La Cage aux folles

sont, sur ma parole, de précieuses filles, serviables et de bon conseil. C’est une charmante société qui s’agite et se promène à travers ces comédies et ces imbroglios. – Tuteurs dupés, maris cocus, suivantes libertines, valets aigrefins, demoiselles folles d’amour, fils débauchés, femmes adultères ; cela ne vaut-il pas bien les jeunes beaux mélancoliques et les pauvres faibles femmes opprimées et passionnées des drames et des romans de nos faiseurs en vogue ? Et tout cela, moins le coup de dague final

reste un raccourci bien pudique. Mais, chez les riches, les choses ne s’appellent pas par leur nom. — Je vide des corbeilles pleines de serviettes hygiéniques, me dit-elle avec son accent doux et chuintant, je ramasse le vomi du chien, je nettoie la cage des oiseaux, on ne croirait pas que des bêtes si petites font autant de caca, je récure les waters. Alors la poussière ? La belle affaire ! Il faut se représenter que lorsqu’elle descend chez moi à quatorze heures, le mardi de chez les Arthens, le

sans se plaindre, et tombée, elle retrouva aide, appui et protection parmi les adorateurs passionnés de ses beaux jours. Ces gens qui avaient été rivaux, et peut-être ennemis, s’entendirent pour veiller au chevet de la malade, pour expier les nuits folles par des nuits sérieuses, quand la mort approche, et que le voile se déchire, et que la victime couchée là et son complice comprennent enfin la vérité de cette parole sérieuse : Væ ridentibus ! Malheur à celles qui rient ! Malheur ! c’est-à-dire malheur

sont, sur ma parole, de précieuses filles, serviables et de bon conseil. C’est une charmante société qui s’agite et se promène à travers ces comédies et ces imbroglios. – Tuteurs dupés, maris cocus, suivantes libertines, valets aigrefins, demoiselles folles d’amour, fils débauchés, femmes adultères ; cela ne vaut-il pas bien les jeunes beaux mélancoliques et les pauvres faibles femmes opprimées et passionnées des drames et des romans de nos faiseurs en vogue ? 6 Et tout cela, moins le coup de dague

sans se plaindre, et tombée, elle retrouva aide, appui et protection parmi les adorateurs passionnés de ses beaux jours. Ces gens qui avaient été rivaux, et peut-être ennemis, s’entendirent pour veiller au chevet de la malade, pour expier les nuits folles par des nuits sérieuses, quand la mort approche, et que le voile se déchire, et que la victime couchée là et son complice comprennent enfin la vérité de cette parole sérieuse : Væ ridentibus ! Malheur à celles qui rient ! Malheur ! c’est-à-dire malheur

Pour Clémentine, mon amie du jeudi, et parfois du dimanche, elle avait onze ans quand j'en avais neuf. Son père était gardien au Jardin zoologique, et nous allions parfois l'admirer dans l'exercice de son héroïque métier : debout sur le toit d'une cage, au bord d'une trappe ouverte, il laissait tomber des quartiers de viande dans la gueule rugissante des lions. Sa mère était la concierge de l'école. Ils habitaient, près du portail de l'entrée, une loge mal éclairée, mais assez grande, et toujours

croire le médecin, elle était restée presque trois semaines sans marcher. L’infirmière leva les yeux et l’aperçut qui s’approchait en portant son flacon de sérum. « J’ai besoin d’aller aux toilettes », murmurat-elle, craignant de réveiller les autres folles. D’un geste nonchalant, la femme lui indiqua une porte. L’esprit de Veronika travaillait rapidement, à la recherche d’une issue, d’une brèche, d’un moyen de quitter cet endroit. « Il faut faire vite, pendant qu’ils me croient encore fragile et incapable

referma, Rehv avança jusqu’à son bureau, mit la main dessous. Il y eut un « bip » électronique. — Nous sommes clair, dit-il en se calant dans son fauteuil de cuir. Ils regardaient tous Viszs… qui devint rapidement aussi enragé qu’un animal en cage, déambulant dans la pièce, quasiment prêt à bouffer quelqu’un. Le Frère s’arrêta finalement de l’autre côté de la pièce, le plus loin possible de Butch. La lumière qui brillait au plafond au-dessus de sa tête n’était pas aussi lumineuse que celle qui

je le presse de le faire. Je déteste cette bestiole. Je suis trop faible. Je n‟ai pu résister au regard de mon fils me demandant de lui acheter ce simili-rat qui, disait-il, le regardait avec amour. Il semblait tellement triste, enfermé dans cette cage en verre, affirmait-il. Même si le regard amouraché d‟un hamster est un concept qui m‟est toujours, à ce jour, étranger, je n‟ai pu me résoudre à paraître être insensible 18 LA VOLEUSE DE VIES aux yeux de mon fils. J‟achète la paix avec lui

l’élève, p. 176), des « Tableaux parisiens » ou des proses du Spleen de Paris que fait songer ici l’écriture de Verhaeren, en même temps qu’elle préfigure l’évocation d’un Apollinaire dans « Zone » par exemple. L’expression du vers 11, « les gares folles de tintamarres », connote notamment cette dimension d’une « cité fourmillante et pleine de rêves » qu’entrevoyaient déjà les aînés symbolistes de Verhaeren. On notera toutefois quelques éléments caractéristiques du regard propre que porte le poète