La Fureur De Vivre

vous le pâtissent3. Parce que cette syllabe frappait trop rudement leurs oreilles, et que cette voix4 leur semblait malencontreuse, les Romains avaient appris de l’amollir ou de l’étendre en périphrases. Au lieu de dire : il est mort ; il a cessé de vivre, disent-ils, il a vécu. Pourvu que ce soit vie, soit-elle passée, ils se consolent. […] Je naquis entre onze heures et midi, le dernier jour de Février mille cinq cent trente trois, comme nous contons à cette heure, commençant l’an en Janvier. Il

Muses me servit en ce monde de guide, M’anima d’un esprit subtil et vigoureux Et me fit de science et d’honneur amoureux. En lieu des grands trésors et des richesses vaines Qui aveuglent les yeux des personnes humaines, Me donna pour partage une fureur d’esprit Et l’art de bien coucher ma verve par écrit. Il me haussa le cœur, haussa la fantaisie, M’inspirant dedans l’âme un don de poésie, Que Dieu n’a concédé qu’à l’esprit agité Des poignants aiguillons de sa divinité. Quand l’homme en est

suivante pour expliquer le génie dont fait preuve le poète lorsqu’il crée : une divinité s’introduirait à l’intérieur du poète qui tomberait alors dans une sorte de délire, de transe. Cette énergie transmise par la divinité est appelée «Furor». Cette « fureur sacrée » est assimilable à ce que les poètes du XVème siècle appellent l’enthousiasme. L’enthousiasme poétique ou présence de Dieu dans le poète est analogue. Ces divinités qui visitent le poète sont appelées Muses et sont les inspiratrices des poètes

L'Hermite, Le navire N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ses vanités, lassons-nous de les suivre; C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain, pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies À souffrir des mépris et ployer les genoux : Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes,

frère rarement laisse jouir ses frères De l'honneur dangereux d'être sortis d'un sang Qui les a de trop près approchés de son rang. L'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traîne, exempt de péril, une éternelle enfance ; Indigne également de vivre et de mourir, On l'abandonne aux mains qui daignent le nourrir. L'autre, trop redoutable, et trop digne d'envie, Voit sans cesse Amurat armé contre sa vie. Car enfin Bajazet dédaigna de tout temps La molle oisiveté des enfants des sultans. Il vint

elle-même et se perçoit comme une créature ignoble. Elle parle d’elle à la troisième personne, comme un rejet de sa propre personne : « connais donc Phèdre et toute sa fureur », la fureur traduisant l’amour fou qu’elle a pour Hippolyte et le crime dont elle est coupable. Je cite : « Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes », elle à fait vivre à Hippolyte la pire enfance, il la déteste donc a un point inestimable, et pourtant, elle lui confirme qu’elle se hais encore plus que lui. Elle se qualifie de

il met tout à vos pieds. Sur lui, sur tout son peuple il vous rend souveraine. Est-ce là ce vainqueur digne de tant de haine ? Déjà contre les Grecs plein d'un noble courroux, Le soin de votre fils le touche autant que vous : Il prévient leur fureur, il lui laisse sa garde ; Pour ne pas l'exposer, lui-même se hasarde. Mais tout s'apprête au temple, et vous avez promis. ANDROMAQUE Oui, je m'y trouverai. Mais allons voir mon fils. CEPHISE Madame, qui vous presse ? Il suffit que sa vue

pas arrêter même si il n’en pouvait plus, il dépassa la butte et escalada grâce à une corde le mur. 2) Quand Gerbier prononce la phrase « je me dégoute de vivre » on peut percevoir une fureur immense. Il s’en veut d’avoir lâchement couru pour sauver sa peau, en veut à l’officier d’avoir « sali sa haine » on peut décrire ça comme la « fureur de l’humiliation » IX. La fille de Mathilde 1) Après son évasion du champ de tir, Gerbier avait vécu trois mois sans laisser filtrer un reflet de vie. 2)

qui l’animent. développement 1. Merteuil / Valmont, héros de la volonté - leur vie est un programme, un calcul : « je puis dire que je suis mon ouvrage » (p.212) : raison >sentiments, refus de la tricherie des conventions sociales, décision de vivre pour soi (exaltation de l’individualisme qui trouve son écho à notre époque). Aristocratie décadente qui ne croit plus aux règles de la société et les transgresse. Refus du hasard et de la fatalité des passions. - Contrairement à Valmont, c’est

constitué d'observation sur la société de l'époque, sont en fait une satire de la cour, de la noblesse, du clergé, et même du roi. Les remarques 121 à 131 du chapitre "De l'Homme", traitent de l'inhumain de l'homme, fort ou faible: jusqu'où peut aller la fureur de l'amour de soi, l'animalisation de l'autre ou de soi et de la régulation, pourtant paradoxale, du "commerce" des faibles et des forts. C'est le chapitre le plus ample qui marque une inflexion après la gradation qui va de la société au souverain