Jankelevitch Le Bonheur

8Textes à lire / étudier en vue d’une dissertation sur le bonheur dans sa relation à la vérité«  Un auteur célèbre, calculant les biens et les maux de la vie humaine et comparant les deux sommes, a trouvé que la dernière surpassait l’autre de beaucoup et qu’à tout prendre la vie était pour l’homme un assez mauvais présent. Je ne suis point surpris de sa conclusion ; il a tiré tous ses raisonnements de la constitution de l’homme civil : s’il fût remonté jusqu’à l’homme naturel, on peut juger qu’il

pragmatisme, c’est l’utile. La valeur d’une idée est constituer par les effets d’elle permet d’obtenir dans l’action. Certes, si une action réussit, ce n’est pas pour cela que son principe est vrai. En admettant que le bonheur consiste dans la réussite, il ne faut pas confondre le bonheur et vérité. On peut même soutenir l’opposé et montrer avec Nietzsche que la vérité apporte plutôt des désagréments, voire le malheur. En effet, quelle est la vérité fondamentale que l’être humain apprend très tôt sur

d’autres encore aujourd’hui. C’est un détour complexe : il s’agit de dire le contraire de ce que l’on veut faire entendre- la complicité entre l’interlocuteur et celui qui parle permettant au véritable message de passer. Quel détour ! Vladimir Jankélévitch, dans L ’Ironie, analyse avec pertinence ses dangers : « On ne saurait s’étonner que l’ironie offre certains dangers, tant pour l’ironiste que pour ses victimes. La manœuvre est risquée, et, comme tout jeu dialectique, elle ne réussit que de

raisonnement peut-il/ doit-il être démonstratif ?Faut-il vouloir tout démontrer ? Peut-on tout démontrer.Vouloir tout démontrer, c’est chercher à soumettre la pensée à l’idéal démonstratif· Lorsque Socrate cherche à savoir ce qu’est la justice ou le bonheur, il ne démontre rien. Il ne procède pas tâtonnements. Parfois, il peut même déboucher sur une aporie (= qqch qui n’a pas de solutions).· Lorsqu’on cherche à mieux comprendre la nature et le corps humain, on ne peut pas se contenter de démontrer. Il

compris, de ne plus pouvoir faire partager ses propres pensées (au plan artistique pensez à Baudelaire). Le philosophe DAVID COOPER écrit : « la bonne folie c’est la conquête de l’autonomie & c’est pourquoi elle fait peur ». Le philosophe JANKELEVITCH disait : « la première vertu du philosophe c’est le courage : le courage de dire non à l’opinion, de la dérangée & d’affirmer les idées que l’on a formées par soi même. » → Penser par soi même n’est pas forcément être original. Nos pensées

de la modernité a pour caractéristique centrale d’être autonome dans le sens où il n’appartient à personne (peuple, nation, famille). Une société désincarnée en quelque sorte où les sujets sont dissociés les uns des autres, à la recherche de leur bonheur personnel. Cependant même si les individus se disent libre de toute appartenance à une entité de pouvoir (une sorte de partenaire-libre) ils acceptent et préfèrent l’idée qu’ils sont liés au reste de la société par une sorte de « contra-social »

(partir en week end) La transmission digitale s’effectue par des phrases assassines « on voit que tu n’as pas connu la guerre » « tu as de la chance, moi à ton âge… » . Maître Kiejman signant le livre d’Auschwitz écrit « Pardon d’avoir survécu ». Jankélévitch pour sa part écrit « j’ai ressenti l’obligation de prolonger en moi les souffrances qui m’ont été épargnées » La transmission de la culpabilité opère d’autant mieux que son origine en est masquée , méconnue, oubliée ou simplement sous-estimée

reconstitution du passé par l’intelligence. » Traité de psychologie générale. 26. NIETZSCHE (1844-1900) « l’oubli permet de maintenir l’ordre psychique et la tranquillité ». La Généalogie de la morale 27. Friedrich Nietzsche (1844-1900) : « Nul bonheur (…) de l’instant présent ne pourrait exister sans faculté d’oubli. » La généalogie de la morale. 28. Montaigne (Michel Eyquem de), « Savoir par cœur n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire ». - Essais, I. 29.

fois elle est substantiellement cruelle et si elle se joue dans cette inauthenticité que le théâtre évoque, comment la vivre ? Comment déjà l'éprouver et la connaître ? Comment y déployer notre liberté ? Quelle sorte de «vie bonne» y mener, quel bonheur tenter d'y vivre ? Et pourquoi l'homme serait-il cruel ? Naturellement cruel ? Dépravé par la société ? Gâté par le péché originel ? victime de sa sottise ? Cherchant à se divertir ? 4°) Si telle n'est pas la vie, si pour moi elle n'a rien de théâtral

important de la théologie négative, par exemple chez Maître Eckhart4 * Dans l'islam l'essence de Dieu est ineffable, toute description est impossible, « quoi que l'être humain puisse imaginer, Dieu sera différent  ». Dans la philosophie moderne, Jankélévitch a exploré le thème de l' ineffabilité en insistant sur le caractère ineffable des choses les plus essentielles : la poésie, la musique, l'amour, la liberté, Dieu, etc5. Il a ainsi élaboré une esthétique et une métaphysique de l' ineffable. Dualisme