologie et terreur : un nouveau type de régime », in Les origines du totalitarisme. - Enzo Traverso, « Le totalitarisme : histoire et apories d’un concept », in L’homme et la société, n°129, mars 1998. • Dissertations : 1) A propos du totalitarisme, Hannah Arendt note : « Une idéologie est précisément ce que son nom indique : elle est la logique d’une idée… L’émancipation

être une perte de temps. Ce qui est passé est passé, nous dit le dicton, et l’on n’y peut plus rien. Pourtant, le corpus que nous allons synthétiser montre à quel point la connaissance du passé est importante : Jacqueline de Romilly et Hannah Arendt soulignent que cela est nécessaire pour construire l’individu et une vie en société. La mémoire du passé doit être entretenue, même lorsqu’il est douloureux, comme c’est le cas pour ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale. La photographie montre

que détient la culture dans la société d’aujourd’hui: « La culture est ce qui subsiste quand on a oublié tout ce qu’on avait appris. ». Malheureusement, la mentalité de maintenant ne laisse plus de place à la culture. La philosophe allemande, Hannah Arendt constate : “La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs”. Nous formons une société de consommation de masse qui préfère les loisirs, son bien-être personnel à sa culture. Les jeunes n’iront plus à des conférences pour apprendre

plus d’influence lorsqu’elle est exercée par la génération antérieure sur celle postérieure, car elle tire une légitimité de son expérience. L’autorité impose le respect et permet donc la transmission des normes sociales au futur citoyen. Ainsi Hannah Arendt philosophe dira dans Condition de l'homme moderne que l’idée de transmission correspond à l’idée d’introduction des nouveaux dans la société, une autorité de référence. L’autorité n’est pas une fin en elle, elle doit donc impérativement

jour » comme par exemple les images d’archives en lien avec le débarquement qui arrivent sur les téléphones portables, les « escapades émotions » pour revivre le débarquement à bord d’une jeep à Sainte-Mère-Eglise, les films ou les jeux vidéos. Hannah ARENDT, dans « La Crise de l’éducation » extrait de son livre La Crise de la Culture paru en 1961, accorde une attention particulière à l’éducation. Selon elle, l’accueil des enfants dans un monde plus vieux qu’eux est une chose complexe. En effet, il

dit la société est d’autant plus heureuse que les hommes jouissent davantage de leurs liens. Une société est plus heureuse, là où l’on est plus heureux de vivre en société. Inversement –qu’on songe à la non-société du système totalitaire dont Hannah Arendt, dans les Origines du totalitarisme, décrit les membres sans espace les uns entre les autres et partant sans relation possible, simples atomes d’humanité– une société dans laquelle les individus sont conduits à rechercher le bien-être dans le repli