Royaume de Kongo

africains qui représentent la tradition africaine, ils n'ont, non plus leurs équivalents. Fama est déchu et puni, jeté en prison et est tragiquement mort. Or Fama est le seul dernier chef des Doumbouya qui incarne la tradition. Okonkwo se suicide et le royaume des Ibos s'effondre avec toute sa tradition, au mieux sa civilisation. Déjà dans Batouala, le grand chef des Moukounji était assassiné et les colons prenaient possession de son peuple. A partir du moment où les images traditionnelles de l'Afrique

et d'où celle-ci se détache, à la fin, victorieuse et resplendissante, et que, puisque la Chaldée trop vieillie fut remplacée jadis par la Perse jeune et vigoureuse, la Grèce décrépite par Rome virile et la domination abâtardie d'Augustule par les royaumes des nobles princes teutoniques, de même les races modernes obtiendront leur rajeunissement. C'est là ce que j'ai moi-même espéré un instant, un bien court instant, et j'aurais voulu répondre immédiatement à l'Histoire pour confondre ses

p. 223. 22. Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 99. 23. Lire, à ce sujet, Gérard Genette, Palimpsestes, Paris, Seuil, 1982. 24. Jean-Michel Dévesa, Sony Labou Tansi. Écrivain de la honte et des rives magiques du Kongo, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 9. 33 Justin Bisanswa médiocre25 » et, à propos de Sony Labou Tansi, il relève la « fascination pour l’abject et l’obscène […] qui n’est pas sans poser problème pour le lecteur contemporain, souvent choqué par une

de 18 barques, envoyée par Mohamed Ali avec la mission officielle de découvrir les sources du Nil Blanc remonte le grand fleuve et arrive au Nuerland. L’entreprise s'inscrit dans la continuité de la conquête du Soudan du Nord et du renversement du royaume de Sennar par l'Egypte, dans les années 1820. Le motifLa raison lae plus pressante pour Mohamed Ali consiste à trouver rapidement de l'or et des esclaves. Un événement lointain a en effet provoqué l'ouverture du Bahr al-Ghazal : : l'avancée des Russes

les plus efficaces de réfléchir sur cet échange et sur ce dialogue tant médiatisé. AEUA plus qu’une fiction est avant tout un roman politique, et Edward Saïd d’ajouter que : La politique est partout. On ne peut lui échapper en se réfugiant dans le royaume de l’art pour l’art et de la pensée pure, pas plus d’ailleurs que dans celui de l’objectivité désintéressée ou de la théorie transcendantale. […]. L’intellectuel doit, pour y parvenir, fournir ce que Wright Mills appelle des « démasquages » ou encore