Madame Bovary Chapitre 6

de ses contemporains, la critique l’a rejetée en son temps. Cependant, ni la nouvelle de Prospère Mérimée en 1847, ni l’opéra-comique de Georges Bizet en 1875 n’ont ouvertement répondu aux attentes de l’époque. Pourtant, des récits de vie comme Madame Bovary (1856) dont le procès fut intenté à Gustave Flaubert en 1857, ou des recueils de poèmes comme Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire qui fut condamné en août 1857 (inculpé pour immoralité et obscénité), n’ont pas ouvert les consciences sur les

il se consacre uniquement à l'écriture. Il fait un grand voyage en 1849–1850 en Orient puis à Carthage en 1858, paysages qui nourriront plusieurs de ses romans et nouvelles. Ses voyages sont entrecoupés par le procès intenté contre son livre Madame Bovary, qui lui apportera la célébrité. Flaubert connaît les tentations de la vie mondaine parisienne, il est reçu par Napoléon III et son épouse, mais il ne se voue qu'à une seule vie, celle dédiée à la Littérature, à l'Ecriture. Il écrira sans cesse

plutôt que tel autre? Inévitablement, la description temporalise l'instantané. Nous allons voir que c'est à la fois une difficulté et une chance de la description. Prenons pour exemple la fameuse description du gâteau de mariage d'Emma dans Madame Bovary: À la base, d'abord c'était un carré de carton bleu figurant un temple avec des portiques, colonnades et statuettes de stuc, tout autour, dans des niches constellées d'étoiles en papier doré; puis, se tenait au second étage un donjon en gâteau

cette base nous allons distinguer – le discours narrativisé, par lequel l’énonciateur de E ne donne qu’une représentation globale et avant tout contextuelle de l’énonciation e, forme dont nous réserverons l’étude pour la troisième partie (n°3) de ce chapitre – le discours indirect et le discours direct, dans lesquels l’énonciateur de E donne successivement une représentation du contexte et une représentation de l’énoncé e, chacune pouvant être plus ou moins détaillée ; – le discours indirect libre et

moment une épouvantable trame et me sens prêt à mourir de douleur. TIBIA. Oh ! Que non. CLAUDIO. Quand je te dis quelque chose, tu me ferais plaisir de le croire. Ils sortent. Lecture complémentaire n°4 : Jean Genet, Les Bonnes, 1947 La chambre de Madame. Meubles Louis XV. Au fond, une fenêtre ouverte sur la façade de l’immeuble en face. À droite, le lit. À gauche, une porte et une commode. Des fleurs à profusion. C’est le soir. L’actrice qui joue Solange est vêtue d’une petite robe noire de domestique

des matières Avant-propos 4 I. La vie unanime - l’enfant et sa mère 8 II. Mundus muliebris - le monde féminin de Baudelaire 13 II.I. Mère 14 II.II. La Vénus noire Jeanne Duval 19 II.III. Marie - La femme aux yeux verts 27 II.IV Madame Sabatier - La Vénus blanche 34 III. « L’Héautontimorouménos » - Misogynie, Ironie, Mélancolie et Sadisme 44 IV. Image de la femme dans le monde baudelairien 56 IV.I. La femme olfactive 56 IV.II. Ange, Muse et Madone 62 IV.III. La Femme

fragments juxtaposés et il met en scène une lutte entre des principes opposés. Dans le Cuirassé Potemkine, 1925, par exemple, Eisenstein met en lumière par le biais du montage les antagonismes ou tensions qui déboucheront sur le conflit. Voir ici le chapitre Langages et codes sur le lorgnon du Dr Smirnov. En effet, le cinéma d'Eisenstein ne cherche pas tant à décrire le réel qu'à le révéler : c'est là le rôle didactique du montage. Tout art, et donc le cinéma, doit servir un projet politique, social

société où l’individu compte peu. A noter : le passage au roman se fera avec les sociétés modernes qui prônent l’individu comme tel (Renaissance), le premier personnage de roman étant Panurge, contraire du héros épique. C’est la fin de l’héroïsme. 6) les Topoï : - l’épreuve : cf. : Ulysse. - Le combat / bataille / duel - Description des armes - Déploration funèbre - Révolte : cf. : Renaut de Montauban : moment de l’histoire des mentalités : déclin des mythes, déclin de l’épopée. Autre

narcissique (il fait même parler sa bien-aimée au vers 4 et évoque sa célébrité au vers 5 : Ronsard est également connu de la servante). Le poète n’hésite pas à évoquer la vieillesse et la mort de manière cruelle : « assise » (2), « à demi sommeillant » (6), « sous la terre, et fantôme sans os » (9) et surtout « vieille accroupie » (11) qui est nettement plus brutal que « vous serez […] assise auprès du feu » du vers 2. L’immortalité poétique : la valeur conjuratoire de l’écriture poétique Ce poème

de représentation sérieuse des conditions de vie des basses classes sociales, les aristocrates ne sont plus les seuls à être dignes de vivre des aventures romanesques. Au niveau formel, les caractéristiques du genre se stabilisent : découpage en chapitres, utilisation du passé de narration, présence d’un narrateur omniscient. Tous ces critères vont permettre, au XIX° siècle, au roman de s’imposer comme un genre majeur. IV. Le XIX° siècle : l’apogée du roman 1. Quelques romans romantiques…