Piété

interprète dans un théâtre parisien : elle ne sait ni parler ni chanter, mais son déhanchement affole tous les hommes, qui rêvent de la posséder. C’est le cas notamment de Muffat, haut dignitaire de l’Empire, pourtant homme chaste et d’une grande piété, que Nana ruine et humilie tout au long du roman. Muffat n’est pas la seule de ses victimes : d’autres sont conduits à la ruine, en particulier Steiner, se suicident (Georges Hugon, Vandeuvres), volent (Philippe Hugon), deviennent des escrocs (Vandeuvres)

Jérôme et sa cousine Alissa se séparent sous le poids de la valeur traditionnelle bien qu’ils s’aiment tendrement, partageant les lectures, les plaisirs du jardinage et les cheminements spirituels. Il semble que ce roman en est un autre extrême : la piété au prix du bonheur. Dans les deux œuvres s’infiltre la valeur morale de Gide. Telle une fleur du mal, chaque évolution de son concept moral aboutit à une fin tragique et émouvante ! Les personnalités métamorphosées font de ce grand écrivain un artiste

avec horreur, l’accable de malédictions et court se tuer sur le cadavre de celui qu’elle aimait. Oreste éperdu, se sent en proie à son tour à toutes les furies vengeresses. Cette tragédie est le plus touchant modèle de tendresse maternelle et de piété conjugale. Son succès rappela celui du Cid par l’exagération des éloges comme par la violence des critiques ; c’est de toutes les tragédies de Racine celle qui produit le plus d’effet au théâtre par l’énergie et la vérité des passions et une continuelle

en habit de faste, ce qui montre tout de même qu’elle appartient au caractère luxueux de l’empire. Cependant elle apparait simplement comme « souveraine entre les femmes perses ». Elle s’oppose à son fil, atteint de démesure, à travers une grande piété. On nous montre aussi, tout au long du texte, qu’elle est terrifiée par la vengeance des dieux, et elle pratique les sacrifices et les libations afin de rechercher leur clémence. Elle cherche à travers cela à apaiser les dieux que son fils a défié

l’humaine condition. » : quiconque me lit peut se reconnaître en moi et tirer profit de mon expérience. Pascal a jugé l'entreprise avec sévérité dans ses Pensées: « Le sot projet qu'il a de se peindre4», reprochant notamment à Montaigne son manque de piété et sa désinvolture vis-à-vis du salut. Mais Voltaire a écrit : « Savant dans un siècle d’ignorance, philosophe parmi des fanatiques, (Montaigne) qui peint sous son nom nos faiblesses et nos folies, est un homme qui sera toujours aimé5. » Et Nietzsche:

meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d'habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du Mont-de-Piété, d'un rose tendre. C'était la belle chambre de l'hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard.

entraine l’exil d’un grand nombre de protestants, et la condamnation des Jansénistes qui s’en prennent au pouvoir. Louis 14 fait raser Port Royal. -Remariage avec Madame de MAINTENON, qui est contre les protestants, elle crée au royaume une ambiance de piété pesante, et une morosité correspondant à la fin du classicisme. La querelle des Anciens et des Modernes remet en cause l’imitation des Anciens par rapport au progrès. LB est du côté des Anciens ; ouverture au monde qui encourage l’esprit de relativisme

et musulmans mais aussi avec des actions miraculeuses réalisée par certains hommes de Dieu (karamat al awliya) tantôt sous le signe du mysticisme, (l’esclave noir aimé de Dieu, N° 53, uyun al hikayat P286) tantôt sous le signe de la fidélité, de la piété et de la bonne action récompensée ( Le juge juif, sa femme pieuse et les prétendants, n 321 p 365)

peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l’éloge de la vertu on n’a jamais été bien « désintéressé », on n’a jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l’application, l’obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède

l’empire de l’idéalisme allemand, et notamment à la suite des ouvrages de l’historien Theodor Mommsen, spécialiste de la Rome antique, la religion romaine est présentée comme perpétuellement cynique, rattachée à la politique et fondée sur une grande piété populaire. Les savants du XIXème siècle inscrivent ainsi l’évolution religieuse dans une perspective chrétienne, citant l’histoire de la religion romaine dans l’optique de dénigrer le christianisme ou de la lier à sa progressive ascension. L’opposition