La Conception Gaullienne Du Pouvoir

2005 ce qui a rendu caduque toutes les modifications. Aussi, au cours de la Vème République le référendum fut toujours à l’initiative du président de la République conformément à la conception gaullienne et à l’emplacement révélateur du fameux article 11 situé dans le titre II de la Constitution qui régit les pouvoirs et la fonction du président de la République. Il fut finalement assez peu utilisé au cours de ces 52 années puisque depuis l’instauration de la Vème République, seulement neuf référendums

l'arbitre unique. Chez Charles de Gaulle, il y a du Richelieu par le refus que toute féodalité, même ou surtout militaire (à l'époque), se dresse contre le pouvoir légitime. Il y a aussi du Colbert, dans sa volonté que l'Etat assume les belles ambitions nationales, notamment en prenant la tête des grands projets innovateurs. L'Etat gaullien n'est pas neutre quand il s'agit de la France : il est engagé. Il ne doit pas « sacrifier l'avenir pour surmonter un embarras présent. La France ne saurait

les évènements du côté des institutions publiques et autres organismes politiques sectorisés (parti gaulliste, syndicats, SAC). Bien souvent les analyses de ce pouvoir légitime conduisent à conclure sur une usure du pouvoir, une perte de légitimité de De Gaulle notamment, qui s'est réalisée pendant Mai 68. Cette conception réduit le pouvoir politique à un rôle passif, une apathie devant les évènements; or il n'en est rien, les débats sont par exemple légions entre les partisans d'un référendum et

République est marquée par une différence entre le système voulu par Charles de Gaulle et la réalité (I) mais que celui-ci n’en garde pas moins toujours son identité propre (II)I) Une Vème République s’écartant progressivement de certaines conceptions gaulliennes La masse de changements constitutionnels dans l’histoire de la Vème République interroge fortement. En effet, après 65 ans, il semble incontournable que cette Vème République ait changé et qu’elle se soit donc éloignée de son modèle d’origine

se rendre compte de ce qui conviendrait actuellement le mieux. On se contentera ici d'étudier les effets des deux modes de scrutins précités sur les élections législatives, qui désignent les députés, représentants des habitants au Parlement. La conception de la souveraineté est également touchée par ce choix fait entre les deux scrutins. Il s'agit par là de respecter le principe énoncé à l'article 3 de la Constitution "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants

Une conception particulière du référendum Le général de Gaulle estimait qu’il était impératif de rendre, lorsque cela était possible, la parole au peuple . Sur ce point, il a été influencé par le juriste René Capitant. La rédaction de l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 est à cet égard symbolique : "La Souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Sont ainsi mis sur le même plan l’élection des députés et le recours au

opposé au suffrage censitaire, qui lui est soumis à une condition de fortune. La Ve république lui confère une place de choix comme le prouve cette mention dans la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 : « le suffrage universel est la seule source du pouvoir ». Le régime de la Ve république s’étend de cette même loi à nos jours. Il fut mis en place par le général Charles de Gaulle et rompt avec la tradition parlementaire des républiques précédentes. Il est intéressant de noter que le suffrage universel

de VIe République A. La pratique constitutionnelle a consolidé les dysfonctionnements de notre régime politique 1. La dualité des élections gouvernementales a créé, jusqu’en 2002, un dérèglement chronologique de l’attribution du pouvoir - L’exception institutionnelle française réside en la double élection gouvernementale. Les législatives ont pour vocation de désigner l’Assemblée nationale, et les présidentielles celle de désigner le chef des Français. Aucune autre démocratie

Les débuts de la Ve république De Gaulle est contraint de quitter le pouvoir en 1953, après l'échec électoral de son parti, le RPFG lors des législatives. La 4e République, minée par l'instabilité du ministère et son incapacité à résoudre le « problème algérien » , laisse les Français dans le désarroi. L'émeute qui a secoué Alger le 13 mai 1958 précipite l'effondrement de cette République et provoque le retour au pouvoir du général De Gaulle. Ce discours, prononcé le 4 septembre 1958 à Paris par

sur ses idées politiques. Les idées politiques du général De Gaulle, étaient surtout fondées en réaction aux différents projets de constitution de 1946 ; qui ont établi un régime parlementaire avec un pouvoir législatif tout-puissant. Les principaux points de discorde étaient la distribution du pouvoir entre l’exécutif et le législatif et l’importance donnée au chef de l’exécutif : le président de la République. La pensée politique et constitutionnelle de ce dernier est exposée dans trois textes :