Tirade Marguerite Le Roi Se Meurt

opinion. Mme Walter, souriant, reprit : – Pourquoi donc ? Il répondit : – Parce que je ne cherche jamais que le plaisir qu’une chose peut causer aux femmes. Or, madame, l’Académie n’a vraiment d’intérêt pour vous que lorsqu’un académicien meurt. Plus il en meurt, plus vous devez être heureuses. Mais pour qu’ils meurent vite, il faut les nommer vieux et malades. Comme on demeurait un peu surpris, il ajouta : 185 – Je suis comme vous d’ailleurs et j’aime beaucoup lire dans les échos de Paris le

opinion. Mme Walter, souriant, reprit : – Pourquoi donc ? Il répondit : – Parce que je ne cherche jamais que le plaisir qu’une chose peut causer aux femmes. Or, madame, l’Académie n’a vraiment d’intérêt pour 227 vous que lorsqu’un académicien meurt. Plus il en meurt, plus vous devez être heureuses. Mais pour qu’ils meurent vite, il faut les nommer vieux et malades. Comme on demeurait un peu surpris, il ajouta : – Je suis comme vous d’ailleurs et j’aime beaucoup lire dans les échos de Paris le décès d’un

Mme Walter, souriant, reprit : – Pourquoi donc ? Il répondit : – Parce que je ne cherche jamais que le plaisir qu’une chose peut causer aux femmes. Or, madame, l’Académie n’a vraiment d’intérêt pour 227 vous que lorsqu’un académicien meurt. Plus il en meurt, plus vous devez être heureuses. Mais pour qu’ils meurent vite, il faut les nommer vieux et malades. Comme on demeurait un peu surpris, il ajouta : – Je suis comme vous d’ailleurs et j’aime beaucoup lire dans les échos de Paris le décès d’un

Mme Walter, souriant, reprit : " Pourquoi donc ? " Il répondit : " Parce que je ne cherche jamais que le plaisir qu'une chose peut causer aux femmes. Or, madame, l'Académie n'a vraiment d'intérêt pour vous que lorsqu'un académicien meurt. Plus il en meurt, plus vous devez être heureuses. Mais pour qu'ils meurent vite, il faut les nommer vieux et malades. " Comme on demeurait un peu surpris, il ajouta : " Je suis comme vous d'ailleurs et j'aime beaucoup lire dans les échos de Paris le

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opinion. Mme Walter, souriant, reprit : « Pourquoi donc ? » Il répondit : « Parce que je ne cherche jamais que le plaisir qu’une chose peut causer aux femmes. Or, madame, l’Académie n’a vraiment d’intérêt pour vous que lorsqu’un académicien meurt. Plus il en meurt, plus vous devez être heureuses. Mais pour qu’ils meurent vite, il faut les nommer vieux et malades. » Comme on demeurait un peu surpris, il ajouta : « Je suis comme vous d’ailleurs et j’aime beaucoup lire dans les échos de Paris le décès

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Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » SI LE GRAIN NE MEURT André Gide (1926) Table des matières PREMIÈRE PARTIE................................................................. 3 0 1 I .....................................................................................................4 1 1 II ..................................................................................................29 2 2 III .............................................................