Stepan Kaliayev

Laurianne Scimemi Création sonore Anita Praz Création lumière Laurent Schneegans avec Jany Gastaldi Anne Le Guernec Sébastien Bravard Frédéric Cherboeuf Xavier Chevereau Michel Fouquet François Kergourlay Nils Ohlund La Grande Duchesse Dora Stepan Kaliayev Voinov Foka Annenkov Skouratov Production : Cie des Lumières & des Ombres Coproduction : Le Moulin du Roc–Scène nationale de Niort - Théâtre La passerelle–Scène nationale de Gap et des Alpes du sud Avec le soutien de la DRAC Poitou-Charentes

de Camus, permet une mise en scène libre au niveau du caractère des personnages. Dans la mise en scène que l'on a vu de cette pièce, les personnages se parlaient sans jamais se regarder, on se souvient du moment où Kaliayev dit « Regarde. Crois-tu qu'elle tremblera ? » quand Stepan lui dit qu'il faut une main ferme pour lancer la bombe, a ce moment les personnages se regardent même pas. Ainsi, si les répliques semblent être suffisantes pour cerner la personnalité, le ton du personnage, le metteur

permettant ainsi une meilleure compréhension de la scène. On peut alors plus facilement se représenter le registre de la scène. Dans l’acte I des Justes de Camus, les didascalies qui illustrent l’affrontement entre Kaliayev et Stepan montrent une évolution des sentiments qu’éprouve Kaliayev, avec des didascalies successives comme « se dominant », « avec un effort visible », « éclatant » et enfin « violemment ». Au contraire, dans d’autres pièces comme L’île aux esclaves de Marivaux, le ton du conflit

l’humanité entière. Ainsi malgré le clame de François d’être innocent et ne pas être un héros celui-ci mourra car « il faut qu’il se taise. Les moyens ne comptes pas », en d’autres termes : « La fin justifie les moyens » ; proverbe reprit par Stepan (personnage sartrien des Justes) : « rien n’est défendu de ce qui peut servir notre cause » ainsi Sartre implique que lorsque « nous nous déciderons à oublier les enfants, ce jour là, nous serons maître du monde et la révolution triomphera » et on

devra lancer une bombe dans sa calche. Tout le monde se prpare, le complot se met en place. Le lendemain, tout est prt Stepan fait le guet au-dehors. Yanek se tient prt lancer la bombe. Alexis attend plus loin avec une deuxime bombe au cas o Yanek raterait son coup. Boris, le chef, et Dora, celle qui a fabriqu la bombe, sont dans leur appartement et attendent lexplosion. En vain. Stepan, furieux, remonte lappartement, affirmant quon aurait jamais d se fier Yanek, ce pote, ce rveur, incapable de lancer

une bombe dans sa calèche. Tout le monde se prépare, le complot se met en place. Le lendemain, tout est prêt : Stepan fait le guet au-dehors. Yanek se tient prêt à lancer la bombe. Alexis attend plus loin avec une deuxième bombe au cas où Yanek raterait son coup. Boris, le chef, et Dora, celle qui a fabriqué la bombe, sont dans leur appartement et attendent l’explosion. En vain. Stepan, furieux, remonte à l’appartement, affirmant qu’on aurait jamais dû se fier à Yanek, ce poète, ce rêveur, incapable

quant à l'importance de leurs actes. A la fin, ils apparaissent grandis et plus mûrs qu'au début de la pièce. Ils ont alors pris conscience de l'importance de leurs actes et sont donc prêt à en assumer les conséquences. C'est ainsi que Dora, après Kaliayev, est prête à sacrifier sa vie pour défendre une cause qui lui paraît juste. Malgré toutes les indications et procédés que nous avons pu étudier précédemment, le metteur en scène garde tout de même une grande liberté dans le choix de la représentation

(révolutionnaires), est-on un criminel lorsqu'on « élimine » un symbole du despotisme -en l'occurrence le grand-duc de Russie ? Doit-on prendre en compte les dommages collatéraux ? (Kaliayev renonce à lancer sa bombe la première fois car le grand-duc est entouré d'enfants). Est-ce la haine (Stepan) ou l'amour (Kaliayev, Dora) qui doivent guider l'action ? Doit-on une fois l'attentat commis, s'en remettre à un Dieu cruellement absent ou aux hommes « justes » à venir ? La fin justifie t-elle les moyens 

Grand Duc. Stepan est possédé par un idéologie très forte qui le rendre implacable et terrible. Il est prêt à tout et ne reculera devant rien, il est engagé entièrement dans cette idéologie. Face à lui, Kaliayev qui se pose beaucoup de question sur le geste, les conséquences, il se demande jusqu'où il est prêt à aller pour son idéologie. Mais les deux personnages du bourreau et de la Grande Duchesse ont leur propre importance dans cette interrogation. Cette dernière expliquant à Kaliayev que celui

appartenant à un groupe révolutionnaire organisent un attentat à la bombe contre le grand-duc Serge, oncle du Tsar. Kaliayev chargé de lancer la bombe sur la calèche du grand-duc mais n’a pu s’y résoudre du fait de la présence d’enfants dans le carrosse. Il réitèrera néanmoins cet attentat avec succès trois jours plus tard. Dora, son amante le convainc du bien-fondé de son action. KALIAYEV : Qui, nous ? Ah tu veux dire… Ce n’est pas la même chose. Oh non ! Ce n’est pas la même chose. Et puis, nous tuons