Joual

fracasse le carcan des principes du théâtre canadien-français, souvent bourgeois, élitiste, tourné vers les classiques français et conforme à la morale religieuse catholique importante durant le règne de Maurice Duplessis. Il intègre de façon franche le joual dans ses pièces, ainsi qu'un humour basé sur le grotesque et la caricature, chose qui est encore rare dans la dramaturgie québécoise des années 1960. Michel Tremblay profite ainsi de l'élan du renouveau social et culturel amorcé par la révolution tranquille que

littérature québécoise. C’est à l’époque de la pièce, Les belles sœurs, que auteur utilise le joual comme mode de communication pour la première fois. Michel Tremblay écrit surtout sur les difficultés du quartier de sa jeunesse, le plateau Mont- Royal. En pièces détachées, est une pièce de théâtre, que Michel Tremblay appris le soin de façonner a mainte reprise. Les personnages s’expriment en joual pour être le plus proche de leurs réalités social et culturelle. Cette pièce traitant sur différent

l’avant le langage très particulier et familier de Manon. En donnant ce vocabulaire à ce personnage, l’auteur laisse comprendre que Manon manque un peu d’éducation et qu’elle fait partie des classes plus pauvres. En effet, Barbeau décide d’employer le joual, un jargon prenant souche de la culture populaire de la région de Montréal, pour bien démontrer son intention : «nackout (p.25), p’t’être (p.26), drèt (p.29), j’su (p.37), c’tes (p.39), toé (p.41), paricitte (p.42).» D’un autre côté, le dramaturge

J’démolis la maison ou ben j’y mets le feu, j’égorge ton père, j’fais même pire que ça… » (l. 27-29) De son côté, la révolte de Léopold s’exprime par le contraire du silence, par ce cri de désespoir que constitue le « sacre ». Chez Tremblay, le « joual » est associé à la fois à l’aliénation et à l’expression du désir de se libérer. Le monologue de Léopold est le plus parfait exemple de ce besoin d’exprimer sa détresse poussé à sa limite : « Hostie ! toute ta tabarnac de vie à faire la même tabarnac

avait toujours rêvé, mais n’avait jamais pu s’offrir : « Germaine Lauzon : […] C’est ben pour dire, hein? Un million! [...] J’pense que j’vas pouvoir toute prendre c’qu’y’a d’dans! J’vas toute meubler ma maison en neuf! » (Les belles-sœurs, p.10). Le joual montrant un niveau d’éducation assez bas, démontre par ce fait une vie de paysan qui se nourrit de rêves. Cette envie de luxe, qui est considérée comme un des péchés capitaux, lui monte à la tête de façon à ce qu’elle dénigre sa voisine en insinuant

Il n'y pas très longtemps que le joual est employer dans le théâtre québécois. La pièce dont nous allons vous parlez est l'une des premières à l'avoir utilisé. Cette pièce est Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay. Elle a été écrite en 1965 et fut produite pour la première fois le 28 août 1968 au Théâtre du Rideau Vert à Montréal. Nous allons donc vous présenter en détails l'auteur et vous faire un petit résumé de la pièce en abordant les thèmes traités. Germaine Lauzon, femme au foyer à Montréal

transmise au lecteur de la même façon. En effet, La société conformiste de l’époque avait des répercussions sur le droit à l’éducation des femmes. Ceci avait pour effet de présenter la femme de façon moins cultivée, consciente. C’est par l’écriture en joual, que Michel Tremblay démontre l’aliénation de la femme. Les belles-sœurs : «Moé, j`en connais pas! Une vue, c`t`une vue, pis la vie, c`est la vie». (P.76) Ici, le mot «vue» veut réellement signifier «revues». La répétition de ce mot démontre une

des auteurs dramatiques. La pièce fut produite pour la première fois le 28 août 1968 au Théâtre du Rideau Vert à Montréal, dans une mise en scène d'André Brassard. Elle est fréquemment citée comme une des premières pièces québécoises à employer le joual. Quinze femmes composent la distribution de la pièce, leur âge variant entre 20 et 93 ans. Germaine Lauzon, personnage principal Linda Lauzon, fille de Germaine Marie-Ange Brouillette, voisine de Germaine Rose Ouimet, sœur de Germaine Des-Neiges

influences sont les Grecs, le théâtre de l’absurde des années 50, le roman cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez et toute la littérature du 19e siècle. Dans ses œuvres, Tremblay veut transposer le parler québécois et il et le premier a utilisé le joual

devenir auteur. Tout d’abord, Michel Tremblay est un écrivain reconnu pour son style d’écriture assez particulier. Dans ces romans, l’histoire se déroule souvent dans des lieux montréalais et dans un langage assez popularisé, que l’on appelle le joual. En effet, Michel utilise le Québec dans ces créations car il trouve qu’il est plus facile de s’identifier aux personnages qui ont le même langage et aux situations qui surviennent dans la société. Comme il l’explique dans le chapitre L’auberge de