La Monstrueuse Parade

misérables, nus ou loqueteux, qui emplissent Harrar et ses alentours. Ils ne vont qu’à pas craintifs, sournois. Ils cèdent toujours la place dans les rues, et leur regard épie en dessous le passant, et leurs bras, d’instinct, ébauchent une humble parade contre le coup qui peut les frapper. On sent qu’aucune loi ne les protège. Leur bouche entrouverte révèle une éternelle faim, leur regard une éternelle peur. Ils offrent le peuple désespéré, résigné, de la servitude. Et dans cette ville d’Harrar où

affront a l'oeil, le regard reste capté entre fascination et répulsion, dans les films en question, c 'est la fa~on de visualiser les actes cruels (p. ex. le travail entre photographie et film dans Henry. Portrait of a serial killer), l'acceptance monstrueuse de la société médiatique (C' est arrivé pres de chez vous), l'incompatibilité de la situation sociale et des actes meurtriers (Serial Mom) ou la simple malchance de l'héro'ine qui fait sortir le serial killer (Serial Lover). Le médium cinéma

La jeune fille tente d’émouvoir ses bourreaux par les supplications et prières. Elle n’est pas complice de sa propre mort. Les bourreaux sont doux, ils dissimulent les instruments aux yeux de la jeune fille qui se débat. L’auteur parle d’une « parade des faibles contre les forts ». Le sacrifice revêt bien les formes extérieures de la thusia (sacrifice) mais en réalité c’est la violence et l’horreur qui domine la scène. Le sacrifice est une sphagia, c’est un type de sacrifice où le seul but est

souhaité de cohésion n’occultent pas la variété des métiers réunis qu’expri- ment les outils exhibés comme pour une parade du travail. Les plus « réalistes » ne refusent pas les commodités de l’allégorie et de la symbolique. Entre l’ironie et l’indi- gnation, tel auteur iconoclaste substi- tue le cochon au veau d’or (ill. 2)22. Tel autre figure l’État sous les traits d’une idole monstrueuse et avide de sacri- fices humains (ill. 3)23. À l’inverse, le généreux soleil croqué par Grandjouan dans le dessin

femme. Extrait du Deuxième Sexe (1949) de Simone de Beauvoir   En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense. Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis; tandis que la fillette est confirmée dans cette tendance à se faire objet qui est commune à tous les enfants. La poupée l'y aide, mais elle n'a

n’importe quels prétextes pour la déclencher, guerre qui d’ailleurs sans Hector aurait déjà commencée. On voit que Oiax (négociateur du côté des Grecs) est prêt à tout pour que la guerre se déclenche comme prévu. Quand il verra qu’Hector trouvera une parade pour innocenter Hélène et qu’elle ne soit plus une raison de guerre, il va trouver n’importe quel prétexte pour qu’elle est lieu. Il va dire à Hector que son raisonnement n’est pas fondé quand il lui dira par exemple que les troyens présenteront des

sodomies monstrueuses de l'hostie et du victimaire, les coltis infranchissables du préjugé et de la sottise, les prostitutions, les hypocrisies, les lubricités, les trahisons, les mensonges, les faux, les concussions --l'essoufflement des lâchetés insuffisantes, l'enthousiasme sans ahan aux poussis surnuméraires, les avidités, les hystéries, les perversions, les arlequinades de la misère, les estropiements, les prurits, les urticaires, les hamacs tièdes de la dégénérescence. Ici la parade des risibles

créatures va l'entraîner dans un formidable complot. Ne lui demande-t-on pas, en effet, de s'emparer du trésor caché au fond d'un coffre-fort qui dévore les voleurs imprudents ? Il lui faudra bien du courage pour entrer dans cette chambre forte monstrueuse à laquelle les extraterrestres ont donné l'apparence d'un crapaud géant... Tome 3 : Le Grand serpent Sur un monde lointain s'éteint un empire gouverné par de cruels samouraïs. Un serpent de mer y fait régner la terreur. S'attaquant aux

dans cet état d'étonnement et de trouble inquiet où tombe l'âme qui vient d'obtenir ce qu'elle a longtemps désiré. Elle est habituée à désirer, ne trouve plus quoi désirer, et cependant n'a pas encore de souvenirs. Comme le soldat qui revient de la parade, Julien fut attentivement occupé à repasser tous les détails de sa conduite. N'ai-je manqué à rien de ce que je me dois à moi-même ? Ai-je bien joué mon rôle?Et quel rôle ? celui d'un homme accoutumé à être brillant avec les femmes. Extrait

toute l’incohérence, toute la confusion de notre époque, et spécialement de la jeunesse, se reflètent (en cassant le miroir) dans cette Place de l’étoile où un écrivain de vingt ans, prodigieusement informé, déploie en outre une cérébralité presque monstrueuse. Le ton qu’il emploie, le genre qu’il choisit, n’ont rien d’original : c’est du Céline sans hoquet ; ce roman – qui ressortit plutôt à l’effusion hallucinatoire, comme les aveux d’un deminoyé qu’on vient de tirer de l’eau – prend sa source dans