11 novembre à Béziers
Officiel : «l’Armistice avec l’Allemagne a été signé»
La nouvelle se répand avec une rapidité foudroyante. Partout apparaissent les trois couleurs et les couleurs alliées, au milieu d’un enthousiasme indescriptible.
Les cloches des églises, des chapelles sonnent à toute volée: les bombes, les fusées crépitent.
Des enfants parcourent les rues, agitant des drapeaux et chantant.
Les amis s’abordent et échangent de chaudes poignées de mains, s’embrassent avec effusion.
Ce n’est plus de la joie, c’est du délire ! Fini le cauchemar !
Les allées Paul Riquet, les grandes avenues voient une animation rarement atteinte. Des groupes nombreux, drapeaux déployés y défilent en chantant La Marseillaise.
Dans l’après-midi, magasins et bureaux ferment leurs portes
Dans sa séance du 11 novembre, le Conseil Municipal de la ville de Béziers, réuni en séance officieuse, adresse son salut de reconnaissance et d’admiration à M. le Président du Conseil Clemenceau, organisateur de la victoire, à MM les maréchaux Foch et Joffre, libérateurs du territoire, aux armées françaises et alliées, sublimes vainqueurs.
Il adresse, au nom de Béziers, son souvenir ému aux morts, aux mutilés, aux survivants de la grande guerre, à tous les héros, connus et inconnus.
Vive la France une et indivisible!
Vivent les glorieux Alliés !
Du balcon du Théâtre, M. Verdier, maire, fait part de la signature de l’Armistice à la foule massée sur le parvis du Théâtre et les Allées.
Le directeur du Théâtre, M. Gaidan, baryton de l’Opéra, entonne la Marseillaise sous les acclamations de la foule qui envahit le théâtre en chantant les mâles accents de l’hymne national.
Vers deux heures, la Nouba des Tirailleurs Algériens donne sur la place du Théâtre un concert vivement applaudi.
La journée s’achève au milieu de manifestations imposantes.
A partir de huit heures, la foule s’entasse sur le parvis du Théâtre et des Allées.
La Lyre Biterroise et la Nouba du 6°