Ligue antisémitique de France

L’affaire Dreyfus A l’extrême fin du siècle, la France c’est d’abord l’affaire Dreyfus. Certes, le mouvement ouvrier n’a pas oublié ses objectifs, la conquête coloniale se poursuit, l’alliance est franco-russe est réaffirmée. Mais c’est autour de « l’Affaire » que s’organise un débat d’une durée et d’une intensité exceptionnelle, et que se joue l’avenir politique de la République. La société française nous y révèle ses goûts, ses fantasmes, ses passions… 1) L’affaire avant l’Affaire 1894-1897

Le 19ème siècle marque, En France, le passage de l'anti-judaïsme, qui est l'hostilité à l'égard de la religion juive à l'antisémitisme qui est une haine à l'égard du peuple juif dans son intégralité. La définition de l'antisémitisme est "Doctrine ou attitude systématique de ceux qui sont hostiles aux juifs et proposent contre eux des mesures discriminatoires". Le terme d'antisémitisme apparait en 1879 dans un pammphlet anti-juif du journaliste allemand Wilhelm Marr. Ce terme est normalement impropre

chambre, celui de Déroulède; dans la petite pièce aux graines, ceux de Guérin et du général Mercier » Paul Déroulède (1846-1914) : « poète », « romancier » et militant nationaliste qui défend un nationalisme intransigeant et revanchard. Il fonde Ligue des patriotes en 1882 à travers laquelle il anime une passion pour la revanche sur l'Allemagne : il estime que jamais les colonies ne pourraient offrir une compensation à la perte de l'Alsace-Lorraine et c'est dans ce sens qu'il répond au colonialiste

l'avenir de la France... la Revanche exige l'instauration d'un Etat fort et pas d'un régime parlementaire voué à l'échec 2 mouvements d'opinion dans les années 1880 ont cristallisé la haine de la "République faible, veule, corrompu et incapable de préparer la Revanche" -L'antisémitisme avec Edouard Drumont : Pour lui : le juif explique tout le malheur de la France => l'antisémitisme est un facteur d'union contre le régime Aux élections de 1889, la Ligue antisémitisme de France affiche son manifeste

L’AFFAIRE DREYFUS Une « banale » affaire d’espionnage qui déclenche la plus grave crise politique qu’ait connue la IIIe République en temps de paix. I La France au temps de l’Affaire 1 la République opportuniste : après le rétablissement des libertés et les réformes de sécularisation et de laïcisation (cf. lois Jules Ferry), les républicains opportunistes, au pouvoir, recherchent une alliance avec le centre-droit catholique sous le signe du « ralliement » contre l’extrême gauche socialiste

L’AFFAIRE DREYFUS (1894-1906) 1894 septembre : Arrivée au service de renseignement de l’armée (dirigé par le Colonel Sandherr) d’un bordereau, récupéré dans la poubelle de l’attaché militaire allemand en France Von Schwartzkoppen, qui fait état d’un espion français au sein de l’Etat-major. 6 octobre : Le lieutenant-colonel d’Aboville et le commandant Henry orientent l’enquête sur un stagiaire, le capitaine Alfred Dreyfus. 15 octobre : Arrestation de Dreyfus, officier juif français d’origine

crime ou de l’innocence du capitaine Alfred Dreyfus ; capitaine qui fut condamné sans préjudices pour espionnage pour le compte de l’Allemagne. Ce scandale judiciaire, a permis de mettre en avant des profonds clivages idéologiques et politiques de la France d’avant 1914. I / La société divisée a. Contexte sociopolitique La période est difficile économiquement et, faisant suite à l’échec de la guerre de 1870, un courant nationaliste est né (hostile au parlement depuis la crise boulangiste puis le scandale

il débouche sur des projets d'accroissement territorial à l'est (l'un des principaux buts de guerre en 1914-1918 et en 1939-1945), et outre-mer. En France, la nostalgie des «provinces perdues» en 1870 (l'Alsace-Lorraine) est très vite à l'origine d'un culte civique républicain, sur lequel surenchérissent des organisations populistes, telle la Ligue des patriotes de Paul Déroulède. Le nationalisme en tant qu' idéologie est ainsi patronné et encouragé par certains Etats, qui jugent cette évolution

Michel Winock, La France et les juifs, coll. « points histoire », 2004, biblio, index (385p) 1ere partie (p11-185) 1791, l'émancipation A la veille de la révolution, leur présence est théoriquement interdite, mais tolérée en pratique. Représente une faible part de la population. A Bordeaux les juifs sont parfaitement intégrés ; les juifs de l'est vivent à l'écart. La ségrégation est un fait. Au XVIIIe, l'humanisme des Lumières encourage le principe d'égalité entre religions monothéistes

divisé les français sur de nombreuses notions importantes, graves notions de vérité, d'honneur, de justice, de patrie ●loyalisme des militaires remis en question à une époque où l'on cherche d'abord à réhabiliter l'armée dans l'esprit des français (France fragilisée par défaite contre la Prusse + perte Alsace-Lorraine.) ■ 1789 les français ont rédigé une déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen =) portée universelle Cependant cette déclaration a-t-elle été véritablement appliquée