Manichéisme

exemplaire… - un compromis a été élaboré entre laïcité et valeurs du protestantisme *Le protestantisme est à l’origine de la diffusion de valeurs qui deviennent communes à la société américaine : liberté individuelle, rigueur morale, un certain manichéisme, importance du travail La réussite individuelle est considérée comme un signe de protection divine, philanthropie, charité… * la fondation d’une république laïque n’empêche pas de souligner les liens entre les principes moraux défendus par la religion

Jean, quant à lui, se montre paradoxalement à la hauteur d’un médecin rempli d’attention pour sa mère qui adopte, à ses côtés, le rôle de la patiente. On peut voir dans ces deux figures antithétiques une certaine ambiguïté s’apparentant à un manichéisme implicite. Leurs différences physiques, morales et psychologiques, dès l’annonce de l’héritage, créent un sentiment de compassion chez le lecteur qui portera toute son attention sur celui qui lui semble être le meilleur. En effet, même le titre

Pieiller12, Les Mystères de Paris, roman-feuilleton à succès paru en 1842-1843, avec ses descriptions des bas-fonds parisiens, ouvre la voie à l'œuvre des Misérables de Victor Hugo. Eugène Sue est en effet un des premiers à regarder les miséreux sans manichéisme et à s'adresser au peuple. Victor Hugo lui rend d'ailleurs hommage dans son roman13 et poursuit dans la même route, s'attaquant à l'injustice sociale12. Les relations entre Victor Hugo et l'univers du roman-feuilleton sont plus conflictuelles

désormais plus rien [15]. Mais, comme le montre l’irréel du présent, le réalisme socialiste n’a pas tenu ces belles promesses de tabula rasa des arrière-mondes, des prétendues essences cachées derrière les apparences ; il est retombé « dans un manichéisme du bien et du mal » [16]. C’est donc à la littérature phénoménologique qu’il reviendra d’exécuter ce programme. Olga Bernal, allant peut-être un peu vite en besogne, en voit une application dans la fabrique des images chez Robbe-Grillet :

la poésie. A la ligne 21, l’auteur procède à un rappel théorique à travers l’analogie biblique qui sert ici de figure d’autorité affichant un rapport nouveau entre christianisme et littérature moderne. On joue sur les traits d’opposition et le manichéisme biblique à travers l’évocation de la Genèse et de l’Apocalypse. On a un aspect diamétral, double du christianisme. Des lignes 22 à 24, la stylistique du critique épouse la théorie. Le lyrisme est là, les images se succèdent, la syntaxe voit s’épouser

Impudence : effronterie extrême, ne pas éprouver de honte Maïeutique : méthode dialectique dont Socrate usait pour « accoucher » les esprits, c’est-à-dire pour amener ses interlocuteurs à découvrir les vérités qu’ils portaient en eux sans le savoir Manichéisme : toute conception morale, toute doctrine qui oppose le principe du bien au principe du mal, toute attitude qui oppose d’une manière absolue, rigide et parfois simpliste le bien et le mal Oligarchie : régime politique dans lequel le pouvoir est

d'un « principe " en forme d'équation (semblables parce que chrétiens), les Indiens, parce qu'ils refusent la vérité, l'assimilation, " sont d'une autre espèce ", laquelle ne peut qu'être de nature satanique (puisque non chrétienne). Un commode manichéisme théologique fournit l'explication des différences entre les races, justifie leur intangible hiérarchisation, donc le nécessaire asservissement des inférieurs par les supérieurs. Il n'est pas jusqu'à la liberté humaine qui ne soit d'essence diabolique;

idéaux islamistes chez les musulmans révoltés par le mépris et un usage excessif de la force - que se trouvent légitimés et même sacralisés le terrorisme et la violence guerrière. Or, l’individualisme démocratique a toujours dénoncé cette forme de manichéisme ; il n’y a de « Bien », que reconnu par une conscience autonome, capable de réflexion, et qui refuse les contraintes d’ordre moral. Le Bien n’est déjà là que pour des individus hétéronomes, soumis à des instances transcendantes, à un ou à des dieux

morts, soudain comblée d'un singulier bonheur.» Mais, dans le très complexe jeu de tensions qui s’y déploie, la passion de vivre le dispute au sordide, le vice y a bien souvent les couleurs de la vertu. Aussi l’oeuvre est-elle dépourvue de tout manichéisme. Le réel est transcendé pour rejoindre un univers primitif, au-delà des distinctions habituelles entre le bien et le mal, d’où l'ambivalence de ce «jardin étrange où poussaient, là comme ailleurs, entremêlant leurs tiges, les plantes gracieuses

d’un statut de désavantage à un statut de privilégié, ce qui reviendrait à dénaturer la justice. Nous ne remplacerons pas la tyrannie par une autre. Car la suprématie noire est aussi dangereuse que la suprématie blanche » King ne tombe pas dans le manichéisme où le Blanc serait le méchant tandis que le Noir serait le gentil. Mais sa non violence accuse l’injustice et pardonne à ses ennemis. Car selon lui, les Noirs qui veulent rendre le mal par le mal appliquent une solution négative à une situation