Le Couperet Livre

ouvrier et un malheur pour un prisonnier. Claude Gueux, libre dans son grenier, travaillait tout le jour, gagnait son pain de quatre livres et le mangeait. Claude Gueux, en prison, travaillait tout le jour et recevait invariablement pour sa peine une livre et demie de pain et quatre onces de viande. La ration est inexorable. Claude avait donc habituellement faim dans la prison de Clairvaux. Il avait faim, et c’était tout. Il n’en parlait pas. C’était sa nature ainsi. Un jour, Claude venait de dévorer

public. Une édition libre. ISBN—978-2-8247-1072-3 BIBEBOOK www.bibebook.com À propos de Bibebook : Vous avez la certitude, en téléchargeant un livre sur Bibebook.com de lire un livre de qualité : Nous apportons un soin particulier à la qualité des textes, à la mise en page, à la typographie, à la navigation à l’intérieur du livre, et à la cohérence à travers toute la collection. Les ebooks distribués par Bibebook sont réalisés par des bénévoles de l’Association de Promotion de l’Ecriture

ouvrier et un malheur pour un prisonnier. Claude Gueux, libre dans son grenier, travaillait tout le jour, gagnait son pain de quatre livres et le mangeait. Claude Gueux, en prison, travaillait tout le jour et recevait invariablement pour sa peine une livre et demie de pain et quatre onces de –7– viande. La ration est inexorable. Claude avait donc habituellement faim dans la prison de Clairvaux. Il avait faim, et c’était tout. Il n’en parlait pas. C’était sa nature ainsi. Un jour, Claude venait

tête de tous les membres de la communauté sociale. Cette préface constitue à elle seule un réquisitoire contre la peine de mort. Hugo n’hésite pas à décrire quelques exécutions particulièrement atroces. On peut remarquer que Victor Hugo , dans le livre le dernier jour d’un condamné il va plusieurs fois dire à quel point il est « choquée » de la peine de mort. On peut remarquer que le narrateur ne nous dit pas immédiatement à quelle peine le personnage est condamné. Il faudra atteindre la fin

badineries ne sont telles qu'en apparence, car dans le fond elles portent un sens très solide » annonce La Fontaine dans la Préface du recueil de ses Fables. « Je me sers d'animaux pour instruire les hommes » précise-t-il aussi. Dans la première fable du Livre V, le fabuliste souligne la portée universelle de ses comédies humaines: « Faisant de cet ouvrage / Une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'Univers. » Le poète engagé du XIX ème siècle Victor Hugo se montre plus direct dans

rendre compte de l'existence de ce livre. Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d'un misérable ; ou il s'est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l'art, un philosophe, un poète, que sais-je ? dont cette idée a été la fantaisie, qui l'a prise ou plutôt s'est laissé prendre par elle, et n'a pu s'en débarrasser qu'en la jetant dans un livre." "De ces deux explications,

de piano, qui venaient de Marchiennes le lundi et le vendredi. Il venait aussi un professeur de littérature. Toute l’instruction de la jeune fille s’était ainsi faite à la Piolaine, dans une ignorance heureuse, dans des caprices d’enfant, jetant le livre par la fenêtre, dès qu’une question l’ennuyait. Germinal. Emile Zola. 1885 La révolution en marche : Vème partie, chapitre 5 : « Le roulement de tonnerre […] du pain, du pain » Le roulement de tonnerre approchait, la terre fut ébranlée, et Jeanlin

tué sa femme et les enfants en planifiant un guet apens. Le récit des meurtres est effrayant. L'exécution a lieu le 19 janvier 1870 devant une foule nombreuse. Jean-Baptiste Troppmann est basculé sur la planche de la guillotine. Au moment où le couperet s'abat, ce curieux personnage mord le pouce du bourreau. L’affaire Troppmann a inspiré de nombreux auteurs de l’époque : Lautréamont, Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Rimbaud dans « L’album Zudique », Verlaine dans le poème « Vers pour les lieux »

le jour de son exécution… ». Le philosophe précise : « À ce qu’il paraît, dans le but de concourir à l’abolition de la peine de mort. » Ce que les personnages trouvent « atroce » et « horrible » est en fait proprement le but du livre : « c’est un livre abominable […] un livre qui rend malade » car « il nous force à regarder dans les prisons, les bagnes de Bicêtre ». Ils reconnaissent aussi la dimension subversive du genre romanesque : « Il est certain que les livres sont bien souvent un poison subversif

mémoire avec le premier goût du plus jamais. Je savais tous ceux qui déjà appartenaient au passé. Plus jamais tu ne poserais dans le feu d e bois, ou tu ne prendrais les enfants sur tes épaules. Mais je pouvais encore te regarder tourner les pages d'un livre, me prendre la main, écrire une lettre. Quand nous parlions de la mort, nous pensions que le pire était de survivre à l'autre ; je ne sais plus, je cherche et la réponse varie suivant les jours. Quand je suis prise à la gorge par une bouffée de