La Dyarchie

ministre de la IVe République, resté parlementariste dans l’âme, revient à une « présidence paternelle », selon l’expression d’Alain Lancelot. Sa cohabitation suspicieuse avec Michel Rocard se traduit par une guérilla éclairante sur la perversité de la dyarchie à la tête de l’État. Affaibli par la maladie, Mitterrand laisse ensuite sa deuxième cohabitation affermir la position de Matignon. Il a bel et bien brouillé l’image du chef de l’État, même s’il faut lui reconnaître la cohérence de son engagement

contre-pouvoirs efficaces surtout en période de cohabitation. Pour aller plus loin : Généralités  LAUVAUX, Philippe, Destins du présidentialisme, Paris : P.U.F., coll. Béhémot, 2002, 139 p.  MASSOT, Jean, Chef de l’Etat et chef du Gouvernement. Dyarchie et hiérarchie, Paris : La Documentation française, 1993, 190 p.  MASSOT, Jean, L’arbitre et le capitaine. La responsabilité présidentielle, Paris : Flammarion, coll. Champs, 1987. Sur le quinquennat  V. numéro spécial de la Revue du Droit

national de l’Union progressiste sénégalaise (UPS), le parti du président de la République, visant à substituer un régime présidentiel au régime parlementaire (ce qui impliquait la suppression du poste de premier ministre afin d’éviter tout semblant de dyarchie au sein de l’exécutif). Cela a effectivement été fait dans le texte issu des travaux de cette commission, texte qui fut par la suite soumis par le président de la République, au président de l’assemblée nationale, à une commission parlementaire spéciale

réglementaire général ne pouvait être exercé que par une autorité unique : le chef du pouvoir exécutif. Cela put être l'Empereur, le Roi, le président du conseil (sous la IVème République). Mais depuis la Constitution de 1958, en conséquence de la dyarchie du pouvoir exécutif, le pouvoir réglementaire général est partagé entre le Président de la République et le Premier ministre. Cours de droit administratif – © Pr Gilles J. Guglielmi 2004 - 163 - En application de l'article 21 de la Constitution

sénat, déchargé des largesses coûteuses et des prières dégradantes, l’exerça de bon cœur ». Le Sénat est alors la source du droit civil, juge les procès capitaux, débat des questions administratives et politiques, on peut parler pour la période de « dyarchie » entre l’empereur et le sénat ( D. Nony, Caligula, p. 114). Cependant, l’examen des fastes consulaires de la fin du règne révèle peu de noms de noblesse républicaine et une surreprésentation d’hommes qui doivent leur élévation depuis une génération

réforme. Nicolas Sarkozy a beaucoup insisté, et c’est sur cela qu’il a commencé, sur le climat politique qu’il convient de créer pour ne pas courir le risque (le président de l’UMP ne l’a pas dit comme cela) d’un nouveau fiasco du genre de celui que la dyarchie Jacques Chirac/Alain Juppé avait essuyé en décembre 1995. Pour imposer — comme le fit en son temps Margaret Thatcher (cela, l’ancien ministre l’a dit) — sa volonté de réforme contre la volonté contraire de ceux qui veulent la bloquer par des grèves

gouvernement furent tentées, pour répondre aux besoins du gouvernement d’un empire aussi vaste. La tétrarchie, ou gouvernement à quatre ( deux César et deux Augustes ) est la formule de Dioclétien La dyarchie, ou gouvernement à deux, est pratiquée temporairement entre deux concurrents, ou entre un empereur et son fils, successeur désigné. L’hexarchie, gouvernement à six, fut une rareté. Enfin, l’empire