Incipit La Route Des Flandres

I.2 / Variations narrativesCorpus : récits fictionnels modifiant dans l’ incipit la structure prototypique du récit fictionnel : pronoms représentants + passé simple tiroir temporel passé d’aspect global. * Passé composé (accompli du présent) se substituant au passé simple d’aspect global : altération de la continuité narrative (Camus, La Peste ). Notions complémentaires  : repérage déictique

Claude Simon, La route des Flandres La Route des Flandres est le septième des quelque vingt romans de Claude Simon, quoique les quatre premiers ne soient plus édités conformément à la volonté de l’auteur. En effet c’est seulement avec Le Vent en 1957 que l’auteur s’est libéré des influences du roman existentialiste et a affirmé sa « manière » propre. Ce roman qui a pour objet la seconde guerre mondiale a obtenu le Prix de l’Express. L’influence de Joyce et Faulkner y demeure lisible (chronologie

herb] L'Herbe. Postface par Alastair B. Duncan. Paris : Minuit, 1986. 201 p. (Double ; 9) Salles H et V - Littératures d’expression française – [84/4 SIMO 4 herb] La Route des Flandres [1960]. Paris : Minuit, 1985. 288 p. Salles H et V - Littératures d’expression française – [84/4 SIMO 4 rout] La Route des Flandres ; suivi de “ Le tissu de mémoire ” par Lucien Dällenbach. Paris : Minuit, 1993. 315 p. (Double ; 8). Salles H et V - Littératures d’expression française – [84/4 SIMO 4 rout]

désinvolture de la part du narrateur ou d’un insolente démonstration de sa capacité à inventer ? Diderot se moque donc de sa propre création, il s’agit d’un incipit d’autodérision. Diderot emploi le terme de « conte » avec une subtile ironie et verse dans le registre satirique du roman lui-même (genre romanesque). Le narrateur, dans cet incipit original et moderne, prend donc place parmi ses personnages et fait preuve d’une intrusion manifeste dans le récit. La chose reste toutefois fréquente dans

manipule ses personnages à la manière d’un marionnettiste. b. La narration rétrospective suppose que le narrateur connaît la suite des événements et nous la laisse parfois présager, contrairement à ce qui se passe dans la vie réelle. Ainsi, le célèbre incipit d’Aurélien : « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide » implique la certitude d’une deuxième rencontre et l’évolution du jugement d’Aurélien sur Bérénice. 2. Des personnages hors du commun Quand bien même le

narrateur de La Jalousie est réduit à un regard (exceptionnellement à une oreille quand s'élève le chant de l'indigène), et la figure de son épouse, identifiée par l'initiale A., aux traits et gestes qui composent l'obsession du jaloux. Dans La Route des Flandres (1960) de Claude Simon, l'identité du héros, Georges, se dissout au fil du texte au profit des impressions qui enrichissent sa conscience. Si on annexe difficilement les œuvres de Marguerite Duras au nouveau roman, c'est qu'y figurent (voire

fin, le jeu sur la focalisation contribue à créer lui aussi l'illusion du réel : Un incipit en focalisation externe incite le lecteur à se glisser dans la peau d'un spectateur indiscret pour assister à la scène. L'emploi de la focalisation interne permet par contre de mettre à jour la vérité du personnage ( Maupassant et Zola ). Parfois enfin, c'est l'emploi des temps qui permet d'impliquer le lecteur : célèbre incipit de L'Étranger, dans lequel Camus utilise de façon brutale le présent : « Aujourd'hui

pages. L’incipit d’un roman est donc un lieu stratégique primordial. C’est le lieu d’une prise de position à l’égard des modèles possibles, d’un dialogue intertextuel avec d’autres débuts de romans avec lesquels et contre lesquels s’écrit le nouvel incipit.  Le roman est un genre littéraire aux contours flous caractérisé pour l'essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue. La place importante faite à l'imaginaire transparaît dans certaines expressions comme « C'est du roman

Mardi 28 février : Chloé Letellier, 14H00 et Umberto Castagnetti, 16H00Aurélien , Louis Aragon, 1944, incipit : La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d'Orient sans avoir

mouvement qui la conduit à vouloir arracher à la terre ses secrets : « la récolte des simples », « les rochers où se cachent les métaux », « les grimoires déposés entre les dents des morts » (l. 24). Mais le chemin de la connaissance est ardu : « la route est longue » (l. 26), déclare Zénon. La métaphore filée de l’enfermement le traduit : « la vie emmure les fous et ouvre un pertuis aux sages ». Le terme ancien de « pertuis » désignant un trou, une ouverture étroite. Il faut trouver l’ouverture qui