Milan Kundera Mon Héroine

tragédie met en scène sont généralement des figures légendaires, tirées de la mythologie. Quel que soit leur rôle dans l'action et quoi qu'ils fassent, Ajax (chez Sophocle), Médée, Hippolyte, Andromaque ou Hélène (chez Euripide) sont des héros et des héroïnes parce que la tradition les a désignés comme tels, indépendamment de toute transposition littéraire. A cet égard, leur statut héroïque n'est donc pas problématique. Si elle emprunte donc ses personnages à l'imaginaire national, l'épopée, « poème

ainsi sa contribution à une tendance de la réflexion sur le roman qui s'efforce d'en déterminer les ressources et les apports spéculatifs (le terme est employé par Pavel), et que représentent, parmi d'autres, des livres comme L'Art du roman de Milan Kundera, le Proust. Philosophie du roman de Vincent Descombes, ou encore le remarquable Love's Knowledge. Essays on Philosophy and Literature de la philosophe américaine Martha Nussbaum — quelles que soient par ailleurs les différences entre les thèses

sentimentale, fait éclater aux yeux du lecteur l'aspect illusoire de la conception du monde de Frédéric Moreau. Le romancier peut également critiquer la société dans laquelle il place ses personnages : dans Une Vie, de Maupassant, l'héroïne (anti-héroïne) Jeanne se trouve confrontée à la violence de son mari, à la cruauté d'une société de classes, sans pouvoir trouver d'autre « remède » que sa maternité. L'auteur, ici, ne juge pas forcément son personnage – mais il délivre une vision du monde pessimiste

de souffrir, de mourir silencieusement de l’esclavage après qu’il soit fini, oublié”. (250) La quête identitaire de Télumée qui constitue l’axe du roman est inséparable de la question de l’individu et du rapport au monde car, comme le souligne Milan Kundera dans son essai L’Art du roman, “l’homme et le monde sont liés comme l’escargot et sa coquille: le monde fait partie de l’homme, il est sa dimension”(50). Alors que nombres d’héroïnes de la littérature antillaise laissent derrière elles pays et

Colloque Oralité et mondialitéMigration de la languePrenant appui sur « l’idéalité de la logique langagière et sa liaison avec l’ontologie » le mathématicien et philosophe du langage, Wittgenstein, affirmait « les frontières de ma langue sont les frontières de mon monde », autrement dit, il faisait l’hypothèse que le sujet est la frontière ontologique de la réalité concevable et respectivement exprimable par la langue. Le monde s’étale(rait) à la mesure de notre capacité de maîtriser la langue ;

généralisations : « L'auteur a su peindre avec simplicité l'amour tendre et naïf. Il a osé peindre l'amour de Paris ». La distinction entre « l'amour de cœur » et « l'amour de tête » s'explique par la vanité des salons parisiens et par l'habitus des deux héroïnes (Mlle de la Mole se trouve dans une bibliothèque quand Mme de Rênal se promène au jardin). Outre cet élément, il est dit à plusieurs reprises que Julien se reconnaît dans certains livres. Ainsi devrions-nous en déduire que le caractère de Julien

personnages féminins et renvoie ainsi sa propre image en construisant le récit « miroir ». Mais le comportement de toutes ces jeunes femmes reste particulièrement confus et n’est pas toujours évident à analyser. Que désire donc réellement la femme héroïne des romans de Colette ? Même si la figure féminine telle que la conçoit l’écrivain paraît souvent ambiguë, il semble que celle-ci soit double. La femme veut tout ; à la fois la dépendance amoureuse mais aussi une indépendance complète. En effet, si

le blog ou d’un exposé oral. Choderlos de Laclos  Les liaisons dangereuses 1782 Jane Austen Orgueil et préjugés 1813 Stendhal Le Rouge et le Noir 1830 Marcel Proust Un amour de Swann 1913 Raymond Radiguet Le bal du Comte d’Orgel 1924 Milan Kundera L’insoutenable légèreté de l’être 1984 C)LECTURES COMPLEMENTAIRES (manuel : Soleils d’encre 1ière) - ch1 : « Fortune du roman », - ch 2 « Singularité du roman » - ch 3 « Expérience du roman » « Histoire littéraire : le roman

atteindre l’objectif de son art, qui est de peindre la vie, il devra s’efforcer de rendre cette symphonie humaine où nous sommes tous engagés, où toutes les destinées se prolongent dans les autres et se compénètrent. [3]» Dans L’art du roman, Milan Kundera a écrit : «Le roman qui ne découvre pas une portion jusqu’alors inconnue de l’existence est immoral. »[4] Nous avons ici choisi de rendre compte d’une « symphonie humaine » particulière : celle que l’on retrouve au cœur du roman francophone

goutte d’or de Michel Tournier (Folio 1908), abordée à la fin de la séquence. Exercice autocorrectif n° 1 Et pour vous immerger dès maintenant dans cette réflexion sur le personnage à laquelle cette séquence vous invite, voici un texte de Milan Kundera sur le roman : veuillez le lire, et exprimer en une phrase la thèse qu’on peut en dégager sur la fonction du personnage de roman. « C’est pourquoi nous2 rêvons constamment d’autres observatoires possibles et non construits. Supposez que nous placions