Le Filarète

d’avantage par l’ampleur et la qualité de leurs choix architecturaux, une capacité incontestable à gouverner et commander. La construction monumentale est le geste public par excellence. Cela se retrouve dans le traité d’architecture écrit par le Filarète, traité dans lequel il présente la ville idéale des Sforza, Sforzinda. B. L’organisation de la décision : artistes conseillers, ingénieurs, exécutants 1. Les maîtres d’œuvre du roi et des princes en France A partir de Charles V,

se développent et au xvie siècle la structure de la production qui donne à l'architecte un rôle pivot dans l'activité économique, politique et culturelle de la cité se met en place. Les spéculations des architectes-théoriciens qui, tels Alberti ou Filarète, revivifient le mythe de la cité idéale, justifient certaines motivations idéologiques de la discipline, tandis que les ingénieurs y puisent l'inspiration des tracés régulateurs du plan de ville, par exemple. Art du dessin, l'architecture a donc

Lacroix 2007, 262 : « La perfection de l’essence d’Utopie n’est pas de ne pas comporter de mal, comme la cité juste de Platon, mais de disposer parfaitement des moyens de le combattre ». 33. Voir à ce propos R. Klein, « L’urbanisme politique de Filarete à Valentin Andreae », in Les Utopies à la Renaissance, Paris, PUF, 1963, p. 211, cité par Dubois 1968, 26 : « L’urbaniste et l’utopiste sont liés par une affinité psychologique. Ces grands imaginatifs ont en commun le postulat qu’on peut changer

pierre). Cité idéale, ca. 1470. On voit un temple rond, un temple de tous les dieux  facteur d’uniformisation et d’harmonisation, manière de poser visuellement les priorités de la société. Dans le dessin extrait du Traité d’architecture du Filarete on voit une cité radiocentrique. Il y a deux systèmes de circulation (canal et route) et deux places. C’est une manière d’imposer une hiérarchie de valeurs. L’hôpital est centré autour d’un église (c’est Dieu qui soigne). Dans cette même veine

Seigneurie de Vérone, bâtit entre 1476 et 1493 la Loggia del Consiglio, longtemps attribuée à fra Giocondo, atteignit, sans rien sacrifier du pittoresque vénitien, la simplicité sereine des Toscans. Le Florentin Antoine Averlino, surnommé le Filarete, qui avait construit en 1456, à Milan, l’Ospedale Maggiore, avec sa vaste cour entourée de légères arcades, ne forma pas d’école. L’architecture nouvelle admit bientôt une surabondance d’ornements et statues ; elle atteignit sa plus éclatante magnificence

mouvement avec l'envoi de nombreux architectes qui entraînent avec eux l'inspiration Antique. Ce mouvement se voit aussi dans la peinture avec l'adoption de la perspective. Il y a aussi dans cette cour une véritable admiration pour l'art flamand. Filarete se voit confier le projet de l'hôpital majeur mais eut de nombreuses difficultés à la réalisation. Fifelo lui dans le même temps réalisa les plans d'une ville idéale. -Ferrare : Le merveilleux courtois : Grâce à Niccolo III Ferrare a connu durant

pointue permettent de diriger un tir rasant les remparts vers les assaillants et l’adoption d’un périmètre polygonal (hexagonal) de remparts est moins exposé aux assaillants que celui carré. Aussi, le sculpteur-architecte Antonio Averulino, dit Il Filarete (1400-1469) dans une partie de son traité d’architecture (les exemplaires sont dédiés à Francesco Sforza et à l’un des Médicis) projette la ville idéale : * « Sforzinda » de forme octogonale étoilées dont les rues convergent vers une place centrale

être réduite à une addition de dimensions. Comme en 37 témoigne la citation qui suit, les trois organismes constituent une représentation, un outil conceptuel qui permet d'appréhender la complexité de la ville moderne : « De même qu'autrefois Filarete, Ammannati, De Marchi et tant d'autres ont tracé la ville idéale de leur époque, nous pourrions esquisser ici les schémas théoriques de la ville ultramoderne. De nombreux auteurs – comme Wolf et d'autres – l'ont déjà fait, avec des résultats d'un