Romantisme Et Libéralisme

EBOOKS AGALL PASCAL SALIN LIBERALISME © Odile Jacob, 2000. ISBN: 2738108091 1 Introduction La reconnaissance de la liberté individuelle a lentement émergé de l'Histoire dans les pays occidentaux et elle a été à l'origine de leur extraordinaire prospérité : pour la première fois, à partir de la fin du XVIIIe siècle, des masses immenses ont pu sortir de la pauvreté parce qu'on a laissé les hommes libres de créer. Cette leçon a été pourtant oubliée et le « libéralisme » est presque devenu un terme

penseurs critiquent l’absolutisme de droit divin et exaltent la liberté individuelle. Mais les philosophes divergent sur le modèle à imiter : Montesquieu dans son Esprit des Lois, penche pour une monarchie tempérée, limitée par des assemblées. Son libéralisme est dressé contre le caractère absolu et centralisateur de la monarchie. Voltaire hésite entre le despotisme éclairé d’un souverain tout puissant mais guidé par les philosophes et résolu à exercer ses pouvoirs dans l’intérêt de tous et une monarchie

et la continuité. L’harmonie se basait sur une morale faite de prudence, de sagesse, de persévérance, de refus du matérialisme, de patriotisme et de pessimisme. Deux familles se distinguaient : les traditionalistes (contre l’individualisme et le libéralisme, pour la décentralisation et la religion) et la droite libérale (modérée et ouverte, laïque et acceptant les radicaux) 3) Les extrêmes-droites L’extrême droite rassemblait les traditionnalistes, les mécontents, ceux à qui la modernité faisait

l'assassinat en 1536 du tyrannique Alexandre de Médicis par son cousin Lorenzo. Il a suivi pas à pas les détails fourmillants des chroniques historiques. Cependant il a produit l'œuvre la plus personnelle et la plus véritablement déchirée de notre romantisme. Le Léviathan politique que nous présente Lorenzaccio est un monde luxuriant et noir. Ici, pas d'heureux dénouement qui, malgré la mort du héros, nous réconcilierait. Du fond de sa solitude Musset nous adresse à tous, encore aujourd'hui, une

sans conscience critique, discipliné, ployé/broyé sous et par le capitalisme7. La Conspiration, en 1938, roman salué par Sartre et par Camus, raconte la révolte de jeunes issus de la société bourgeoise contre laquelle ils complotent, mus par un romantisme du refus et par l’illusion lyrique de la révolution. Nizan quittera le parti en 1939, parvenu à la conclusion que ce parti « n’est pas des nôtres », pas plus que « n’était des leurs » Céline, dont il avait deviné les équivocités. Aragon, lui, suivra

repose sur le calcul permettant d’adapter des moyens à des fins, on est en présence de la Gesellschaft, de la société (de marché). Tönnies fournit ainsi une forme scientifique à des idées ou intuitions qui parcouraient la pensée allemande depuis le romantisme qui opposait aux intérêts individuels régissant la société, l’unité sociale de la communauté. La société est un groupe d’individus qui ne partagent pas d’objectifs communs mais trouvent dans leur association les moyens de poursuivre des objectifs

sans conscience critique, discipliné, ployé/broyé sous et par le capitalisme[7]. La Conspiration, en 1938, roman salué par Sartre et par Camus, raconte la révolte de jeunes issus de la société bourgeoise contre laquelle ils complotent, mus par un romantisme du refus et par l’illusion lyrique de la révolution. Nizan quittera le parti en 1939, parvenu à la conclusion que ce parti « n’est pas des nôtres », pas plus que « n’était des leurs » Céline, dont il avait deviné les équivocités. Aragon, lui, suivra

même temps les États fasciste et communiste semble avoir été faite en Grande-Bretagne en 1929[10]. Dans les années 1930, le concept fut utilisé sous la plume d'écrivains pro-nazis. Carl Schmitt employait ce terme pour mettre en lumière la crise du libéralisme et du parlementarisme et exprimer la nécessité d'une politique plus autoritaire[11]. Simone Weil écrivait en 1934 : « il apparaît assez clairement que l'humanité contemporaine tend un peu partout à une forme totalitaire d'organisation sociale, pour

la première fois vers la fin de sa vie avec l‘affaire Dreyfus comme nous l’avons dit précédemment. Il est l’inventeur du naturalisme, selon lui « le romancier doit s’en tenir aux faits observé ». Le naturalisme est en fait une réaction contre le romantisme. Mais c’est son engagement qui nous intéresse particulièrement : Zola n’a pas peur de prendre position. Dans ses romans, il critique ouvertement les ecclésiastiques et avec son œuvre des « Rongeons Maquart », il attaque Bonaparte et le second Empire

exhortant précisément les jeunes gens au « courage » afin de faire advenir des temps nouveaux : Jeunes gens, ayons bon courage ! Si rude qu'on nous veuille faire le présent, l'avenir sera beau. Le romantisme, tant de fois mal défini, n'est, à tout prendre, et c'est là sa définition réelle, que le libéralisme en littérature. C'est dire que le texte d'Hernani programme sa « bataille » et la dépasse d'un même geste. Le drame désigne ainsi les conditions et les conséquences de sa réussite : la liberté