Le Spleen Laforgue

l'amour n'est pas la seule cause de son désarroi. Il s'agit parfois d'un mal plus abstrait, plus profond : le spleen. C'est un état d'insatisfaction générale de l'âme, une sensation de vide, d'inachèvement. Au XIXème siècle, de nombreux poètes ressentent un manque essentiel, un besoin d'idéal ou d'ailleurs qu'ils ne peuvent exprimer qu'à travers la poésie. Baudelaire évoque ainsi dans Spleen les "longs ennuis" et "l'Angoisse atroce", qui qualifient son mal-être, son mal de vivre. En plus de ce dégoût

Baudelaire: poèmes courts, réalisme, angoisse existentielle. Le Spleen et l'Idéal. Les Fleurs du Mal, condamnation pour outrage aux mœurs. Poète maudit. 5.4 Les poètes de la fin du siècle : Verlaine et Rimbaud, poètes maudits et vie sociale hors normes ; Lautréamont révolte contre Dieu et la société ; Mallarmé, parfois hermétique. Années 80 : décadence et symbolisme avec le vers libre (Henri de Régnier, Mauréas). Ch. Cros et J. Laforgue pour leur fantaisie. Hugo, Verlaine, Rimbaud, Vigny, Leconte

n'est pas la seule cause de son désarroi. Il s'agit parfois d'un mal plus abstrait, plus profond : le spleen. C'est un état d'insatisfaction générale de l'âme, une sensation de vide, d'inachèvement. Au XIXème siècle, de nombreux poètes ressentent un manque essentiel, un besoin d'idéal ou d'ailleurs qu'ils ne peuvent exprimer qu'à travers la poésie. Baudelaire évoque ainsi dans Spleen les "longs ennuis" et "l'Angoisse atroce", qui qualifient son mal-être, son mal de vivre. En plus de

influence sur le symbolisme et l’orientation de la poésie moderne. Le recueil des Fleurs du mal (1857) occupe une place très importante dans la poésie du XIXe siècle. Avec un poignante sincérité, Baudelaire nous livre la drame d’une âme déchirée entre le Spleen (angoisse devant l’attrait du péché et la laideur terrestre) et l’aspiration vers l’Idéal (un monde de pureté morale et de beauté). Selon lui « le poète a pour mission de transfigurer le réel, de dégager la beauté, d’extraire les „fleurs” du „mal”

me mène Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être en haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur. Charles Baudelaire (1821-1867): Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, Les fleurs du mal (1857) Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse

Hérodiade » de Stéphane Mallarmé, « Ballet » de Stuart Merrill. Suivent trois poèmes consacrés à d’autres femmes ~ 137 ~ Florilège fin de siècle mythiques ou légendaires : « Ottilie » de Jean Moréas, « Sur l’Hélène de Gustave Moreau » de Jules Laforgue et « Yseult » de Tristan Klingsor. Une rapide présentation des poètes s’impose ici. Lubicz Milosz, écrivain lituanien d’expression française, est l’auteur entre autres de Les Sept solitudes et L’Amoureuse initiation ; il se passionne pour les

c'ets l'anéantissement de l'espoir. Chiasme : "grand l’espoir" (v. 13) "l’espoir a fui, vaincu" (v.14) ; « bleu, le ciel » (v. 13) « ciel noir » (v. 14) => opposition passé (heureux) / présent (sans relation). Ciel bleu = azure, idéal Ciel noir = spleen, ennuit. pronom personnel de la deuxieme personne du singulier & du pluriel :"te" (v.7) ; 'ton" (v.9) ; "tu" (v.10) ; "vous" (v.8) => créer une distance / rapprochement. Opposition entre le tutoiement et le vouvoiement. III. La parole du poete

sont ici l'allégorie. Le poète a divisé son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Cette construction reflète son cheminement, sa quête : spleen et idéal, tout d'abord, constitue une forme d'exposition ; c'est le constat du monde réel tel que le perçoit l'écrivain. Les 3 sections suivantes en procèdent, dans la mesure où elles sont des tentatives de réponse au spleen, d'atteinte de l'idéal. Baudelaire s'aventure à cette fin dans les

artistiques en amont du mouvement symboliste (comme chez Flaubert), dans l'accompagnement de sa genèse et de son affirmation (avec Mallarmé où Salomé prend le nom d'Hérodiade, ou chez Huysmans, Stuart Merril, Milosz, Pierre Louÿs, Oscar Wilde, Jules Laforgue, avec Moreau en peinture) ou bien encore en aval du mouvement (avec Apollinaire). Cette figure mythologique cristallise les représentations et les fantasmes propres au mouvement symboliste. Le caractère sibyllin du mythe permet de surcroît d'en

poète sait ce qui engendre chez lui la souffrance. On pourrait donc dire qu’il souffre de névrose, puisque, malgré le fait qu’il sache ce qui lui arrive, il n’est pas à même d’y échapper. Il utilise la dénégation comme mécanisme de défense. Jules LAFORGUE (1860-1887), Le Sanglot de la Terre (1901) : La cigarette                       La cigarette Oui, ce monde est bien plat ; quant à l’autre, sornettes. Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort, Et pour tuer le temps, en attendant la mort