L Héroisme Des Poilus

disqualifier les "saccageurs de province", pour reprendre la formule de Voltaire, au profit de figures socialement plus utiles, car plus pacifiques et plus constructives. Pourtant, les bouleversements politiques que 1789 inaugure, réhabilitent un héroïsme politique et militaire qui cherche à concilier les nouvelles valeurs méritocratiques, démocratiques et laïques avec les traditions du martyre et l’héritage littéraire des humanités. Le héros révolutionnaire Le discours sur les grands morts s’est

proposé en commentaire de texte. On demande en travail préparatoire une recherche sur le vocabulaire et l’expression « champ d’honneur » : champ de bataille, « morts au champ d'honneur » : tombés glorieusement au service de la patrie. Valeurs : héroïsme, courage, sacrifice pour la liberté et la patrie. Ce point de départ permet aux élèves de saisir la situation tragique du personnage, entre la tentation de l’outrage et la mémoire affectueuse des soldats disparus. Le mutilé de guerre est un personnage

inégales –, n'est pas plutôt fabriqué par des techniques de mise en relief qui le désignent comme tel, en vertu d'une singularisation qui lui serait essentielle. Pas de héros sans héraut, en somme? I. Un personnage exceptionnel? 1. Héros et héroïsme Historiquement et étymologiquement, la notion de héros vient de la culture et de la langue grecques. On affirme couramment que le héros, pour les Grecs, est un demi-dieu, issu d'une divinité et d'un être humain, à l'instar d'Héraklès (qualifié

devoir patriotique, et à jusqu’où elles pouvaient aller pour soutenir les hommes dans leur lutte. Dans une édition du Petit Parisien paru le 29 septembre 1914, un article est publié en hommage à une autre « femme soldat », sœur Julie, qui sauve un poilu d’une agression allemande. La religieuse tenait un hospice à Gerbéviller où elle soignait à l’aide d’autres bénévoles les blessés de guerre. Un matin, des allemands pénètrent dans son établissement et menacent d’abattre un soldat français alité qu’il

centaines de mètres dans ses parties les plus étroites, ce site, taillé dans le calcaire par les eaux de l'Aisne et de l'Ailette, a vu l'affrontement le plus meurtrier de la Grande Guerre. Au Chemin des Dames, les poilus, leurs alliés et leurs ennemis souffrirent et moururent avec le même héroïsme que sur la Somme ou à Verdun. Une comptabilité macabre fait état de 20 tonnes d'obus et de 5 tués par mètre carré, en l'espace de quatre ans. Dans un champ, à Colligis, envahi par la végétation, un obélisque

la guerre de Troie, Hélène déclenche la guerre mais les héros ne se battent pas uniquement pour ce motif. 4. Ici, les protagonistes ne se battent plus que pour une poule. La Fontaine renvoie la bataille des deux Coqs à une simple coquetterie. Héroïsme tourné en ridicule 1. Ridicule car le coq qui réussit à gagner la poule (et donc la guerre) se fait attraper par un vautour. 2. Double ridiculisation de l'héroïsme : à cause de la mort du premier coq, le deuxième devient le nouveau héros → grâce

prolétarien. Dans Le Feu, Céline a sans doute admiré l'évocation d'une expérience vécue mais transposée, le ton de la protestation, et surtout sur la place faite au langage parlé des soldats. Mais ce langage parlé est limité aux dialogues des poilus : la langue parlée est juxtaposée au langage écrit et littéraire du narrateur. Dans Voyage , l'oralité se généralise jusqu'à caractériser la langue du narrateur lui-même. Celine va donc à cet égard bien plus loin que son prédécesseur. Barbusse

allemande de mai 40. Pourtant l’armée française a perdu près de 200 000 morts en 6 semaines, autant qu’aux pires moments de 14-18. Les 1,8 M prisonniers de guerre sont, dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, des anti-héros travaillés par le rêve du poilu de 14-18, mal à l’aise d’avoir été les enfants chéris de Vichy durant l’Occupation. • La mémoire blessée de la déportation. Cette mémoire c’est, très vite à la Libération, estompée, murée dans le silence au prétexte qu’elle relevait de l’intransmissible

| | |Ma chère mère, | |Il y a beaucoup de poilus qui se font encore évacuer aujourd’hui pour pieds | | |gelés. Quant aux miens, ils ne veulent pas geler malheureusement car je voudrais |Je t’envoie quelques lignes

en 6 jours. B – Un traumatisme physique et moral important Les conditions de vie dans les tranchées sont très difficiles : boue, cadavres, absence d’hygiène, poux, froid, difficulté de ravitaillement, rat ; ce qui explique leurs surnoms => Les poilus. La majorité des pertes est due aux combats : les obus qui peuvent enterrer un homme vivant, éclats d’obus causant des blessures graves. par le gaz qui provoque des problèmes respiratoires après la guerre. psychologiquement : mutisme, amnésie,