Le Parole Joué Dans En Attendant Godot

GOGO, POZZO, LUCKY : LINGUISTES DÉCONSTRUCTEURS dina sherzer 1. En attendant Godot est souvent considérée comme une pièce statique parce qu'elle ne contient pas d'intrigue, parce qu'elle n'a pas de suspense et parce qu'elle ne présente pas un grand intérêt dramatique. Vladimir et Estragon, deux individus perdus au milieu de quelque no man's land, répètent sans cesse qu'ils attendent un homme nommé Godot et ils attendent ce Godot pendant les deux actes de la pièce. Au cours de chacun des actes deux

[pic]La dissertation : Corrigé[pic] SUJET : « Ceci devient vraiment insignifiant », affirme Vladimir dans En attendant Godot (Texte C). Selon vous, le spectacle théâtral reflète-t-il l’absurdité du monde ou cherche-t-il à lui donner un sens ? Vous développerez votre argumentation grâce aux textes du corpus, aux lectures personnelles ou faites en classe, et à votre expérience de spectateur. INTRODUCTION Dramaturge du théâtre de l'absurde, Eugène Ionesco souligne la différence entre le

refouler est en réalité mon meilleur (…) – indestructible association jusqu’au dernier soupir de la tempête et de la nuit avec la lumière de l’entendement et le feu (…) »6 Beckett comprend alors que c’est cette « obscurité », ce magma des pensées et paroles intérieures, qui est la source de son inspiration créatrice. À Charles Juliet, il confie : « Il fallait (…) trouver le langage qui convenait », « rejeter tous les poisons », c’est-à-dire « la décence intellectuelle, le savoir, les certitudes qu’on

moqueur à une repartie analogue de En attendant Godot : « Vladimir. - Ceci devient vraiment insignifiant./ Estragon. - Pas encore assez. » (Godot, Minuit, p. 89). Enfin parce qu’on négligerait ce qui fait la force du théâtre, et celui de Beckett en particulier, l’effet qu’il produit. Je partirai de là, de cet effet qu’il peut encore produire sur nos élèves, l’art de faire en sorte qu’on « se sente drôle » dans tous les sens de l’expression sur laquelle joue Beckett (il s’agit à la fois de ressentir

En attendant Godot,Samuel BECKETT Biographie * Auteur de théâtre de l’absurde (dès 1952) * Il est pessimiste * Il déteste les récompenses et les mondanités (il refuse le Prix Nobel en 1969) * Preuve d’humilité * Il se moque des autorités littéraires, il ne veut pas que son œuvre soit analysée par des universitaires/écoliers, il déteste se justifier (à l’inverse de Rousseau dans ses Confessions) => c’est pour cela qu’il refuse le prix Nobel : en effet, celui-ci aurait

Samuel Beckett, En attendant Godot (1952), l’incipit : Préambule : Extrait qui se situe au début de la pièce. Pièce qui traite de l’absurdité du monde et de la vie ainsi que de la question du langage. Les actes de cette pièce ne sont pas découpés en scènes. Les personnages de la pièce sont au nombre de 6, ici nous en avons deux : Vladimir et Estragon (clochards). Didascalies et décor = dénuement extrême. La scène est quasi vide et les imprécisions sont flagrantes à divers propos. *Problématique

obéir l’élève avec cette craie comme on ferait d’un animal avec une baguette ou une chaîne. 3 – Le corps des acteurs * Le costume, surtout sous l’ancien régime est un reflet immédiat de la catégorie sociale * Double inconstance : Arlequin joué par les comédiens italiens = habillé de son costume traditionnel multicolore > permet de l’identifier comme valet. Mais Silvia, au cours de la pièce va essayer une robe somptueuse = passage dans la classe dominante. * L’expression du corps

entre la représentation et la réalité. Cette perte de repère, pour le spectateur, génère l’illusion. En effet les acteurs jouent « avec naturel » en se servant de leur expérience émotionnelle. Ils s’inspirent directement du vécu. Le théâtre, dès lors, joue sur l’identification entre le spectateur et le personnage. Dans ce sens, ce qui emporte l’adhésion du spectateur est ce qui copie la réalité. Les acteurs interprètent des sentiments, des passions universelles qui ont déjà été éprouvés par le spectateur

de la démarche dramaturgique, qu'à celui de l'interprétation scénique. » Pour faire exploser le langage, l'auteur démonte peu à peu toutes ces structures sur lesquelles s'appuie le langage et joue de toutes les possibilités qu'offrent la grammaire et la linguistique. Les personnages ont perdu toute parole singulière et deviennent les pantins d'un langage fou qui a pris le pouvoir. Les mots, interchangeables, perdent leur sens. Des aphorismes (sentence où s'opposent la densité d'une expression et

existence, donc ils jouent ; tout ca pour ne pas avoir à s’interroger sur l’essentiel, le sens de leur vie. Occupations principales -> Les conversations ( ~ divertissement) sont le propre du théâtre. Ici, c’est une parodie parce qu’il n’y a aucune parole intellectuelle mais parle quand même (de rien) car ils craignent le silence page 86. Un roi sans divertissement pour Pascal n’a aucun intérêt. Hamm est comme sur un trône (sa chaise roulante) et demande à Clov de le divertir (en lui parlant).