Le Mythe Des Atrides

européenne va développer une théorie de la liberté inspirée par son succès. Déjà Rousseau déplore à l'assemblée de Genève qu'il ne soit plus possible de donner l'Antiquité en modèle, c'est-à-dire que jouir de sa liberté privée = liberté bourgeoise (mythe de l'Athènes bourgeoise). Cette dernière est liée à l'intérêt privé  libéralisme. B. Constant a écrit en 1819 un texte où il compare les deux libertés après l'effondrement de l'empire napoléonien. Selon lui, la liberté des Anciens est quelque

p. 28. Jean-Pierre Vernant, dont les analyses relèvent à la fois de la sociologie de la littérature et de ce qu'il appelle une anthropologie historique, considère que cette tension révèle un clivage entre le passé et le présent, entre l'univers du mythe et celui de la cité : 8 (...) d'un côté le choeur, personnage collectif et anonyme incarné par un collège officiel de citoyens, et dont le rôle est d'exprimer dans ses craintes et dans ses espoirs, ses interrogations et ses jugements, les sentiments

Jean-Pierre Vernant, dont les analyses relèvent à la fois de la so¬ciologie de la littérature et de ce qu'il appelle une anthropologie historique, considère que cette tension révèle un clivage entre le passé et le présent, entre l'univers du mythe et celui de la cité : (...) d'un côté le choeur, personnage collectif et anonyme in¬carné par un collège officiel de citoyens, et dont le rôle est d'ex¬primer dans ses craintes et dans ses espoirs, ses interrogations et ses jugements, les sentiments

et la fatalité comme dans Don Juan de Molière et Œdipe Roi de Sophocle. Elle peut aussi, et nous allons voir que c’est souvent le cas dans la tragédie, être intériorisée et dresser l’homme contre lui-même. Ces conflits peuvent être familiaux (les Atrides se déchirent), sociaux (les conflits entre Maîtres et valets, Néron et Britannicus dans Britannicus), amoureux (Perdican et Camille dans On ne Badine pas avec l’amour). Et nous venons de citer des conflits intérieurs et, d’autres, métaphysiques. Il

œuvres choisies pour l’application du programme seront réparties de façon à assurer chaque année la présence au moins : - d’une œuvre du passé et d’une œuvre contemporaine ; - d’une étude touchant au langage de l’image ; - d’un mythe majeur, antique (par exemple : Les Atrides, Œdipe, etc.) ou moderne (par exemple : Don Juan, Faust, etc.). NB : ces critères peuvent se combiner. L’évaluation portera sur des connaissances précises, clairement rattachées aux perspectives et objets d’étude, et tiendra

et Gide on a des innovations ; Gide, beaucoup plus que Proust, se préoccupe du lecteur, il croit qu'il doit être mal à l'aise, dérangé dans cette convention traditionnelle de la lecture. 4. Le drame moderniste. La signification du mythe et du folklore. Réalisme et modernisme. J. Giraudoux, J. Cocteau. Son théâtre illustre les tendances modernistes au niveau du drame. Il réfléchit sur l’intrigue dans une œuvre et sur les voies qui permettent le renouvellement de la forme antique

cʹest  là‐bas,  peut‐être,  quʹon  te  frappera  sur  la  tête  dʹune  façon  indigne  de  toi,  cʹest  là‐bas,  peut‐être,  que  tu  te  sentiras  absolument  outragé.  Mais,  tout  ce  quʹon  vient  de  raconter  te  paraît  sans  doute  être  un  mythe,  une  histoire  de  bonne femme, et tu nʹas que mépris pour cela. Bien sûr, il nʹy aurait rien dʹétonnant à  mépriser  ce  genre  dʹhistoire,  si,  en  cherchant  par‐ci,  par‐là,  nous  pouvions  trouver  quelque chose de mieux que cette histoire et de plus vrai

son vrai visage.» Commentaire Cette « pièce noire » fut la première reprise par Anouilh d’un mythe antique. Il s'engagea ainsi dans le chemin frayé par les auteurs classiques et, au XXe siècle en France, par Cocteau (‘’Orphée’’, 1927, ‘Oedipe roi’’, 1928, ‘’La machine infernale’’, 1934) et Giraudoux (‘’Amphitryon 38’’, 1930, ‘’La guerre de Troie n’aura pas lieu’’ 1935, ‘’Électre’’, 1937). Le mythe a l’avantage de surimposer à une dramaturgie trop habile son élémentaire simplicité. Sa portée métaphysique

personne du pluriel, des ordres brefs et concrets. Leurs ambitions sont explicitement exprimées, ainsi que le but à éviter. Le lecteur peut s’identifier à eux pour ensuite craindre davantage le châtiment divin. u D eux récits mythiques 20. Le mythe est un récit fabuleux, souvent d’origine populaire, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine (bien sûr, les définitions varient légèrement selon le ou les dictionnaires

vrai visage.» Commentaire Cette « pièce noire » fut la première reprise par Anouilh d’un mythe antique. Il s'engagea ainsi dans le chemin frayé par les auteurs classiques et, au XXe siècle en France, par Cocteau (‘’Orphée’’, 1927, ‘Oedipe roi’’, 1928, ‘’La machine infernale’’, 1934) et Giraudoux (‘’Amphitryon 38’’, 1930, ‘’La guerre de Troie n’aura pas lieu’’ 1935, ‘’Électre’’, 1937). Le mythe a l’avantage de surimposer à une dramaturgie trop habile son élémentaire simplicité. Sa portée métaphysique