Les Meurtriers Délicats

la veuve. Dans la salle de bains, je me déshabille et je me lave pour la première fois depuis des jours, autant que je peux. Avec le peu d’eau qui reste, je me brosse les dents. Et voilà que surgit un Russe dans l’encadrement de la porte. Pâle et délicat, il me demande en allemand à voix basse : «  Où s’il vous plaît la porte ? » Manifestement, il s’est fourvoyé dans notre appartement. Je suis pétrifiée, je lui indique le chemin de la porte d’entrée qui donne sur la cage d’escalier. Et lui, poliment :

pour se marier dans "un torrent de larmes". Elle est riche. Le narrateur est peiné à l'idée que cette femme douce et gracieuse ne soit recherchée par les hommes que pour sa dot... C'est une jeune fille belle et séduisante : " sa taille souple et délicate contrastait avec ses formes osseuses de son robuste fiancé ". Elle a une tante, une femme âgée et fort dévote, qui lui a servi de mère. Elle a été bien éduquée et sait se tenir en société, avec "modestie" et un "naturel parfait" ; même si elle rougit

plus autant amoureux de Rosine. En réalité, le comte s'ennuie et a besoin de désir > à présent Rosine lui est accessible, il ne la désire plus >> c'est un homme du XVIIIème. La comtesse aussi a évolué (elle a environ 22 ans). Elle est délaissée, meurtrie déjà par la vie. Au moment où un mariage se fait, un autre se défait > c'est le caractère mélancolique de la pièce. c) Portée sociale de l'intrigue Ici, on assiste à mise en valeur de la toute puissance tyrannique d'un seigneur féodal. Il a envie

filets de carpe, Neuf kilos de pain, Et j'ai encor faim. Peut-être, ce soir, Vais-je encor devoir Manger mes deux mains Pour avoir enfin Le ventre bien plein. Maurice Carême (1899-1978) Les Larmes du crocodile Si vous passez au bord du Nil Où le délicat crocodile Croque en pleurant la tendre Odile, Emportez un mouchoir de fil. Essuyez les pleurs du reptile Perlant aux pointes de ses cils, Et consolez le crocodile : C'est un animal très civil. Sur les bords du Nil en exil, Pourquoi ce saurien pleure-t-il

l'étrangeté de la situation de Winnie. Enfin, il faut définir le contenu de chaque monologue pour mieux en saisir l'originalité. II - LES REACTIONS A CHAUD DU PROFESSEUR La reconnaissance de la forme du monologue est plutôt aisée. Ce qui sera plus délicat, c'est de montrer comment une même forme théâtrale est utilisée à des fins différentes dans chacun des textes. III - UN TRAITEMENT POSSIBLE DU SUJET Le monologue repose sur une convention théâtrale : le personnage parle avec lui-même tout en étant

nazie ? Quelle était le rôle des femmes en Asie ? Ce dossier retrace l'histoire de ces femmes qui ont durement travaillées et qui ce sont battues pour leur nation de gré ou de force. Avec ces deux guerres mondiales, le XXe siècle est aussi le plus meurtrier, que ce soit du coté des civiles que des militaires; le bilan humain des deux guerres mondiales s’élèvent environ à un peu plus de 85millions de victimes. C'est après ces conflits planétaires que l'on voit apparaître de plus en plus de guerres et

le titre, maintenant intitulé le Contr’un. La « mise en de mauvaise fin » (je traduirais dans notre vocabulaire « récupération ») et le pétrissage avec des textes hétérogènes par les Huguenots en 1574, expliquent l’impossibilité de caser le texte meurtri, noirci, plombé, dans le cadre fantasque des grotesques qui sont, n’oublions pas, libres comme Montaigne. Si, par amitié, il ne peut fixer ce texte, c’est que ce texte ne correspond pas à l’Ami. Le texte est faible, il ne résiste pas au monde. Il

transpositions, qu’il s’agisse de transpositions « formelles »11 : plutôt stylistiques (autour du discours indirect libre par exemple), plutôt énonciatives (des changements de point de vue) ou plutôt 10 . Il nous semble en revanche qu’il est plus délicat d’imaginer des lettres de Romand, voire des lettres à Romand : ce serait comme nier l’existence même de la personne en lui conférant un statut de personnage. 144 génériques (passer du récit à l’article de presse, par exemple, ce qui permet de travailler

davantage, tant il paraissait grave et sérieux. Le sentiment de l'impuissance, qui suit la pauvreté, avait fait fuir la gaieté de ses traits et tomber cette fleur printanière qui veloute les jeunes visages. Des auréoles de bistre cerclaient déjà ses yeux meurtris, et ses joues creusées accusaient assez fortement la saillie des pommettes ; ses moustaches, au lieu de se retrousser gaillardement en crocs, portaient la pointe basse et semblaient pleurer auprès de sa bouche triste ; ses cheveux négligemment peignés

davantage, tant il paraissait grave et sérieux. Le sentiment de l'impuissance, qui suit la pauvreté, avait fait fuir la gaieté de ses traits et tomber cette fleur printanière qui veloute les jeunes visages. Des auréoles de bistre cerclaient déjà ses yeux meurtris, et ses joues creuses accusaient assez fortement la saillie des pommettes ; ses moustaches, au lieu de se retrousser gaillardement en crocs, portaient la pointe basse et semblaient pleurer auprès de sa bouche triste ; ses cheveux, négligemment peignés