Irreprésentable

réflexion du Moi) répètent les synthèses philosophiques. L'effort est l'exigence originaire contenue dans la formule du Moi pratique. "Le Moi se pose comme déterminant le Non-moi" exprime un Sollen, un devoir être infini de la causalité pratique, irreprésentable donc comme causalité effective. "Cette causalité n'est réalisée qu'avec l'achèvement du progrès à l'infini; cet achèvement est lui-même inconcevable, et reste un Idéal"31. L'effort ainsi défini est à la fois fini (car il n'est jamais posé absolument)

constater cet ordre… La « nature » avec sa double infinité n’est pas le « cosmos », ce monde ordonné des Grecs. Philosophiquement parlant, Newton est pré-galiléen. Ce qui fait l’objet d’un constat ce n’est pas l’ordre du monde, mais une nature irreprésentable et incompréhensible, un « abîme ». - « Tout ce monde visible n’est qu’un trait imperceptible dans l’ample sein de la nature. Nulle idée n’en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions, au-delà des espaces imaginables, nous n’enfantons

participent à “l’énigmaticité” du récit. Elles imposent une rupture avec la logique habituelle. Certaines métaphores signalent également l’inadéquation entre la volonté d’énonciation et l’énoncé lui-même qui, paradoxalement, se désigne comme irreprésentable ou, tout au moins, transposable uniquement dans une scène presque irréelle. Ainsi on remarque que des lieux semblent s’animer, et entraînent du coup le sujet assailli vers l’inanimé, cette animation du décor relevant d’un anthropomorphisme métaphorique:

fait un être / Se recroqueviller sur lui-même, reculer … en autre langue que de bête. » L’expression « ce qui n’a ni forme, ni visage, ni aucun nom » développe l’idée contenue dans « cela » et montre que la mort est à la fois un innommable et un irreprésentable. C’est l’étrangeté absolue. p. 63 : « Arrête-toi, enfant, tes yeux ne sont pas faits pour voir cela » : la mort détruit l’innocence. Elle est obscène. Une puissance obscure Outre le recours au démonstratif « cela », Jaccottet multiplie les tournures

Idem. p.56. 17 Le rapprochement entre la petite histoire et la grande Histoire est évidemment impossible. Elles ne peuvent apparaître que chacune à leur niveau. Cependant, on peut dire que toutes les deux formulent une expérience intraduisible, irreprésentable de la mémoire. On ne peut qu’en montrer des traces. 18 LEUTRAT, J.-L. (1994). Hiroshima mon amour. Alain Resnais. Paris : Nathan. p.40. 19 LEUTRAT, J.-L. (1994). Idem. p.5. 20 Eric Rohmer, alors critique, exprima ses réticences, lors d’une « Table

social, il y a une forme d’anomie qui se met en place & qui échappe à toute forme de représentation, à toute forme de norme & de domestication. L’insécurité sociale ou le risque permanent Conclusion : C’est parce qu’elle est profondément irreprésentable, in-capturable, ce risque permanent de la société que la pauvreté reste & demeure une forme de menace permanente pour celle-ci. Elle est non seulement son invention, sa production mais aussi sa part d’ombre, sa part maudite ; ce qu’elle a su générer

à une image visuelle pour exprimer cette dynamique des passions dissimule et occulte – aux yeux mêmes du personnage, pourrait-on dire, si l’on prend au sérieux la psychologie d’Hernani telle que la construit Hugo – le caractère proprement irreprésentable, donc aberrant, de cette image. De fait, ni la haine ni l’amour ne sortent indemnes d’un tel traitement : l’amour est proprement évacué puisque seule la haine occupe désormais le cœur d’Hernani – ce qui, on en conviendra, est regrettable pour

éléchargé le 17/12/2022 sur w w w .cairn.info (IP : 87.66.59.162) Les yeux du théâtre 147 extrêmement précises que donne Ionesco, il est pour le moins troublant qu’il ne donne aucun conseil de mise en scène concernant l’événement principal – et irreprésentable – de la pièce : à quoi doit ressem- bler le rhinocéros ? à un homme au masque de rhinocéros ? à un rhinocéros « réel » ? Autant de questions auxquelles il se garde bien de répondre, privilégiant l’effet de suspense narratif que crée à la lecture

religions. Il est signalé déjà autour de 600 à 500 ans environ avant Jésus-Christ. C'est alors une religion prophétique avec le prophète Isaïe. Dans cette religion, il y a l'affirmation de l'unité de Dieu; on insiste sur le fait que Dieu est irreprésentable et que Dieu impose une Loi révélée qui est la Torah. Il est admis une "incarnation ascendante". Dieu s'incarne dans les hommes et la vérité est à la fin. Tout ceci procède d'une approche très spirituelle. Il est cependant deux points

toujours chez les peuples que nous appelons primitifs, un excès d’objet qui recrée cette marge, cette distance et qui tient à ce que l'univers dans lequel vivent ces peuples est un univers très largement surnaturel. Étant surnaturel, il est irreprésentable par définition, puisqu'il est impossible d'en fournir le «fac- similé» et le modèle ; ainsi, que ce soit par défaut ou que ce soit par excès, le modèle déborde toujours son image, les exigences de l'art débordent toujours les moyens de l'artiste