L Ambition Balzacienne

les raisons de son profond malaise, en lui racontant sa vie. Sa jeunesse studieuse a été consacrée à une “Théorie de la volonté”, mais de caractère faible, il a abandonné son rêve «d'une grande renommée littéraire» pour la «conquête du pouvoir», ambition que son père, qui l’écrasait, avait pour lui, ayant voulu qu’il fît son «droit en conscience». Mais il mourut, et Raphaël n’eut plus qu’une modeste rente et lui, qui avait «l’imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l’âme la plus

les raisons de son profond malaise, en lui racontant sa vie. Sa jeunesse studieuse a été consacrée à une "Théorie de la volonté", mais de caractère faible, il a abandonné son rêve «d'une grande renommée littéraire» pour la «conquête du pouvoir», ambition que son père, qui l'écrasait, avait pour lui, ayant voulu qu'il fît son «droit en conscience». Mais il mourut, et Raphaël n'eut plus qu'une modeste rente et lui, qui avait «l'imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l'âme la plus

de la noblesse de province et pourtant de la dégradation du corps et de l'esprit qui fait de lui un personnage qu'on pourrait aisément qualifier d' alambiqué. Demandons nous alors qu'est-ce qui fait toute la complexité d'un personnage purement Balzacien, tel que le conte de Mortsauf. Dans un premier temps nous étudierons la désillusion humainement tragique qui s'abat sur lui. Ensuite nous verrons que tout cela influe sur son comportement des plus instables pour enfin conclure sur la complexité

Nouveaux Romanciers » contestent le roman de type balzacien : ils sont en cela influencés par certains romanciers étrangers (Kafka, Virginia Woolf), mais l'influence de Stendhal et de Flaubert est aussi notable, ainsi que celle de L'Étranger d'Albert Camus ou de La Nausée de Jean-Paul Sartre. Plutôt que de groupe ou d'école, Jean Ricardou préfère parler, à propos des nouveaux romanciers, d'une " collection d'écrivains , mus par une même ambition, mais de tempérament et de style fort dissemblables"

comme il affirme que le roman est une composition artistique, « un groupement adroit de petits faits constants d’où se dégagera le sens définitif de l’œuvre ». Maupassant rejette donc également le naturalisme avec sa lourde documentation et avec son ambition démonstratrice d’un réalisme total à la Zola, mais il pratique un réalisme sans exclusive morale vis-à-vis de la réalité sordide comme lors de la mort de Forestier dans Bel-Ami ou la chienne en gésine au chapitre X dans Une vie. Maupassant recherche

sociale avec l'aisance d'un Protée. Il est donc à la fois un reflet de cette période et un « véhicule » pour l'ambition sociologique de Balzac. La récurrence des dandys dans La Comédie humaine démontre bien cette position stratégique dans l'univers balzacien, leur présence obsédante sur les marges mouvantes de l'échelle sociale, qu'ils déplacent d'ailleurs par la seule force de leur volonté féroce et avide. Fernand Lotte comptabilise ainsi que Rastignac apparaît dans vingt-cinq romans de La Comédie humaine

les raisons de son profond malaise, en lui racontant sa vie. Sa jeunesse studieuse a été consacrée à une “Théorie de la volonté”, mais de caractère faible, il a abandonné son rêve «d'une grande renommée littéraire» pour la «conquête du pouvoir», ambition que son père, qui l’écrasait, avait pour lui, ayant voulu qu’il fît son «droit en conscience». Mais il mourut, et Raphaël n’eut plus qu’une modeste rente et lui, qui avait «l’imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l’âme la plus

roman décrit, certes, autour de Thérèse, une ambiance pesante, mais ce sont surtout les mœurs de la bourgeoisie de province qui sont incriminées : la mère de Bernard, le regard des domestiques qui espionnent leur maîtresse, la limitation des ambitions et des perspectives (incarnée par le futur mari d’Anne de la Trave, dont la conversation est si banale et qui est somme toute un être tout aussi effacé et amoindri par son éducation que les femmes qui l’entourent). • La citation constante de

conditions humiliantes, longtemps « ignorés », les premiers écrits de Balzac ont récemment suscité un regain d’intérêt auprès d'universitaires qui s’interrogent sur leur lien avec la Comédie humaine. Parmi eux le professeur Teruo Mitimune. Toutefois, les balzaciens restent divisés sur l’importance de ces textes. « les uns y cherchent les ébauches des thèmes et les signes avant-coureurs du génie romanesque, les autres doutent que Balzac, soucieux seulement de satisfaire sa clientèle, y ait rien mis qui soit

enrichi, meurt abandonné et misérable. Résidant dans la même pension que lui, Eugène de Rastignac est le seul qui, avec Christophe le domestique de la pension, accompagne la dépouille du pauvre père de famille. Le passage montre à quel point le roman balzacien occupe une position de charnière entre deux époques : Balzac aime à mettre en valeur la sensibilité des personnages, à explorer les méandres de l'âme humaine à travers des caractères passionnés, ce qui le rattache au romantisme ; mais sa précision