Souffrances Morales Des Poilus

non plus que déjà, au 5e siècle avant J.-C., Hérodote et Thucydide recueillaient de tels témoignages et que le témoignage peut aussi être écrit. Comment comprendre la brutalisation qu'a représentée la Première guerre mondiale sans le témoignage des poilus ? Comment comprendre toute l'atrocité des camps d'extermination sans le témoignage des rescapés ? L'historien travaille sur ces témoignages, qu'ils soient oraux (dans le cas de l'histoire du temps présent ou de l'histoire immédiate) ou qu'ils soient

différencier, comme par exemple un grain de beauté, une tache de naissance, la couleur des yeux etc. De même, nous différencierons par exemple un chien d’un être humain par leur physique et non par leur intérêt ou leur avis. On admettra qu’un chien est poilu, qu’il se déplace sur ses quatre pattes, qu’il a une morphologie différente de celle de l’humain, et on n’ira pas chercher à savoir si le chien a les mêmes intérêts que l’homme. Nous sommes donc tout d’abord un corps. Comme le dit Sartre, « l’existence

fin de l'année 1914. On retient de Barbusse son œuvre principale Le Feu (1916), récit autobiographique qui relate son quotidien dans les tranchées où il resta 22 mois. Inspiré par le naturalisme de Zola, l'auteur retranscrit au mieux la vie des poilus dans sa brutalité (la peur, la mort) mais aussi la vie des femmes restées à l'arrière du front. Ce réalisme est mis au service d'un fort engagement politique et pacifiste, conséquence directe des outrages subies dans la guerre. Ce roman est dédié

moderne de la souffrance, elle répugne néanmoins à Baudelaire. Son obsession - un produit du centre urbain - est le résultat d'un travail de longue haleine. 1 Il convient également de rappeler qu'au XIXe siècle, alors qu'il n'existait encore aucun remède efficace contre la syphilis, les femmes étaient souvent littéralement porteuses de la maladie et de la mort. (...) Le culte de la Vie Bohème et la croyance que les artistes ne devaient pas être liés par les règles de la morale bourgeoise, signifiaient

d’historien répond à d’autres exigences : il implique une mise à distance du passé afin de replacer les faits historiques dans le contexte qui leur donne sens. L’historien se place sur le terrain de la connaissance, et non pas sur celui de la morale ou de la justice (d’où les réserves émises par certains historiens sur les enjeux du procès Papon). Confondre l’histoire et la mémoire exposerait au double danger de la sacralisation et de la banalisation du passé : comme le montre Tzvetan Todorov

aboutir à des conclusions qui ne seraient pas provisoires ». Cette minutie et cette objectivité particulièrement importantes vont conduire les historiens à exclure les témoignages des combattants de « l’histoire patentée ». De grands absents, les poilus : Ainsi les historiens font ils des combattants, qui pourtant sont les seuls à avoir vraiment vécu la guerre, des « témoins superflus ». Le public raffole des carnets, lettres, et récits de guerre, mais selon les historiens, c’est « la guerre vue

qu'encore au stade expérimental, il est utilisé à grande échelle lors de la Grande Guerre pour lutter contre cette maladie. Il faudra cependant attendre de nombreuses années avant que des médicaments plus performants soient commercialisés. Le Cri du Poilu, parole et musique de Vincent SCOTTO. (CHAVOT, Pierre et MORENNE, Jean-Denis, L’ABCdaire de la Première Guerre mondiale. Paris : Flammarion, 2001, p.15)               6.1.4. La grippe espagnole En 1918, une épidémie de grippe touche le monde entier

travail des femmes, si elle s'atténue, ne disparaît pas et la dichotomie des genres est même parfois accentuée par des stéréotypes comme "la virilité du poilu opposée à la douceur de la blonde"… De plus, l'éventuelle satisfaction apportée aux femmes par une activité professionnelle choisie ne doit pas masquer les souffrances qu'elles endurent, les viols commis par les soldats allemands par exemple; elle ne doit pas masquer non plus l'absence de droits: si le mari commet pendant

métier d’historien répond à d’autres exigences : il implique une mise à distance du passé afin de replacer les faits historiques dans le contexte qui leur donne sens. L’historien se place sur le terrain de la connaissance, et non pas sur celui de la morale ou de la justice (d’où les réserves émises par certains historiens sur les enjeux du procès Papon). Confondre l’histoire et la mémoire exposerait au double danger de la sacralisation et de la banalisation du passé : comme le montre Tzvetan Todorov

vous servir à problématiser la question, mais il est important de traiter prioritairement les trois textes. • La question posée concerne ici la dimension morale de la guerre: peut-on raisonnablement accepter le recours provisoire à la violence pour atteindre un but supérieur? • Comme dans toutes les dissertations sur des questionnements moraux, il s’agit d’analyser objectivement les problèmes posés par la question, et non de donner votre propre jugement sur le sujet. Attention à rester neutre dans