Mongo Beti

d’opposants au bonheur et à la justice. L’écriture, dans ce contexte, s’inscrivait dans une perspective engagée de libération, de dénonciation de la violence. La victime y était valorisée, et même si des auteurs comme Kourouma, Hampaté Bâ, Ouologuem ou Mongo Beti ont donné des œuvres d’une complexité dépassant le manichéisme simpliste, il y avait là un élément moral qui donnait à penser que « la violence peut être repérée dans ses sources, fixée comme on peut le faire d’une image photographique ». Lutter

systématique du pluriel et cela montre qu'il n'y a pas d'unité ( langues différentes , littérature postcoloniale Francophone , Anglophone , Hispanofone ) ces littératures sont issues d'aires géographiques différentes ex : l'Afrique ( Amadou Koutouma , Mongo Béti , Alain Mabanckou ) les Caraibes : Maryse Condé , Edouard Glissant , Césaire , Dany Laferrière , Zoé Valdès Océan Indien : N. Appanah( de l'ile Maurice ) , Raharima enjeux : un besoin de s'inscrire dans 1 histoire littéraire avec l'intertextualité

violence raciste, s’ajoute l’exploitation économique dans les romans de Mongo Béti. Ville cruelle (1954), son premier roman, signé Eza Boto montre avec précision les moyens utilisés par les colons pour tirer un maximum de profit du travail des paysans africains. L’argent, matérialisé dans le roman par une liasse de billets volée à un colon, est d’une certaine façon au cœur de toute l’écriture romanesque de cet auteur. Mongo Béti met au jour avec lucidité les conflits d’intérêt sous-jacents dans la

L’enfant noir, totalement insipide et scandaleusement muet sur les humiliations, l’arbitraire, et les pillages quotidiennement subis par une Afrique alors colonisée, ce qui, du reste, lui a valu une virulente prise à partie de la part du camerounais Mongo BETI dans « Littérature rose dans une Afrique de misère », attaque devant laquelle Léopold Sédar SENGHOR prendra sa plume pour tenter de le défendre, sans convaincre personne, dans « L’art n’est pas d’un parti ». Ne sont pas non plus des intellectuels

place de la femme dans la société traditionnelle africaine " Il faut reconnaître que le binôme femme-tradition avait déjà été évoqué par certains écrivains négro-africains, notamment Seydou Badian dans Sous L’orage ; Sembene Ousmane dans Xala ; Mongo Béti dans Perpétue ou l’habitude du malheur ou encore Le fils du fétiche de David Ananou, etc. pour dénoncer ou décrire la situation des personnages féminins dans un univers fait de coercitions et de restrictions qu’est la société traditionnelle. Dans

nouveaux pouvoirs tout comme l’exploitation éhontée des pauvres et des démunis par une poignée de parvenus sans scrupule. Nous pouvons citer : AHMADOU KOURUMA, Les Soleils Des Indépendances ALIUM FATOURÉ, Le Cercle Des Tropiques S. OUSMANE, Xala MONGO BÉTI, Perpétue• La répressionComme sous le joug colonial, l’homme noir dans son Afrique pourtant indépendante, vit dans l’insécurité sociale. Il est constamment menacé de prison, de représailles à la moindre erreur. J.P. Makoukou, Les Exilés De La Forêt

conteur, poète et essayiste selon les impératifs du moment. Senghor choisit de demeurer poète et essayiste. Quant à Cheik Aliou Ndao, nouvelliste, poète, dramaturge, romancier, il est aussi écrivain en langue nationale ; tandis que Ferdinand Oyono et Mongo Béti ou Boubacar Boris Diop sont avant tout romanciers, l’essayiste et le journaliste n’émergeant que plus tard chez les deux derniers nommés. Tchicaya U Tamsi, poète et dramaturge. La question des différences entre générations peut expliquer la prédilection

leur existence en tant que noirs par la revalorisation de l’univers traditionnel, de l’héritage culturel, par la remise en question du système colonial. Qu’il s’agissent du jeune rural venu tenter l’expérience de la ville (Ville cruelle 1954, Mongo Béti), du vieux paysan récompensé pour services rendus (le Vieux nègre et la médaille 1956, Ferdinand Oyono), du regard neuf du boy (une vie de boy 1956), de l’expérience d’un ancien combattant édifié (O pays! mon beau peuple 1957, Ousmane Sembene)

être mené pour eux. Nous le leur devons et nous le devons aussi à tous ceux qui, de manière « prématurée » mais néanmoins éclairée, ont mené ce combat bien avant nous. Ils s’appellent : Um Nyombé, P. Lumumba, Nkwamé Nkruma, A. Cabral, T. Sankara, Mongo Beti, Norbert Nzongo ….. et tous ceux qui dans l’anonymat ont été les victimes malheureux de la Françafrique. Merci Venance pour ta révolte qui rejoint la mienne ainsi que celle des millions d’autres africains à travers le continent, à travers

de tracts d’un « Manifeste national pour l’introduction de la démocratie », critique envers le régime. Certains d’entre eux ont été maintenus en détention jusqu’au début des années 1980, sans procès. De nombreux ouvrages, dont ceux de l’écrivain Mongo Beti en exil en France, ont également été interdits parce que jugés subversifs19. La justice militaire a été mise à contribution : à partir de 1972, elle a été chargée de traiter les affaires de subversion et tous les crimes commis avec l’utilisation