L Imagination N Est Pas La Qualité Maîtresse Du Romancier

peut-être une déception. Rien de moins fluide, de moins fondu, de plus abrupt que la vision qui s'y exprime. Certes l'univers y offre d'abord une profusion de couleurs, FIGURES l de substances, de qualités sensIbles, et c'est par sa richesse qu'il étonne au premier contact; mais bientôt les qualités s'organisent en différences, les différences en contrastes, et le monde sensible se polarise selon les lois strictes d'une sorte de géométrie matérielle. Les éléments s'opposent par couples : l'Air et

exceptionnelle, hors de toute morale et même inavouable, la notion sociale de l'interdit se doublant de la notion chrétienne de la faute. Marguerite Yourcenar confia : «J'ai goûté pour la première fois avec ‘’Anna, Soror...’’ le suprême privilège du romancier, celui de se perdre tout entier dans ses personnages, ou de se laisser porter par eux.» ____________________________________________________________ _____________________ Ces années furent surtout celles d’une passion impossible que Marguerite

exceptionnelle, hors de toute morale et même inavouable, la notion sociale de l'interdit se doublant de la notion chrétienne de la faute. Marguerite Yourcenar confia : «J'ai goûté pour la première fois avec ‘’Anna, Soror...’’ le suprême privilège du romancier, celui de se perdre tout entier dans ses personnages, ou de se laisser porter par eux.» _________________________________________________________________________________ Ces années furent surtout celles d’une passion impossible que Marguerite Yourcenar

foisonne »123. Tout d’abord, nous voulons souligner que la littérature épistolaire prend son origine dans l’essor du roman au XVIIIe siècle. D’après Xavier Darcos, cette littérature résulte de la « mission réaliste »124 du roman et de la tentative des romanciers de « nous [faire] croire qu’ils mettent sous nos yeux un journal authentique, retrouvé par quelque miracle, où le héros a jeté, au jour le jour, sa vie sur le papier »125. Ce nouveau genre romanesque était pratiqué, tant par les hommes que par les

ses prétentions scientifiques, Bernardin de Saint-Pierre. Ce mélange de rêve et de lecture est, à lui seul, symptomatique d’une rationalisation. D’ailleurs, à aucun moment, l’écrivain n’a paru voir les inconséquences de son récit. Une douce imagination le porte, son inconscient retrouve les joies du premier feu allumé sans misère, dans la douce confiance d’un amour partagé. Au surplus, il est assez facile de constater que l’eurythmie d’un frottement actif, à condition qu’il soit suffisamment

si elle se réalise. à décliner, à mourir, à chercher en elle et autour d’elle des matériaux de renouvellement. Une civilisation, c’est un phénomène lyrique, et c’est par les monuments qu’elle élève et laisse après elle que nous en apprécions la qualité et la grandeur. Elle est d’autant mieux définie qu’elle s’impose à nous selon un style plus impressionnant, plus vivant, plus cohérent et plus durable. Ce que la presque unanimité des hommes entend par « civilisation » à l’heure actuelle, n’a rien

veuve : il rêve d’être choisi par elle pour occuper la place vacante d’intendant. Il y rencontre son ancien valet, Dubois, passé au service d’Araminte, qui lui promet son appui. Qu’on le laisse faire, il mariera son ancien maître et sa nouvelle maîtresse, bien que celle-ci ait toutes les raisons de fuir ce mariage. Manifestement, Araminte n’est pas insensible au charme du jeune homme, mais Marton, la suivante d’Araminte, le trouve également à son goût, tandis que la mère d’Araminte, Madame Argante

improvisations gestuelles y sont pleines de fantaisie et de spontanéité, les discours sans emphase sont enrichis par la suggestion du mime. Telles sont les qualités que Marivaux recherche dans ses comédies. Il donnera la majorité de ses pièces aux Italiens de préférence aux Français parce que chez les premiers il trouve une plus grande imagination. Il attribuera souvent à ses personnages le nom même des acteurs de la troupe : Silvia, Mario, etc. Sa rencontre avec Silvia Baletti, qui sera son interprète

l’effroi de rester à Balbec, d’emmener Albertine. Mais, à ce projet, si au début ma mère n’avait pas été hostile (parlant gentiment à mon amie comme une maman dont le fils vient d’être gravement 14 blessé, et qui est reconnaissante à la jeune maîtresse qui le soigne avec dévouement), elle l’était devenue depuis qu’il s’était trop complètement réalisé et que le séjour de la jeune fille se prolongeait chez nous, et chez nous en l’absence de mes parents. Cette hostilité, je ne peux pourtant pas

Sandeau, qui fait son droit dans la capitale, l’année suivante. Ensemble, ils logent dans un appartement, 31 rue de Seine-Saint-Germain, avant de s'installer au 25 quai Saint-Michel. Sandeau a des ambitions littéraires qu’il fait partager à sa maîtresse. Les deux amants publient un premier roman, Le Commissionnaire, écrit de concert, qui paraît le 24 septembre 1830, puis Rose et Blanche au mois de décembre suivant. Cette dernière œuvre est d’ailleurs signée Jules Sand. L’année suivante, Aurore Dudevant