Le Liseur Analyse

est au centre d’Une vie ou de Madame Bovary, il est aussi au cœur de certains ouvrages de Balzac (La femme de trente ans, écrit entre 1829 et 1842), de Zola (Nana, 1880), de Huysmans (Marthe, histoire d'une fille, 1876), ou bien de 79 Une vie. Analyses et réflexions, Ellipses, 1999, p.287. Une vie de Maupassant ou « l'écriture du vide » Aurore Loison - 2007/2008 83 Edmond de Goncourt (La fille d'Eliza,1877). Pareillement, le thème de l’« intoxication » de la jeune lectrice par l’abus

pouvoir préparer, il laissa rapidement «dériver cette passion marine malheureuse vers les lettres et la peinture». Il commença des études de droit et montra un vif intérêt pour l’architecture, les mathématiques, la physique, la musique. Toujours grand liseur et amateur de poésie, à travers Baudelaire, il connut l'oeuvre d’Edgar Poe : «Ma découverte du poète américain provoqua la rupture complète avec mes préférences antérieures». En 1889, il lut ‘’À rebours’’ de Huysmans qui lui fit découvrir Verlaine

 BERNHARD SCHLINK. LE LISEUR ROMAN Traduit de l’allemand par Bernard Lortholary GALLIMARD Titre original DER VORLESER © Diogenes Verlag AG Zurich, 1995. © Éditions Gallimard, 1996, pour la traduction française. Adaptation : Aurigod PREMIÈRE PARTIE 1 À quinze ans, j’ai eu la jaunisse. La maladie débuta en automne et se termina au printemps. Plus l’année finissante devenait froide et sombre, plus j’étais faible. C’est seulement avec l’année nouvelle que je remontai

créer et disséminer un contenu numérique. 37» Si le Manifeste donne les grandes orientations, plus concrètement sur le terrain, on peut trouver des données liées aux objectifs de numérisation dans les bibliothèques municipales. Emmanuelle Chevry a analysé ces objectifs en se basant notamment sur une enquête de la DLL datée de 200038. Selon elle, trois objectifs sont communément admis parmi les professionnels de bibliothèques municipales : « La diffusion des ressources numérisées et l’accès à l’information

Né à Stagire, en Macédoine, en 384 ou 383 ("Le Stagirite", "le Philosophe"), dans une famille de médecins dont il retiendra le souci d’une analyse précise de la réalité, qui permet d’accéder à la connaissance. Il dit ses études à Athènes et fréquenta pendant plus de 20 ans l’Académie où il aurait été un des préférés de Platon, qui l’appelait le liseur. Il fonda ensuite sa propre école, le Lycée. C’est un métèque, étranger d’une autre ville de Grèce, et il n’a donc pas pu participer à la vie

-1674) Bien qu'étant un professionnel de la littérature, Charles Sorel répugne à signer ses livres ou bien les signe de pseudonymes, si bien qu'« aujourd'hui encore il n'est pas possible de dresser un catalogue sûr de ses œuvres » (A. Adam). Grand liseur — ainsi qu'en témoigne, entre autres, sa remarquable Bibliothèque françoise ou le choix et l'examen des livres françois qui traitent de l'éloquence, de la philosophie, de la dévotion et de la conduite des mœurs (et aussi de l'histoire), 1664 —, Sorel

tragiques de toute son œuvre. Son oncle le contraignit à étudier le droit dans sa ville natale, mais ces études le retenaient peu ; il n'en est guère question dans sa correspondance de jeunesse, où ses lectures, au contraire, tiennent une grande place. Liseur insatiable, il se nourrissait de Cervantès, de Sterne, de Voltaire, de Rousseau, de Gœthe, de Schiller, de Jean-Paul et de Kotzebue. Plus tard, il dévora Gozzi, Cazotte, Novalis, Tieck qui, tous quatre, l’influencèrent durablement. En musique, il

de l'illustre Descartes, je suis assuré, les coups du sort mis à part, de prolonger ma vie autant que le comporte l'instrument que j'ai reçu de mes pères. Et voilà ma sagesse. » Il parlait ainsi, mais il vivait tristement. « Je connais, dit le liseur, un nombre important d'idées fausses qui compli­quèrent la vie des hommes dans les temps de crédulité. Ces erreurs m'ont instruit de vérités importantes, dont nos savants se font une faible idée. L'imagination, d'après ce que j'ai lu, est la reine

avertissements de l'illustre Descartes, je suis assuré, les coups du sort mis à part, de prolonger ma vie autant que le comporte l'instrument que j'ai reçu de mes pères. Et voilà ma sagesse. » Il parlait ainsi, mais il vivait tristement. « Je connais, dit le liseur, un nombre important d'idées fausses qui compliquèrent la vie des hommes dans les temps de crédulité. Ces erreurs m'ont instruit de vérités importantes, dont nos savants se font une faible idée. L'imagination, d'après ce que j'ai lu, est la reine

Ah ! chère maman, je l’imagine bien. » Il y eut pourtant une brouille entre elles, et la cause en fut un sentiment délicat qu’il ne faudrait point laisser dans l’ombre où l’on cache les fautes de ceux qui nous sont chers, mais que je ne dois pas analyser, moi, comme tout autre pourrait le faire. Je ne le dois pas, dis-je, et ne le puis non plus, n’ayant sur ce sujet que des indices extrêmement vagues. Ma mère était alors fiancée à un jeune médecin qui l’épousa peu après et devint mon père. Marcelle