10 Primo-infection par le vih
Le nombre de nouvelles infections est estimé en France à environ 5 000 en 2007. L’analyse des notifications obligatoires en France montre que la proportion de diagnostics d’infection par le VIH portés au moment d’une primo-infection symptomatique augmente parmi les nouvelles découvertes d’infection (10 p. 100 en 2007, versus 7 p. 100 en 2005). En revanche, la proportion d’infections récentes (datant de moins de 6 mois) reste stable entre 2003 et 2007 et représente 23,6 p. 100 des nouveaux diagnostics [1]. Elle est plus élevée chez les hommes (28 p. 100) que chez les femmes (15 p. 100), et chez les personnes contaminées par des rapports homosexuels (41 p. 100) que par des rapports hétérosexuels (35 p. 100). Elle est plus élevée chez les personnes de nationalité française (35 p. 100) que chez les personnes originaires d’Afrique subsaharienne (8 p. 100) et chez les personnes âgées de moins de 40 ans que chez les plus âgées. Un nombre encore important de personnes sont dépistées à distance de la contamination, alors même qu’on évalue à 40-90 p. 100 la proportion de primo-infections par le VIH symptomatiques [2, 3]. En France en 2002-2003, seulement 8 p. 100 du nombre estimé de nouvelles contaminations étaient diagnostiqués au moment de la primo-infection [4].
QUAND ÉVOQUER UNE PRIMO-INFECTION PAR LE VIH ?
Le diagnostic de primo-infection par le VIH reste insuffisamment évoqué, même si les symptômes de la primo-infection représentent une cause potentielle de recours médical. Sa méconnaissance est principalement liée à la faible spécificité des symptômes [2, 3, 5]. La formation des urgentistes et des médecins de ville devrait être renforcée pour en améliorer le dépistage précoce.
Diagnostic clinique
Une primo-infection par le VIH doit être recherchée devant des signes cliniques compatibles avec un syndrome viral aigu persistant (fièvre > 7 jours) associé à une polyadénopathie, à des manifestations cutanéomuqueuses et/ou