Noumène

renvoie étymologiquement au grec krinein, qui signifiait juger une affaire (au sens juridique). La raison organisera donc un procès de ses propres prétentions, « dogmatiques », à connaître des objets situés par delà l’expérience, appelés par Kant noumènes (par contraste avec les phénomènes). La Critique de la raison pure est donc un tribunal qui a pour fonction de limiter les prétentions de la raison.

spirituelle et qui constituent l'évolution logique de l'absolu; c'est la philosophie de l'être ou science de la logique (ou encore la science de l'idée en-soi et pour-soi). Kant avait établi une séparation infranchissable entre l'esprit et la réalité; le noumène demeurait inaccessible à la pensée, limitée aux phénomènes. Hegel identifie le réel et le rationnel : "ce qui est réel est rationnel, et ce qui est rationnel est réel", écrit-il dans l'introduction de ses Principes de la philosophie du droit, 1821);

l’espace lui-même mais « toujours des objets physiques donnés empiriquement dans l’espace ». Ainsi, Poincaré semble faire une distinction analogue à la distinction kantienne entre noumènes et phénomènes. L’expérience nous donne accès aux objets physiques, aux phénomènes, tandis que l’accès à l’espace lui-même comme aux noumènes est impossible. Poincaré tente de justifier cette affirmation, qui est une véritable prise de position, au chapitre V de La science et l’hypothèse. L’erreur de l’empirisme géométrique

concept du cogito de Descartes, en particulier dans la Critique de la raison pure. Kant montre les illusions que produit la raison lorsqu'elle prétend connaître les noumènes (Dieu, la liberté, l'âme). La raison « pense » par principes et lorsque l'application des principes se fait hors de l'expérience, c'est-à-dire dans le champ des noumènes (par opposition aux phénomènes), cela risque de se manifester par des antinomies, des paralogismes, etc. Kant critique ainsi l'application qui peut être faite du

accès à la chose même, comment donc pourrions-nous comparer notre "idée" de la chose avec "cette" chose ? Depuis le début du cours de philosophie, nous savons que cet accès au réel "brut" (à "l'objet physique" dans la terminologie de Russell, au "noumène" dans le vocabulaire de Kant) s'avère en fait problématique pour nous, consciences localisées dans le temps et dans l'espace, donc fatalement liées à un point de vue subjectif, par nature insuffisant et inexact ; mais aussi curieux que cela puisse

notion de science. L’intention scientifique primera donc (esprit, principes et méthode Kant : ontologie et connaissance Réalité Analytique À priori À postériori Synthétique Sujet -> Phénomène (réalité pour nous) -> Noumène (réalité en soi) Popperisme : la science d’aujourd’hui Karl Popper (logic of science discovery, 1959 (1934)) Science est basée sur la falsification : la capacité d’une théorie d’être démontrée «fausse» ! Science est déductive

dit-on pas « la nature fait bien les choses » ? Alors pourquoi aller à l'encontre de celle-ci ? « La raison et l'expérience humaines ne peuvent atteindre le fond des choses, leur essence intime. Nous ne connaissons que les phénomènes et non les noumènes ». Kant entend par cette citation que l'objet de la raison, les réalités intelligibles, sont hors de portée de la science, qui en progressant découvre ses propres limites. En effet la raison ne peut pas aller au bout du chemin, car les disciplines

réel lui-même. La conscience, quand elle se réfère à l'espace et au temps produit une représentation d'un réel rapporté à des phénomènes, c'est à dire les faits et les événements d'une expérience intelligible qu'il va differencier et opposer aux noumènes, qui est la partie de la réalité qui échappe à nos structures constantes. Pour KANT, le temps et les espaces sont des idées et des formes pures qui participent et structurent toute représentation et mise en forme du réel, en lui assignant par là

en-soi, qu’il nomme noumènes. La chose en-soi échappe au sensible et donc à l’entendement. Nous possédons en nous des concepts purs (innés qui précèdent l’expérience). Ex : concept de plus petit / plus grand, le concept de causalité (rapport de cause à effet). Kant en répertorie douze qu’il nomme catégorie, dérivées de quatre jugements logiques (quantité, qualité, relation, modalité) → voir syllabus. Ces catégories s’appliquent aux phénomènes, mais elles ne peuvent atteindre le noumène, la chose en-soi

existe et qui est concevable comme un objet unique (concret, abstrait, réel, imaginaire) chose en soi : l’être en tant qu’il existe indépendamment des conditions et des circonstances permettant de l’appréhender (par opposition à phénomène). Cf. noumène. Cité : de polis, les cités grecques sont des territoires possédant leurs propres lois, régime politique, croyances, tribunaux et armée. concept : idée abstraite et générale. Extension du concept : ensemble des caractères. Objets : naturels