Paul Verlaine ô Triste Triste était Mon âme

J’étais né pour plaire à toute âme un peu fière, Sorte d’homme en rêve et capable du mieux, Parfois tout sourire et parfois tout prière, Et toujours des cieux attendris dans les yeux ; Toujours la bonté des caresses sincères, En dépit de tout et quoi qu’il y parût, Toujours la pudeur des hontes nécessaires Dans l’argent brutal et les stupeurs du rut ; Toujours le pardon, toujours le sacrifice ! J’eus plus d’un des torts, mais j’avais tous les soins. Votre mère était tendrement ma complice, Qui

larme furtive, Un poète pieux, ennemi du sommeil, Dans le creux de sa main prend cette larme pâle, Aux reflets irisés comme un fragment d'opale, Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil. La Lune offensée, (1862) Baudelaire      O Lune qu'adoraient discrètement nos pères, Du haut des pays bleus où radieux sérail, Les astres vont te suivre en pimpant attirail, Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires, Vois-tu les amoureux sur leurs grabats prospères, De leur bouche en dormant

horizon, Et comme l'arbre vert qui de loin la dessine, A sa porte effeuillant ses jours, prenait racine Au seuil de sa maison. Vous êtes fatigué, tant vous avez vu d'hommes ! Enfin vous revenez, las de ce que nous sommes, Vous reposer en Dieu. Triste, vous me contez vos courses infécondes, Et vos pieds ont mêlé la poudre de trois mondes Aux cendres de mon feu. Or, maintenant, le cœur plein de choses profondes, Des enfants dans vos mains tenant les têtes blondes, Vous me parlez ici, Et vous

[pic] Les Amoureux au Poireau, Doisneau Table des matières : Page 3 et 4 : Préface. Page 5 : Plaintes d’amoureux – Deschamps Page 6 : Les Séparés – Desbordes-Valmore Page 7 : Le Léthé – Baudelaire Page 8 : Colloque Sentimental – Verlaine Page 9 : Première Soirée – Rimbaud Page 10 : Absence – Géraldy Page 11 : J’ai tant rêvé de toi – Desnos Page 12 : Il n’y a pas d’amour heureux – Aragon Page 13 : Avec le Temps – Ferré Page 14 et 15 : Ne me quitte pas - Brel Préface :

anthologie avec de grands noms comme Victor Hugo, Gérard de Nerval, Alphonse de Lamartine, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. A mes yeux cette période est l'âge d'or de la poésie, elle a vécu ses plus grands moments de gloire. Pour conclure mon tracé historique je suis presque remonté jusqu'à nos jours avec Guillaume Apollinaire ou encore Liberté de Paul Eluard . Pour donner une dimension personnelle à mon anthologie j'y ai introduit quelques poèmes qui ont marqué mon curriculum

sein abattu Porter la lumière à mon âme ? Descends-tu pour me révéler Des mondes le divin mystère? Les secrets cachés dans la sphère Où le jour va te rappeler? Une secrète intelligence T'adresse-t-elle aux malheureux ? Viens-tu la nuit briller sur eux Comme un rayon de l'espérance ? Le lac Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière

ses beautés laissées choir! Ô vraiment marâtre Nature, Puisqu’une telle fleur ne dure, Que du matin jusqu’au soir ! Donc, si vous me croyez mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleure la vieillesse Fera ternir votre beauté. Ronsard utilise la forme de l’ode dans ce poème. Ode : Un poème lyrique, dans lequel le poète exhale les sentiments les plus intimes de son âme, et qui est partagé en un certain

poète incompris de tous par les hommes parut également aux 19ème siècle. Nous aurons le poème de guillaume Apollinaire « l'écrevisse » extrait du recueil le vestiaire parut en 1911 où il dénonce les défauts de l'homme. Ensuite nous aurons un poème de Paul Valéry « L'abeille » tiré du recueil intitulé Charmes en 1919, l'auteur compare l'amour à une abeille et l'abeille à l'amour. Nous aurons un poème de Pierre de Ronsard « Comme un chevreuil » en 1552 où il évoque l'amour douloureuse d'un homme envers

grans maistres ensemble, Ne me sçauroient guerir, leur mestier m'a trompé, Adieu plaisant soleil, mon oeil est estoupé, Mon corps s'en va descendre où tout se desassemble. Quel amy me voyant en ce point despouillé Ne remporte au logis un oeil triste et mouillé, Me consolant au lict et me baisant la face, En essuiant mes yeux par la mort endormis ? Adieu chers compaignons, adieu mes chers amis, Je m'en vay le premier vous preparer la place. Pierre de Ronsard Astres cruels, et vous

Les Fêtes galantes de VERLAINE Eléments d'interprétation Première interprétation Dans son second recueil de 22 poèmes, Verlaine s'inspire de Watteau et des autres peintres qui, au XVIIIe siècle surtout, ont évoqué les plaisirs d'une société élégante et frivole. Sous le nom de fêtes galantes, on désignait alors une variation sur le thème du théâtre : des personnages élégants se livrant à des songes amoureux et à des conversations tendres. A la différence des Poèmes saturniens, le livre n'est