Vergue

haut des montagnes. Tout le monde s’écria : «  Voilà l’ouragan ! » et dans l’instant un tourbillon affreux de vent enleva la brume qui couvrait l’île d’Ambre et son canal. Le Saint-Géran parut alors à découvert avec son pont chargé de monde, ses vergues et ses mâts de hunes amenés sur le tillac, son pavillon en berne, quatre câbles sur son avant, et un de retenue sur son arrière. La mer, soulevée par le vent, grossissait à chaque instant, et tout le canal compris entre cette île et l’île d’Ambre

introduit un personnage spécifique, l’Annoncier, qui va présenter scène et décor. C’est un drame qui s’offre aux yeux du spectateur grâce à différents procédés : un registre réaliste et technique dans la description de l’épave du navire (« ses vergues », « ses agrès »,  « ces canons », « ces écoutilles »), le champ lexical de la guerre (« mât tombé », « pirates », « canons culbutés », « sang », « cadavres ») et une énumération destinée à accentuer l’image du drame qui s’est produit (« l’idée de

profonde » peut faire référence à l'intimité féminine, le bâton dans sa verticalité peut faire également référence aux désirs du poète, et il semble que la strophe 6 contienne une référence sexuelle avec « la tête qui balance », « ses vergues dans l'eau » : Le mot vergues a proximité sonore avec le mot verge. Quant à la dernière strophe, elle consacre l'union des amants, on est là dans un orgasme marqué par l'exclamation et l'expression « ciel liquide », et le mot étoile montre que le poète atteint le

un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de Bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon cœur ! Les Fleurs

serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D’étoiles mon coeur!

d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D’étoiles mon cœur ! Analyse I. Eloge

un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D'un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de Bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème D'étoiles mon coeur ! EXPOSE

étape vers sa nudité. Dans la cinquième strophe, la « danse » « en cadence » « au bout d'un bâton » effectuée par Jeanne peut faire penser à la position d'Andromaque dans le kama-sutra, le coït bat alors son plein. Dans cette même strophe, le mot « vergues » est presque un homophone du mot "verge" ce qui contribue à l'ambiance érotique générale. A partir de la septième strophe s'opère un changement de position : Jeanne s'allonge, s'offrant au poète. L'intensité monte ensuite pendant deux strophes pour

voyage” et “Le chat”. Dans “Le serpent qui danse”, Baudelaire emploie des images marines, car les cheveux de la femme aimée sont des “flots bleus et bruns” et son corps “se penche et s’allonge comme un fin vaissea qui roule bord sur bord et plongeses vergues dans l’eau”. Avec des correspondances entre les sens différents, il renforce l’apparition de la femme: “acres parfums[...] bleus et bruns”, “des glaciers grondants” et “un vin de Bohême, amer”. J’ai aimé comment Baudelaire joue avec les contradictions

Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d'enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s'allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l'eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l'eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, Je crois boire un vin de bohême, Amer et vainqueur, Un ciel liquide qui parsème