Nietzsche Le Gai Savoir 344

Daniel Pimbé Nietzsche (1997) Collection dirigée par Laurence Hansen-Løve Edition numérique : Pierre Hidalgo PhiloSophie © février 2011 Table des matières Introduction : Biographie ......................................................... 5 Chapitre 1 : La doctrine de la volonté de puissance ............... 12 Affirmation et négation de la vie ............................................... 12 Vie et valeurs : le fait primordial ................................................. 12

idées. » Jean Paulhan (1884-1968) « Il n’y a aucun mal à changer d’avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens. » Winston Churchill (1874-1965) « Les convictions sont des ennemis de la vérité bien plus dangereux que les mensonges. » Friedrich Nietzsche (1844-1900)  Tel est l'effet fondamental de l'enquête d'opinion : constituer l'idée qu'il existe une opinion publique unanime, donc légitimer une politique. - Pierre Bourdieu  Le stade du mythe est un stade du monologue, et à ce stade, on ne démontre

puissance  et  augmenta on  du  sen ment de vie. Parce que la pilosité a este de l’énergie  vitale  commune  à  l’humain,  à  l’animal  et  au  végétal,  elle  est la « part maudite », l’expression de la grande santé qui,  pour Bataille  lecteur de Nietzsche, s’inscrit en faux contre  les  puritanismes  anciens  ou  actuels  qui  caractérisent  les  idéaux ascé ques. Déchet de la civilisa on, le poil n’en est  pas  seulement  le  malaise  mais  aussi  la  limite  subversive  et  joyeuse.  Chasser,  traquer 

resterait-il des références scientifiques puisque cette notion même de référence, qui s'apparente à une justesse reconnue par tous, disparaîtrait à jamais ? Se passer de l'idée de vérité reviendrait à se passer de l'unique justice de l'Être qui soit, à savoir que la vérité, bien qu'on ne l'atteint pas puisqu'elle est abstraction, est visible par l'esprit et rend visible le vrai, le distingue du faux, atteste l'historien et condamne le mythomane, appuie le scientifique et pointe du doigt le falsificateur

On considère communément la science comme la forme la plus rigoureuse (au plan théorique) et la plus efficace (au plan pratique) de connaissance, en considérant toutes les autres formes traditionnelles de savoir et de savoir-faire comme inférieures et dépassées au regard des possibilités sans cesse renouvelées que la rationalité scientifique offre à l’humanité. Qu’on songe à la médecine ou à la justice, on s’en remet en fin de compte à des « experts » dont l’autorité se fonde sur la maîtrise de démarches

de pourrir. « La pointe » ne doit pas être entendue ici au sens quantitatif – comme on dirait une pincée de sel – mais au sens de ce qui pique, de l’aiguillon qui réveille, stimule, tient en alerte. Le sel donne soif aussi : soif de connaître, de savoir ? A travers cette métaphore, l’auteur veut illustrer l’idée que le doute est un élément essentiel pour maintenir l’esprit vivant, actif, soit lui conserver ses qualités et son dynamisme. Le doute est la condition de la vie intellectuelle, il est la

langage signifie quelque chose et quelque chose de vrai Cette évidence qui s’étend à presque tous les domaines reste un préjugé s’il n’est pas justifié. Pour savoir si cette exigence est valide ou non, il faut en rendre raison. Comme telle elle reste impensée. Jusqu’ici nous avons constaté un fait, la vérité est valorisée mais il reste à savoir pourquoi et si cela est justifié ou non. Préjugé : un jugement, une assertion que l’on pose avant de l’avoir rationnellement examiné, c’est ce qui est en-deçà

danser sur la paroi qui leur fait face. En ce sens l'illusion est plus un problème psychologique que logique. Pour se débarrasser d'une erreur, il suffit souvent de la constater, alors qu'une illusion ne se dissipe pas facilement. Elle résiste au savoir, la raison n'a pas de prise sur elle, elle échappe, elle ne se laisse pas réduire. Vous aurez beau démontrer que le concept de race est pour l'homme inconsistant par exemple, que l'humanité est "une" génétiquement, qu'il n'y a pas de sang juif, chrétien

Philosophie Nietzsche - Le Gai Savoir I/ Le nihilisme et la croyance Paragraphe 343: Qu'entendons nous dans l'idée de Dieu ? Lorsque l'on pense à Dieu, on a l'idée d'un être qui transcende le temps et la matière, qui est omniscient et omnipotent, l'alpha et l'oméga. Au delà même de la question de l'existence de Dieu qui est légitime (mais toutefois sans aboutissement) , Nietzsche arrive à conclure que "Dieu est mort". Comment un être qui transcende la vie elle même peut-il ne plus être

entre philosophes et théologiens. Les premiers reprochent aux seconds d’aborder la philosophie avec un préjugé énorme (Dieu existe), qui polarise toute leur réflexion ; et les seconds reprochent aux premiers de méconnaître un problème fondamental : à savoir que Dieu excède toute rationalisation. Tenter d’appréhender la foi ou le numineux sous l’angle rationnel, c’est se condamner à penser la religion comme un fait social parmi d’autres – et une telle approche est un préjugé au moins aussi lourd que la