Le Voyageur Contemplant

Bierstadt – 1830 – 1902. L’appel du large Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone

enfants qui sont morts, Durand ressentait Du chagrin pour eux, il partageait sa douleur avec les parents en deuils La mort de nos cocotiers Grands palmiers panaches, hôtes des chauds rivages, Géants des plaines et des monts, Arbres des voyageurs, fils de nos bois sauvages, O cocotiers que nous aimons ! Vos fronts n’accueillent plus la brise aux doux murmures : Un mal inconnu vous atteint ; Un vent empoisonne touche vos chevelures, Et les flétrit, et les déteint ! En vous voyant

celle de Füssli par son aspect fantastique et ses couleurs irréalistes. C’est un peintre dont le souffle visionnaire est influencé par le maniérisme, Michel-Ange et l’art gothique. L’Allemagne caspar David Friedrich (XVIIIe ‑ XIXe siècles) Voyageur contemplant une mer de nuages Karl Friedrich Schinkel (XVIIIe ‑ XIXe siècles) Ville médiévale au bord d'un fleuve L’Allemagne subit l’influence du mouvement littéraire « sturm und drang » (tempête et élan). Les adeptes de ce mouvement sont des jeunes

voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle gueule. L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête

un espace par la couleur Caspar David FRIEDRICH (1774-1840) : le voyageur contemplant une mer de nuages,1818, musée de hambourg oeuvre allemande, partie allemande du romantisme travail de la couleur (doux) vision apaisée du romantisme très grande puissance de la nature qui dépasse largement l'humain construction en pyramide symétrie de la composition Vik MUNIZ (Brésil, 1961) : Le voyageur contemplant une mer de nuages,1999, après Friedrich Claude MONET (1840-1926) :

être restitué. La nature qui a été le témoin vivant de la présence du poète a pu garder la trace de ce moment et le restituer au poète. C'est le paysage qui conserve le souvenir, et non l'écriture et qui peut dire "ils ont aimé". Le voyageur contemplant une mer de nuage de Caspar David Friedrich Ce qui est tout d’abord surprenant dans la scène représentée est l’impression de vertige qui s’en dégage A Paul Demeny. À Douai Charleville, 15 mai 1871

restaure !Labyrinthes ayant le mal pour minotaure !Globes lançant au loin les feux de leurs Etna,Portant les noms maudits que Satan leur donna,Élevant dans leur ombre, et sans changer d'annales,L'unanime concert des plaintes infernales !Sépulcres voyageurs qui, dans l'immensité,Diffèrent de vieillesse en leur éternité !Groupes de châtiments, cercles pleins de blasphèmes,Systèmes de forfaits tournoyant sur eux-mêmes,Et d'un vol aveuglé dont tout ordre est banni,Sur l'axe de l'enfer roulant dans l'infini

qui s’y reflète : un être seul d’un côté, un groupe de l’autre ; un noir et des blancs ; un homme « étendu par terre » alors que les autres sont debout ; un pauvre hère immobile tandis que les autres voyagent ; un malheureux qui attend son maître contemplant des gens qui n’appartiennent qu’à eux-mêmes ; une personne doublement amputée face à d’autres pleinement valides. Cette rencontre, en raison des nombreux contrastes qu’elle crée (six mais on pourrait en voir d’autres), donne au texte son caractère

assoiriez sous ma porte Comme une sœur. Si vous saviez que je vous aime, Surtout si vous saviez comment, Vous entreriez peut-être même Tout simplement. René-François Sully Prudhomme Le voyageur contemplant une mer de nuages (1817-1818) de Friedrich (1774-1840) II- E E. Je l’aime d’un Amour Profond Nuit et jour, malgré moi, lorsque je suis loin d'elle, A ma pensée ardente un souvenir fidèle La ramène ; — il me semble ouïr sa douce voix

d'octobre 1815, une heure environ avant le coucher du soleil, un homme qui voyageait à pied entrait dans la petite ville de Digne. Les rares habitants qui se trouvaient en ce moment à leurs fenêtres ou sur le seuil de leurs maisons regardaient ce voyageur avec une sorte d'inquiétude. Il était difficile de rencontrer un passant d'un aspect plus misérable. C'était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l'âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit 7 ans. Une casquette