1 Si J Ai Choisit Le The Me De La Mort Pour Cette Anthologie
La mort…est-ce simplement la fin d’une histoire qui nous ramène à de la cendre, au néant ? Ou bien un passage essentiel et incontournable telles les fourches caudines ?
Si la mort est une fin totale, quel sens peut avoir la vie ? Sans aucun but précis, sans au-delà , quel intérêt à vivre si tout ce qui est cher, tous ceux qui nous sont chers, si tout ce qu’on construit s’arrête plus ou moins brusquement et définitivement ? Fin de partie ! Mais si la mort est un Passage alors la vie prend un tout autre sens : se préparer et atteindre ce qui est au-delà de mort ; comme un autre monde, il s’offre alors à nous de retrouver nos ancêtres, nos anciens ou ceux qui trop tôt disparus, auraient laissé un vide en nous.
C’est la question essentielle de la vie : cet « après la mort » qui prend des noms différents selon les traditions religieuses et que nous connaissons sous le nom de
« Paradis » dans la nôtre.
La tradition poétique en France s’en emparée depuis toujours de cette question essentielle. Peut-être faut-il être poètes pour oser aborder ce territoire inconnu ? Peut-être faut-il être poète pour exprimer ce que l’âme ressent devant ce passage inéluctable ? La poésie, comme langage de l’âme, permet en effet de magnifier les choses, de traduire les ressentis mystérieux, les drames du quotidien et surtout le Grand drame de la vie : la mort.