Spectaculaire Dom Juan

réalités médiévales dessinent une dramaturgie trinitaire du mal : l’exorcisme, le supplice, la croisade. La croisade (de 1096 à 1270) est la guerre sainte faite au mal du dehors et l’exorcisme est la guerre faite au mal du dedans. Ces combats sont spectaculaires et doivent frapper l’imagination des hommes. Il est important de soigner la « publicité » de la lutte contre les forces du maléfice. Il faut frapper le peuple par ces manifestations exemplaires dont il est capital d’exhiber les signes. La lutte

il y a des excès : la compagnie du Saint-Sacrement devient un groupe de pression : elle sera dissoute en 1665. C'est le renouveau du catholicisme à cette époque qui est à l'origine des multiples attaques contre Molière, pour ses pièces Tartuffe et Dom Juan, on le soupçonne d'impiété, de libertinage et son mariage avec la sœur de son ancienne maîtresse, qui a de plus vingt ans de moins que lui, donne un motif de reproche supplémentaire à ses détracteurs. D'autres auteurs sont également critiqués pour

générale, l'orgueil du héros cornélien, fondé sur le sentiment de sa supériorité aristocratique, le conduit à exhiber sa propre valeur, à donner sa grandeur en spectacle aux autres personnages. Cependant, l'héroïsme cornélien n'est pas exclusivement spectaculaire. Il symbolise aussi un idéal personnel de défi et de noblesse, destiné à conjurer la menace de l'échec, de l'anéantissement et de la mort. La morale cornélienne consiste en définitive à faire coïncider les désirs, les passions et les instincts

d’exposition, qui veut qu’on fasse parler beaucoup d’un personnage et de retarder en même temps son entrée en scène. Ce qui créer une attente, un désir chez le spectateur de connaître le personnage. Comme dans Tartuffe, qui n’entre que dans l’acte III, et Dom Juan qui n’arrive que la 2ème scène. Corneille veut donner à Alcandre l’image d’un personnage dangereux, puissant, hors du commun, qu’il faut craindre alors que c’est un personnage qu’on désir voir. C’est un mélange de peur et d’admiration. La peur :

Molière dans Dom Juan ? On pourrait avancer qu’il suggère que le libertinage ait une mort affreuse. Pourquoi cet énoncé peut-il être annulé dans la pièce ? Il faut évaluer le regard général du personnage sur Dom Juan : condamnation ou compensation ? Le châtiment réservé à ce personnage dans la dernière scène a des effets problématiques sur les spectateurs, le châtiment est accompagné simultanément du magnétisme de Dom Juan, ce qui

BADIANE MARIE 12 ES DISSERTATION Sujet : Le discours rationnel peut-il se passer d´un recours à la persuasion ? De son Dom Juan , Molière nous a laissé cette célèbre réplique :“ je crois en deux et deux font quatre „. Si cette réplique exprime l'attachement du personnage à la rationnalité , elle nous amène à la question suivante : la rationnalité peut elle se suffire à elle meme ? Déjà les penseurs antiques divergeaient sur ce point : d'une part les sophistes , partisans de la rhétorique

personnelle qui fait la vraie richesse du texte. A plus forte raison, nous jouons encore des pièces de Molière ou de Racine, sans cesse réinterprétées. Molière s’est-il retourné dans sa tombe quand mon collègue, Daniel Mesguich, à l’acte final de Dom Juan a incorporé des femmes nues représentant les formes maléfiques venues chercher notre héros? Une telle mise en scène, inconcevable à son époque par le caractère subversif contraire aux conventions théâtrales, est maintenant pleinement possible. C’est

fille de son arrière-arrière-grand-mère, un nom suffisamment éloigné dans le temps pour que personne ne puisse le découvrir. Il ajoute que leur intérêt était mutuel. Il était hors de question pour Corneille de faire jouer sous son nom “Tartuffe”, “Dom Juan” ou même “Le misanthrope”. Et Molière était le seul à pouvoir faire passer certaines audaces parce qu'il avait la protection du roi, dont il était le comédien attitré. Il faudrait tenir compte aussi des considérations financières : Corneille, qui

assiste sur scène à la mort de Caligula et de son fidèle confident, Hélicon. Nous étudierons tout d'abord le face-à-face de Caligula avec lui-même qui lui permet de faire le bilan de son action puis nous nous attacherons à la dimension tragique et spectaculaire de la mort de Caligula, héros de l'absurde. I. Le face-à-face de Caligula avec lui-même : le bilan de son action 1. Caligula, seul face au miroir : situation symbolique et révélatrice « Il tourne sur lui-même, hagard, va vers le miroir. » Cette

sa tendance à se détacher du rêel pour se livrer tout entière à un idéal amoureux. Pour représenter [e châtiment de Dom luan, Jacques Lassalle choisit de situer le dernier acte dans un décor vide et encadré de grands murs, estrades et escaliers de bois, où s'affrontent l'obscurité et la lumière. Ce décor ne ressemble à aucun des lieux dans lesquels pounait se trouver Dom Juan (ni sa maison ni te tombeau du commandeur), mais figure dans une ambiance de tribunal le jugement divin auquel est confronté