Madame La Maréchale De Grancey

masculine. Il y met en scène la Maréchale de Grancey qui, en s'adressant à l'abbé de Chateauneuf, prononce un plaidoyer fortement argumentatif, défendant la cause féministe. Nous verrons dans une première partie que son discours suit un raisonnement logique et convaincant, puis nous nous rendrons compte qu'elle a recours à une stratégie de persuasion, polémique et engagée. Dans la deuxième partie de son discours, à partir du deuxième paragraphe, Madame de Grancey adopte une stratégie d'argumentation

scène la Maréchale de Grancey qui, en s'adressant à l'abbé de Châteauneuf, prononce un plaidoyer fortement argumentatif, défendant la cause féministe. Nous verrons dans une première partie que son discours suit un raisonnement logique et convaincant, puis nous nous rendrons compte qu’elle a recours à une stratégie de persuasion, polémique et engagée. Enfin, nous étudierons la dimension critique du plaidoyer. Dans la deuxième partie de son discours, à partir du deuxième paragraphe, madame de Grancey

faut apprendre». Grâce à cette forme de discours, il crée un personnage dont le caractère imposant va plus rapidement être cerné par le lecteur. En effet Voltaire attribue ses idées anticonformistes à un femme naïve et peu éduquée en créant la Maréchale de Grancey. Le même effet est crée par Beaumarchais et Marivaux grâce à l'utilisation du genre théâtral, observable grâce aux didascalies par exemple. Le fait d'utiliser des personnages et de créer l'illusion d'une réalité touche de plus près le lecteur

auteurs. Tout d’abord, les textes abordent le sujet de l’inégalité entre les femmes et les hommes. Ils débattent des justifications données par les hommes pour établir leur supériorité : « Du côté de la barbe est la toute puissance » rappelle la Maréchale en citant un personnage de Molière, et elle regrette qu’ »ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et [que] en conséquence, ils se vantent d’être plus capables de gouverner ». Elle ironise surtout sur leur prétendue supériorité qui ne

situation de la lecture de cette citation) • Le rejet de la thèse adverse s’exprime à travers les réactions physiques de La Maréchale : « rouge de colère » - « j’ai jeté de livre », à travers le type de phrase utilisé pour reformuler cette citation : « Soyez soumise à vos maris ! » (Phrase exclamative manifestant un ton indigné) et grâce à la négation forte : « Jamais Monsieur le Maréchal ne m’a écrit dans ce style. » • Dans tout le texte, des négations réactivent sa contestation des paroles de Sain Paul

Madame de Grancey vient de lire le texte extrait de l'Emile (livre V) de Rousseau . Elle décide d'écrire à Rousseau ce qu'elle a pensé de son essai et plus particulièrement de cet extrait . Elle reprendra certains éléments précis de l'argumentation de Rousseau pour le contre-dire . Vous lui lui prêterez un style qui correspond au tempérament que lui donne Voltaire dans son dialogue. Voici le texte avec le dialogue de madame de Grancey: L’abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère

jour toute rouge de colère. « Qu’avez-vous donc, madame ? » lui dit-il. – J’ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ; c’est, je crois, quelque recueil de lettres ; j’y ai vu ces paroles : Femmes, soyez soumises à vos maris ; j’ai jeté le livre. – Comment, madame ! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul ? – Il ne m’importe de qui elles sont ; l’auteur est très impoli. Jamais Monsieur le maréchal ne m’a écrit dans ce style ; je suis persuadée que

L’égalité entre les hommes et les femmes. 1. Voltaire, Mélanges, pamphlets et œuvres polémiques, « Femmes, soyez soumises à vos maris », 1759/1768. L’abbé de Châteauneuf me contait un jour que Mme la maréchale de Grancey était fort impérieuse; elle avait d’ailleurs de très grandes qualités. Sa plus grande fierté consistait à se respecter soi-même, à ne rien faire dont elle pût rougir en secret; elle ne s’abaissa jamais à dire un mensonge: elle aimait mieux avouer une vérité dangereuse que d’user

L’abbé de Châteauneuf me contait un jour que Mme la maréchale de Grancey était fort impérieuse ; elle avait d’ailleurs de très grandes qualités. Sa plus grande fierté consistait à se respecter soi-même, à ne rien faire dont elle pût rougir en secret ; elle ne s’abaissa jamais à dire un mensonge : elle aimait mieux avouer une vérité dangereuse que d’user d’une dissimulation utile ; elle disait que la dissimulation marque toujours de la timidité. Mille actions généreuses signalèrent sa vie ; mais quand

Texte 2 Enfin, quand elle [La maréchale de Grancey] se vit à cet âge où l’on dit que les belles femmes qui ont de l’esprit passent d’un trône à l’autre, elle voulut lire. Elle commença par les tragédies de Racine, et fut étonnée de sentir en les lisant encore plus de plaisir qu’elle n’en avait éprouvé à la représentation.[…] On lui fit lire Montaigne : elle fut charmée d’un homme qui faisait conversation avec elle, et qui doutait de tout. On lui donna ensuite les grands hommes de Plutarque 1 :