Heros Ou Anti Heros Faust

récit de la réalité, de sa réalité, et bien que la mimésis soit parfois particulièrement bien menée, ce compte rendu du réel n’en demeure pas moins un processus d’illusion esthétique. On comprend dès lors un peu mieux que Breton déplore que « les héros de Stendhal tombent sous le coup des appréciations de cet auteur, appréciations plus ou moins heureuses, qui n’ajoutent rien à leur gloire », ou encore que « l’intraitable manie qui consiste à ramener l’inconnu au connu, au classable, berce les cerveaux »

un magnifique lever de soleil » (Hegel), les souvenirs de l’épopée impériale ou des luttes qu’elle a déclenchées ont bercé une jeunesse assoiffée d’aventures et pressée de suivre les traces de ses aînés. Vers 1820, tout cela est balayé, les héros, les pères glorieux ont disparu, le quotidien se montre d’une banalité affligeante. Que reste-t-il alors ? Les sentiments d’un individu qui s’est cru tout-puissant parce qu’il a remis en cause un ordre considéré comme immuable et naturel et qui

remédier à l’inquiétude ambiante, nombreux sont les auteurs de l’entre-deux guerres qui vont se tourner vers la religion[2]. Au niveau littéraire, dans ce monde secoué par le conflit et déstabilisé par diverses remises en question, émergent des héros de l’inquiétude. Sous le soleil de Satan[3] de Georges Bernanos parait en 1926 et jette le public selon l'expression de Benjamin Crémieux « en plein satanisme ». En effet, la même année Lévis-Mirepoix publie Le voyage de Satan, Alzir Hella et Olivier

contenait en lui la forme de l’homme (// rêve d’une paternité pure, sans intervention de la femme) → Quelques siècles plus tard, Goethe sera interessé aussi par l’occultisme, lisant les travaux de Paracelse, dont l’influence est perceptible dans le Second Faust (1832). ⇒ Ces récits, qui tiennent davantage du conte, attribuent souvent la création de l’être artificiel à un homme instruit, écclésiastique ou théologien. La création étant perçue comme un acte cotoyant le Diable ; dans cette perspective, la création

ont vécu leur manque’ càd ? il ne s’est rien passé dans leur vie, sinon la vie elle-même, sinon la succession des jours ; ils ont vécu ‘l’écume des jours’, càd la réalité de l’existence. ‘rien sinon le cours du temps qui passe, dans ce roman’. Les héros de lÉS incarnent une certaine expérience de l’existence comme passage du temps et DURÉE vivante. Écrire pour permettre à des individus d’accéder à des manières d’être / de vivre qui leur sont étrangères.] Ce type de roman risque de se perdre dans

incohérent dans les maisons et les villas abandonnées. Mais le narrateur se dissocie alors de ses camarades et, en particulier, de son ami Biancone. Il rassemble dans le même dégoût «le fascisme, la guerre et la vulgarité» et commet un acte de sabotage anti-fasciste en volant la clef du “New Club”, l’ex-siège d’une société anglaise, qui est devenu la “Casa del Fascio” des Italiens. Au cours du voyage de retour, percevant et attendant une prochaine évolution de sa vie et de ses valeurs personnelles, il

travail devient en valeur. Le concept d’ « individu » est très important (idée d’individualité). Avant il n’existait pas ce concept, les gens étaient d’un groupe. L’idée d’individu devient l’idée d’un « héros ». Travail – individu – héros (égoïsme) Napoléon Bonaparte devient un héros : un pauvre homme qui arrive au pouvoir. Siècle XIX → transformation très forte : valeur d’union entre les gens. Avec Rousseau l’idée de la raison devient moins importante et la sensibilité devient très

vivre les siens. Aucun acte, aucun discours en faveur de l’occupant ou de la politique de collaboration ne pourra lui être reproché. Le dossier de l’accusation, en 1944, est vide. Giono a caché des Juifs ; il a écrit une pièce de théâtre dont les héros sont des résistants (qui combattent contre l’occupant... français, dans l’Italie du XIXe siècle), Le Voyage en calèche, pièce interdite par la censure allemande. Quels sont ses « torts » ? D’abord, d’avoir laissé faire et laissé dire : profondément

mort. Cette figure est incarnée par Don Ruy Gomes, personnage complexe, bouleversant par ailleurs, lié 5 lui aussi par sa propre parole. En creux, on lit évidemment la révolte de la jeunesse contre le vieil ordre, la tradition. Même si les héros en meurent, on doit entendre : ne respectez pas une loi inique ! La troisième piste, la plus complexe, est politique (celle de Don Carlos). L’espace du pouvoir est fermé, sombre, austère, tandis qu’autour existe un espace de liberté, d’affranchissement

par la mort. Cette figure est incarnée par Don Ruy Gomes, personnage complexe, bouleversant par ailleurs, lié lui aussi par sa propre parole. En creux, on lit évidemment la révolte de la jeunesse contre le vieil ordre, la tradition. Même si les héros en meurent, on doit entendre : ne respectez pas une loi inique ! La troisième piste, la plus complexe, est politique (celle de Don Carlos). L’espace du pouvoir est fermé, sombre, austère, tandis qu’autour existe un espace de liberté, d’affranchissement