Nawal Et Sawda

perdre et en nous maintenant toujours attentifs, aux aguets, comme on est fasciné par des flammes qui dansent devant nos yeux. La triple figure de Nawal, à 14 ans, 35 ans et 60 ans se fonde en un trio inséparable, se déplaçant ensemble et revivant chaque épisode avec ses âges et sa sensibilité fluctuante ou sa dureté propre à chaque temps de la vie. Car Nawal a passé les dernières années de sa vie enfermée dans un silence inexpliqué et cela suffit. Lorsque son notaire Hermile Lebel découvre ses dernières

de Nawal -Msg de N : arrêter cycle de la haine et violence, pr reconstruire ; elle donne clé du bonheur= connaissance & éducat° -Elle les individualise « Simon » ; « Jeanne » et les différencie « Simon, est-ce que tu pleures ? » ; « Jeanne, est-ce que tu souris ? » par rapport à leur personnalité -N identifie J à Sawda : « Je t’aurais appelée Sawda » } colère & acceptat° de la quête cm elle qui voulait apprendre & se révolter. -« blessure béante » : témoignage de douleur de N. Appeler J Sawda aurait

violente. L’intrigue d’Incendies est d’apparence très simple et se résume en quelques mots : crcl march 2021 mars rclc 74 deux jumeaux (une fille, Jeanne  ; et un garçon, Simon) reçoivent deux lettres du Notaire Lebel, laissées par leur mère (Nawal) qui vient de mourir. Les jumeaux doivent remettre ces missives à un père qu’ils croyaient mort et à un frère dont ils ignoraient complètement l’existence. Entre surprise et refus, la fille entame un voyage initiatique pour remonter le cours du

société ce qui se rattache à la définition de la littérature engagée. Par la suite, la pièce nous révèle le viol d’une mère, Nawal, par son propre fils, Nihad. Celui-ci, ayant changé son nom par celui d’Abou Tarek, viol sa propre mère qui ne reconnait pas ne l’ayant pas connu et Nawal ne le reconnait pas non plus. La vérité est enfermée dans des enveloppes à la suite de la mort de Nawal. Hermile Lebel, le notaire, doit les remettre aux jumeaux qui n’ont jamais compris le silence de leur mère et qui ne connaissent

temporalités Initialement la scène se situe dans le bureau du notaire Bruit de marteaux-piqueurs = seule indication réaliste. Mais on peut également y voir le bruit de mitraillettes (métaphore?) Le dramaturge nous fait entendre des voix du passé : Sawda et Nawal = décrochages énonciatifs 2) Le récit d'un traumatisme Description crue de la fusillade, hyperboles pour souligner la dimension démesurée de cette violence Beaucoup de précision, pour donner l'impression d'assister à la scène = hypotypose Vocabulaire

réservait une lettre si vous vous acquittiez de ce qu'elle vous demandait. Vous vous en êtes acquittés grandement. Il va pleuvoir. Dans son pays il ne pleut jamais. On va rester ici. Ça va nous rafraîchir. Voici la lettre. Simon ouvre l'enveloppe. NAWAL. Simon, Est-ce que tu pleures ? Si tu pleures ne sèche pas tes larmes Car je ne sèche pas les miennes. L'enfance est un couteau planté dans la gorge Et tu as su le retirer. A présent, il faut réapprendre à avaler sa salive C'est un geste parfois

réservait une lettre si vous vous acquittiez de ce qu'elle vous demandait. Vous vous en êtes acquittés grandement. Il va pleuvoir. Dans son pays il ne pleut jamais. On va rester ici. Ça va nous rafraîchir. Voici la lettre. Simon ouvre l'enveloppe. NAWAL. Simon, Est-ce que tu pleures ? Si tu pleures ne sèche pas tes larmes Car je ne sèche pas les miennes. L'enfance est un couteau planté dans la gorge Et tu as su le retirer. À présent, il faut réapprendre à avaler sa salive. C'est un geste parfois très

pour apprendre à lire. Elles se retrouvent toutes deux au milieu de la guerre. Je pense que le passage nous invite particulièrement à nous interroger sur la question de la vengeance. Comment réagir quand on nous a tout pris ? Faut-il réagir comme Sawda "Oeil pour oeil, dents pour dents" ? Ou bien essayer de vivre avec ? Je pense que la question est très difficile, surtout après ce qu'elles ont vécu. Est-il injuste de tuer un père de famille, si c'est lui qui a tué le votre ? Oeuvre 1 : Le malade

avec une banalité effrayante. Citons d'ailleurs « c'est comme tout » (l.10) marquant une violence terrible par ce fait que tuer est tout à fait normal selon cet homme. Puis ce dernier tenant Nawal, le couteau tenu sous sa gorge, transmet une certaine peur, la violence de l'acte suivit du coup de pistolet de Sawda pour sauver son amie créer un enchaînement de violence physique. Mais ce qui peut le plus heurter les spectateurs est la dernière didascalie « Swada tire une second coup sur le corps du milicien »

assisté à un massacre dans un camp et crie vengeance. NAWAL. – Tu vas faire quoi ? SAWDA. – Laisse-moi ! NAWAL. – Tu vas faire quoi ? Tu vas aller où ? SAWDA. – Je vais aller dans chaque maison ! NAWAL. – Et tu feras quoi ? SAWDA. – Je ne sais pas ! NAWAL. – Tu vas tirer une balle dans la tête de chacun ? SAWDA. – Œil pour œil, dent pour dent, ils n’arrêtent pas de le crier ! NAWAL. – Oui, mais pas comme ça ! SAWDA. – Pas autrement ! NAWAL. – Si ! SAWDA. – Non ! Non ! Wajdi Mouawad, Incendies, Leméac/Actes