Le Bonheur Est Indéfinissable

simplement suivi vos conseils... Vous savez sien : l'ami sérieux... — -- A en juger par l'appartement, il doit être en effet très serieux ! Il habite ici ? — -- Vous ne voudriez pas ! Je le vois le moins possible. — -- Vous tenez là le vrai secret du bonheur. — -- D'ailleurs vous le connaissez. C'est le mari de l'une de vos clientes, Mme Berthon. — Non ? Mme Royer était stupéfaite. Comment se pouvait-il qu'elle ne se fût aperçue de rien ? Elle s'en voulait. — -- Si je vous confie son nom aujourd'hui,

un marin réputé pour sa gentillesse, son dévouement et son sens de la subordination, j'ai été particulièrement heureux de pouvoir m'assurer de ses services. J'ai entendu parler de lui, d'une manière plutôt romanesque, par une dame qui lui doit le bonheur de sa vie. Voici brièvement cette histoire. Il y a quelques années, il aimait une jeune dame russe de peu de fortune, alors qu'il avait pour sa part, grâce à ses prises, amassé une somme considérable. Le père de la jeune fille consentit donc à ce

lui aussi peut aimer et souffrir, il serait réconcilié. Si la pensée découvrait dans les miroirs changeants des phénomènes, des relations éternelles qui les puissent résumer et se résumer elles-mêmes en un principe unique, on pourrait parler d'un bonheur de l'esprit dont le mythe des bienheureux ne serait qu'une ridicule contrefaçon. Cette nostalgie d'unité, cet appétit d'absolu illustre le mouvement essentiel du drame [33] humain. Mais que cette nostalgie soit un fait n'implique pas qu'elle doive

un marin réputé pour sa gentillesse, son dévouement et son sens de la subordination, j’ai été particulièrement heureux de pouvoir m’assurer de ses services. J’ai entendu parler de lui, d’une manière plutôt romanesque, par une dame qui lui doit le bonheur de sa vie. Voici brièvement cette histoire. Il y a quelques années, il aimait une jeune dame russe de peu de fortune, alors qu’il avait pour sa part, grâce à ses prises, amassé une somme considérable. Le père de la jeune fille consentit donc à ce

un marin réputé pour sa gentillesse, son dévouement et son sens de la subordination, j'ai été particulièrement heureux de pouvoir m'assurer de ses services. J'ai entendu parler de lui, d'une manière plutôt romanesque, par une dame qui lui doit le bonheur de sa vie. Voici brièvement cette histoire. Il y a quelques années, il aimait une jeune dame russe de peu de fortune, alors qu'il avait pour sa part, grâce à ses prises, amassé une somme considérable. Le père de la jeune fille consentit donc à ce

poèmes ou ces romans. Quand je croyais y être arrivé, une communication heureuse, sans résistance, me paraissait s’établir entre ces entités spirituelles et moi-même. Elles versaient en moi leur contenu. Mais elles le versaient sans tri, au petit bonheur. Je recevais en quelque sorte en vrac une vie surabondante que la lecture me faisait la grâce de me transmettre. (...) J’avoue (...) que j’étais grandement tenté de laisser l’œuvre d’autrui dans l’étrange état de confusion où je l’avais trouvée

la violence de cette mise au ban : « l’exclusion moderne est un presque rien assez indéfinissable de déconsidération et de dévalorisation qui, s’il est impalpable, n’en crée pas moins un abîme entre les exclus et les autres, surtout lorsqu’il n’est pas exprimé à haute voix, comme c’est le plus souvent le cas »3. Le sujet de mon mémoire m’a d’ailleurs posé problème dans la définition de ce « presque rien indéfinissable » : j’avais une intime conviction de saisir quelque chose lors de tous mes entretiens

tour de l’antique châtel, Elle entendit les flots gémir, la triste Isaure, Mais plus n’entendit la mandore Du gentil ménestrel ! TOUT L’AUDITOIRE Bravo ! charmant ! ravissant ! On bat des mains. MADAME DE BLINVAL Il y a dans cette fin un mystère indéfinissable qui tire les larmes des yeux. LE POÈTE ÉLÉGIAQUE, modestement. La catastrophe est voilée. LE CHEVALIER, hochant la tête. Mandore, ménestrel, c’est du romantique ça ! LE POÈTE ÉLÉGIAQUE Oui, monsieur, mais du romantique raisonnable, du vrai romantique

là une véritable princesse, et on la congédiait bien vite. « Si cela continue ainsi, disait le prince, je finirai par ne pas rencontrer de femme. – Calme-toi, mon fils, lui dit la reine ; avant que tu t’en sois avisé, tu en auras une ; souvent le bonheur est devant la porte, on n’a qu’à l’ouvrir. » Il en advint réellement ainsi que la reine l’avait 11 prédit. Bientôt après, par un soir d’orage, comme la pluie et le vent battaient les fenêtres, on frappa à la porte du château royal, les domestiques

des fils de soie ; des koffs norwégiens couleur de saumon, exhalant un pénétrant arome de sapin raboté ; des chalands, des chasse-marée, des sauniers bretons, des charbonniers anglais, des vaisseaux de toutes les parties du monde. — Une odeur indéfinissable de hareng saur, de tabac, de suif rance, de goudron fondu, relevée par les âcres parfums des navires arrivant de Batavia, chargés de poivre, de cannelle, de gingembre, de cochenille, flottait dans l’air par épaisses bouffées comme la fumée d’une