La Princesse De Clèves Esthétique Classique

francophones, apparaît aux côtés des textes « canoniques » de la tradition littéraire française. L’Institution française (Académie française, maisons d’édition, presse, médias) qui a su si bien imposer le canon occidental, les Belles lettres, le texte classique, s’est peu, voire pas du tout, ouverte aux nombreux auteurs d’autres rives, l’exception étant faite pour ceux et celles qui sont nés en Europe comme Yourcenar, Kundera, Ionesco, Beckett, Todorov et dont les pays ne sont pas francophones. Seul le

qui avait passé sept ans à la cour de Suède. Son “Histoire” s'appuyait donc sur les témoignages précis et personnels des contemporains. D'autre part, il entendait être un novateur dans la manière d'écrire l'Histoire. Il réprouvait la conception classique qui astreignait l'historien à des règles littéraires et l'obligeait à donner une portée morale à son œuvre. Voltaire entendait créer une véritable discipline historique, appuyée seulement sur l'objectivité et la curiosité, donner un exemple de l'indépendance

XIXe siècle Séquence 2 La critique sociale du XVIIe siècle au XVIIIe siècle Séquence 3 Le Colonel Chabert : les hommes et l’argent Séquence 4 Tragédie et comédie au XVIIe siècle Séquence 5 L’école des femmes : une comédie classique Séquence 6 La poésie, du romantisme au surréalisme p. 4 ............ p. 15 ....... p. 53 ......................... p. 79 ................................................... p. 115 ......................... p

historique, qui est psychologique et de mœurs et où la personnalité de l’auteur n’est pas envahissante (Notre-Dame de Paris, Victor Hugo) 2) Roman personnel ou biographique, qui est centré sur le développement d’un personnage principal (La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette) 3) Roman autobiographique à la troisième personne, dans lequel le personnage central est une transposition de l’auteur (Corinne, Mme de Staël) 4) Roman autobiographique à la première personne (René, Chateaubriand)

de romans, malgré son succès, se trouve discrédité. En effet, les personnages semblent d’une perfection peu crédible et l’atmosphère est ressentie comme trop idyllique. Le roman d’analyse est un autre genre très en vogue au xviie siècle. La Princesse de Clèves, de Mme de La Fayette, en est une parfaite illustration. Chef-d’œuvre du classicisme et du « roman d’analyse » ancré dans l’histoire récente (et non plus dans une Antiquité lointaine ou une histoire de légende), avec des personnages inspirés

55 2. Les modes verbaux ............................................................................................... 55 Section 2. Bien énoncer sa stratégie argumentative .................................................... 57 A. La rhétorique classique au service de l’argumentation ........................................... 57 1. Ethos, pathos, logos .............................................................................................. 57 2. Les plans du discours .....................

support d’identification acceptable, dans un contexte ancien où tout est interdit aux filles. Pour Éléonore comme pour d’autres jeunes héroïnes, se travestir devient un acte de résistance : enfreindre les codes pour contourner le machisme. classique, et montrent des filles qui s’habillent en hommes. Alors que leurs prédécesseurs d’avant la Révolution revendiquaient une égalité bien lointaine, nos contemporains informent ainsi les filles et les garçons du XXIe siècle du chemin parcouru.

contradictoires — Calvin et Rabelais, par exemple —, construire un mythe était nécessaire. Il le sera par étapes, et s'appuiera sur de grands thèmes intellectuels et moraux, masquant d'autres enjeux, historiques, économiques, sociaux, éthiques et esthétiques. Je retiendrai ici les grandes fables de la « pureté », de la « richesse », de la « raison » et de la « clarté », enfin du « génie » de la langue française. Ces constructions mentales, ces jugements, ces préjugés, ces volontés sont à l'œuvre aujourd'hui

génie du talent : le génie a la grâce de la nature et « s’étonne lui-même » (Alain), il est « la disposition innée de l’esprit par laquelle la nature donne la règle à l’art » (Kant, Critique de la faculté de juger, § 46). De même que le jugement esthétique ne consiste pas à identifier un objet à l’aide d’un concept (jugement de connaissance31), ni à comparer le but visé par l’artiste au résultat obtenu, afin de mesurer l’écart qui pourrait les séparer (jugement de perfection32), de même la création

confondent ni avec un simple contenu thématique, ni avec une appréciation psychologique ou morale, encore moins avec une doctrine. Car ce qui importe, c’est de montrer selon quelles procédures se décline ce contenu, se ménage cet effet, s’élabore cette esthétique ou cette construction idéologique ou philosophique. Il convient d’user avec doigté des procédures d’analyse empruntées à la linguistique, à la rhétorique ou à la stylistique. Il est vrai que pour le récit les acquis de la narratologie semblent aujourd’hui