Un Roi Sans Divertissement Malheur

qu’un avantage, elle sert de fourchette mais encore faut-il avoir à manger pour pouvoir s’en servir, et, pour Pascal, c’est le divertissement qui nous nourrit, et donc nous fait croire à un bonheur, peut-être illusoire, certes, mais qui nous rend heureux tout de même. Comme il le dit, dans Les pensées : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » ; le roi de son époque n’est autre que Louis XIV ; et l’on peut difficilement imaginer un individu plus libre : selon les principes de la

est hiérarchisée, ce que ne critique pas Pascal qui, au contraire, pense que cela est juste car c'est une garantie d'ordre : les hommes sont "distingué[s] par le dehors [...]. Mais cela est très raisonnable" (93). Au sommet de cette hiérarchie, le roi, dont Pascal aimerait peut-être qu'il travaillât (15), à l'image du "Grand Seigneur des Turcs" et contrairement à la pratique dans notre pays. Il convient surtout qu'il ne soit pas un "tyran", car la tyrannie, "désir de domination universel et hors

pouvoir dans un monde imparfait ? » Le dénouement heureux digne du conte La victoire et la royauté Gain royauté grâce à victoire intellect + physique. « Prouva aisément » = mise évidence bon sens spectateurs. Idée du conte reprise ds « Zadig fut roi et heureux », rappel « ils furent heureux » et la royauté comme récompense typique. Le bonheur idéalisé de l’amour Retrouvailles Zadig/Astarté = symbole amour idéal. Antithèse joie-crainte = sensibilité et déchirement de la reine inquiète. Zadig

ignorant face à ce mystère, à cette source d’angoisse. La vie humaine semble régie par l’imagination et la vanité, pour éviter de voir la misère de sa vie si elle n’est emplie de foi. De ce constat, naît la nécessité du divertissement, qui détourne de cette misère naturelle, divertissement cependant éphémère. c. De la nécessité du pari, des moyens de croire La question de l’existence de Dieu pose problème si on raisonne. Pourtant, l’univers offre l’image de l’infinité et de l’immortalité comme s’il parlait

Des Coches » des Essais) Anthropologie : Science de l’homme, de l’humanité et de la nature humaine qui débouchera au XXème s. sur l’ethnologie. Les thèmes abordés par Pascal dans sa réflexion sur la condition humaine (vanité, misère, grandeur, divertissement…) constituent les prémisses d’une anthropologie et rappellent que Pascal, avant d’être croyant, est aussi un scientifique intervenant dans des domaines aussi variés que les sciences exactes et les sciences humaines. Cette multiplicité d’approches

toutes ses misères prouvent sa grandeur. Ce sont misères de grand seigneur, misères d'un roi dépossédé. Qui se trouve malheureux de n'être pas roi, sinon un roi dépossédé ? Trouverait-on Paul-Émile malheureux de n'être plus consul ? Au contraire, tout le monde trouvait qu'il était heureux de l'avoir été ; parce que sa condition n'était pas de l'être toujours. Mais on trouvait Persée si malheureux de n'être plus roi, parce que sa condition était de l'être toujours, qu'on trouvait étrange qu'il pût supporter

est hiérarchisée, ce que ne critique pas Pascal qui, au contraire, pense que cela est juste car c'est une garantie d'ordre : les hommes sont "distingué[s] par le dehors [...]. Mais cela est très raisonnable" (93). Au sommet de cette hiérarchie, le roi, dont Pascal aimerait peut-être qu'il travaillât (15), à l'image du "Grand Seigneur des Turcs" et contrairement à la pratique dans notre pays. Il convient surtout qu'il ne soit pas un "tyran", car la tyrannie, "désir de domination universel et hors

calme ce qui rend l'homme agité. Et c'est ce qui cause son malheur. La raison de cela est donc être mortel signifie être misérable pour l'auteur. C'est pour cela que l'homme fait tout pour ne pas y penser et ce divertit à la place. Dans le texte le roi nécessite le divertissement pour ne pas qu'il réfléchisse, et par la suite pour qu'il n'est pas conscient de sa situation. Il vaut mieux qu'il soit ignorant. Donc l'homme invente le divertissement, la guerre, la conversation, le jeu, pour ne plus penser

Cette misère , dans la liasse n°4 est définie de façon plus essentielle : l’ennui fait atteindre le lieu où toute cause extérieure ou particulière du malheur s’efface devant la contradiction intime entre ce qu’est l’homme et ce qu’il voudrait être ; il s’accompagne d’une sorte d’immobilité prostrée – situation intenable qui appelle le divertissement mais qui peut aussi être l’occasion d’une recherche d’un bien véritable qui ne peut venir que de Dieu. La grandeur n’est qu’une autre face de la misère

disponible en ligne à l’adresse : http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=CITE&ID_NUMPUBLIE=CITE_007&ID_ARTICLE=CITE_007_0013 Le divertissement selon Pascal ou la fiction de l’immortalité par Martine PÉCHARMAN | Presses Universitaires de France | Cités 2001/3 - n° 7 ISSN 1299-5495 | ISBN 2130518923 | pages 13 à 19 Pour citer cet article : — Pécharman M., Le divertissement selon Pascal ou la fiction de l’immortalité, Cités 2001/3, n° 7, p. 13-19. Distribution électronique Cairn pour Presses Universitaires