Temoignages Des Poilus

d’artifice. Dans le vacarme, on n’entendait plus que ce rire heureux, ce rire honnête, comme si nous avions jugé l’effet de balles à massacre, sur les têtes de bois d’une noce villageoise. Parfois un cri dominait le tumulte. — Visez, les gars, un poilu qui saute, hurlait Vairon avec des gestes désarticulés. — T’as des visions, ripostait Lemoine, jaloux de n’avoir rien vu, c’est un rondin. — De quoi ! Je te dis que c’est un Boche, même qu’il avait les panards en l’air. Puis, un gros noir arrivait

si l’on a l’impression que « la trame souvent et toujours le mouvement [de ses romans] sont d’une façon rigoureuse ceux de l’imagination 4», ces romans se nourrissent toutefois de la réalité environnante, et en constituent même la chronique ou le témoignage à leur manière. La création de Queneau se caractérise ainsi par son procédé équivoque : contaminée par l’invasion de l’irréel, la chronique parisienne des années 50 est mise en doute à mesure qu’elle se réalise. Cette étude éclaire, à travers l’analyse

dédicaces d’ « un foulard dans la nuit » et de « Grand père » permettent d‘engager une discussion autour de l’intention de l’auteur et sur les raisons qui l’ont poussé à écrire et à illustrer une histoire sur ce thème. La lecture des extraits de témoignage présents en début et en fin de « baraquement 18, lit 22 » nous donne la clé d’écriture de ce livre. c. Les illustrations sont également susceptibles de nous fournir une entrée intéressante. Lorsque l’illustrateur prend le parti de renforcer la gravité

besoin de sauvegarde, au-delà d’être porté par la nostalgie, constitue un champ incontournable de notre culture ainsi que de notre civilisation. En délivrant une dimension culturelle à cette architecture, nous lui redonnons intelligibilité par le témoignage des techniques et des sciences en mouvement. La survie de nos sociétés passe par la création. En conservant ces biens nous exprimons notre histoire. La solution consistant à réhabiliter les lieux de manière muséale est désuète dans le cas

attention. » Le Petit Parisien, 11 octobre 1914 « A part cinq minutes par mois, le danger est très minime, même dans les situations critiques. Je ne sais comment je me passerai de cette vie quand la guerre sera finie. » Le Petit parisien, 22 mars 1915 Les poilus rejettent largement la propagande de guerre. Le décalage entre le front et l’arrière leur rend ridicules ces publications. Cependant, dans les journaux de tranchées, ils reprennent les valeurs véhiculées par la propagande d’anéantissement de l’ennemi…

rapatriement de certains captifs blessés ou malades. III/ LES EXPERIENCES COMBATTANTES Historiographie des expériences combattantes n'émerge pas tout de suite. D'abord (1920-30's) histoire militaire traditionnelle ; c'est par le roman et le témoignage que ces réalités sont d'abord transmises. Question des sources pour l'historien : textes écrits par des combattants (lettres, romans – Barbusse prix Goncourt 1916). Travail de Jean Norton Cru en 1929 qui classe 300 ouvrages. Textes de diverses catégories

de Péronne (Annette Becker, Stéphane Audoin-Rouzeau…). Cette façon d’aborder la guerre, de construire son intelligibilité autour des notions d’« univers sensible » des soldats, de « culture de guerre », est à rattacher à la disparition des derniers poilus, à la perte de ce lien direct avec l’événement et à l’impossibilité pour nos sociétés actuelles, déconnectées des réalités concrètes et immédiates des affrontements militaires, d’appréhender et de comprendre une telle configuration socio-historique

yeux des principaux intéressés. C’est donner un nouveau point de vue, une autre vision, plus subjective, mais aussi moins conventionnelle et plus spectaculaire, que celle à laquelle nous étions habitués jusque-là. Ces vidéos constituent autant de témoignages de l’intérieur, portés à la connaissance de tous. Mais ce phénomène nouveau n’est pas sans risques. Les militaires ne semblent pas toujours conscients des risques inhérents au fait de se filmer et de mettre le résultat en ligne. Si la plupart du

potentiel L’art de progresser Dès l’Antiquité, Homère nous conte la Guerre de Troie. Jusqu’à aujourd’hui, toutes les périodes, tous les continents ont connu une ou plusieurs guerres. Plus proche de nous, en 1914, la première guerre mondiale éclate. Les poilus partent se battre persuadés qu’ils seront de retour rapidement. Cette guerre sera très meurtrière : 9 millions de personnes mourront, 8 millions resteront invalides. En 1918, tout le monde jure pourtant qu’il s’agira de la « der des der ». Malgré

symbolique : l’apparition de l’art autour de la représentation de l’homme et de l’animal Composés de signes géométriques, de personnages humains et surtout d’une grande variété d’animaux, les gravures, les dessins et les peintures sont les premiers témoignages d’un monde symbolique et de croyances religieuses. Le créateur réfugié au fond de la grotte cherche par la représentation imagée à préserver son gro u p e des menaces des puissances maléfiques. Cette question est l’exemple d’un sujet à double